existe t-il des barbares ?

« De plus, seul les hommes connaissent la violence.

En effet, si l'on veut définir les traits communs à toutes lescultures humaines, il ne suffit pas d'évoquer la religion, l'habitat, l'hygiène, les interdits portant sur la sexualité, laguerre, les sacrifices humains, les tortures sont également des constantes culturelles.

Les animaux ignorent laviolence, s'ils se battent c'est seulement pour vivre et se reproduire. Comme on peut donc le voir, le barbare est celui qui est différent de part sa langue, son savoir.

Cela vient à sedemander si le fait d'affirmer qu'il existe des barbare n'est pas une forme d'ethnocentrisme et que la barbarie estrelative, puisque chacun est le barbare de quelqu'un.

En effet, comme le disait Montaigne : " Chacun appellebarbarie ce qui n'est pas de son usage". L'affirmation disant qu'il existe des barbares est une forme d'ethnocentrisme.

Nous avons tendance à qualifier unêtre de barbare car il n'a pas reçu les mêmes façons de vivre que nous.

Chaque culture rejette l'autre hors deslimites de la civilisation, il n'y a donc plus de critère absolu, pour dire de quelqu'un qu'il est barbare.Le terme « ethnocentrisme » est un concept ethnologique ou anthropologique.

Il signifie la « tendance, plus oumoins consciente, à privilégier les valeurs et les formes culturelles du groupe ethnique auquel on appartient ».

Uneautre définition restreint l'ethnocentrisme à un « comportement social qui amène en particulier à « surestimer legroupe racial auquel on appartient qui aboutit parfois à des préjugés en ce qui concerne les autres peuples ».

Quin'a pas accusé autrui de se comporter en barbare ? Quel peuple n'a pas accusé d'autres peuples d'être des barbares? Lévi-Strauss, grand anthropologue français, souligne, dans son œuvre « Race et Histoire», ce trait propre à toutesociété, qu'est l'ethnocentrisme.

Chaque ethnie, c'est à dire chaque peuple, a tendance à se penser, à considérerses coutumes, ses mœurs, ses règles, ses croyances, ses modes de penser comme meilleurs que ceux des ethniesou des peuples différents, comme si sa tribu, son pays, sa culture étaient plus représentatifs de l'humanité que tousles autres.De plus, nombre de coutumes, jugées par définition normales par ceux qui les pratiquent, peuvent être taxées debarbare par ceux qui leur sont étrangères : le cannibalisme, les mutilations sexuelles, rites d'initiation.

Montaigne,dans le chapitre de ses Essais intitulé « les cannibales » faisait observer que le plus sauvage n'est peut-être pascelui qu'on pense : le fait de manger la chair d'être humains n'est pas pour les cannibales un repas mais un rituel.De plus, dans un extrait du texte « Race et Histoire » de Lévi-Strauss il est cité : « « dans les Grandes Antilles,quelques années après la découverte de l'Amérique, pendant que les Espagnols envoyaient des commissionsd'enquête pour rechercher si les indigènes possédaient ou non une âme, ces derniers s'employaient à immerger desblancs prisonniers afin de vérifier si leur cadavre était ou non, sujet à la putréfaction, ce qui devaient prouver qu'ilsétaient bien des hommes et non des démons».

Cela nous montre une fois de plus, qu'il ne s'agit pas d'un acte debarbarie comme certains pourrait le penser mais il s'agit d'un rituel, d'une pratique ancestrale.Autre exemple, les chinois ont pour habitudes de manger du chien et étant donné que nous ne mangeons pas chien,nous allons considérer le chinois de barbare alors qu‘il s‘agit d‘une habitude culinaire.

Mais le chinois peut nousconsidérer comme des barbares parce que nous mangeons des escargots.

De plus, les anglais peuvent nousconsidérer les français de barbares car nous tuons le cheval pour le manger ou alors des cuisses de grenouille d'où lenom « les mangeurs de grenouille ».

Nous appelons bien les anglais les « rosbeef ».

De même les japonais tuent lesbaleines, pour nous c'est un acte qui ne peut être commis que par des barbares seulement. Cette définition de barbare se rattache donc à l'ethnocentrisme car c'est parce que les hommes valorisent leurculture qu'ils finissent par mépriser les autres peuples et à les qualifier de barbares.

Cette méprise à l'égard d'autresethnies peut même amener au racisme.

Cette idéologie peut entraîner une attitude d'hostilité ou de sympathiesystématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes. On a pu voir que le terme de barbare se rattache à l'ethnocentrisme.

Les hommes, en voulant valoriser leur cultures,leur mœurs comme étant les meilleures de l'humanité peuvent finir par accomplir les actes les plus abominables quisoit. Comme l'évoque Lévi-Strauss, « le barbare est celui qui croit à la barbarie ».

C'est-à-dire qu'il faut avoir consciencequ'il existe des actes de barbarie pour devenir un barbare soi-même.

Par conséquent, il n'existe pas des barbaresmais des actes de barbarie. Le Barbare est celui qui s'écarte lui-même de sa civilisation en commettant un acte barbare c'est-à-dire un acteinhumain.

Les hommes commettent des actes de barbarie : En effet, amoral est le criminel qui viole, torture, puistue ses victimes.

Ces actes sont totalement inhumains et on ne peut même pas dire qu'ils obéissent à un instinctanimal car l'animal tue par nécessité et n'en tire aucune satisfaction « sadique ».

L'intérêt, l'ivresse du pouvoir, lefanatisme peuvent conduire les hommes à des crimes innommables et abominable.

On peut citer les actes depédophilie et bien plus encore.. »