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Existe-t-il un art populaire ?

Publié le 10/09/2005

Extrait du document

Par exemple, la peinture d'Ingres représentant le sacre de Napoléon ne prend sa valeur que dans la connaissance des personnages qui y sont représentés. d)                 Cette idée s'oppose à la conception kantienne de l'art pour laquelle l'appréciation de l'art ne s'apprend pas. Le goût artistique est universel et communicable. Commun expliquer alors l'impopularité de l'art?   3.      La popularité ne doit pas être le but de l'art, mais l'art doit viser le peuple.   a)                 Si le goût esthétique est commun, alors l'art populaire doit être considéré comme le véritable art, débarrassé qu'il est du soupçon élitiste qui pèse sur l'art officiel. En effet, puisque savoir apprécier l'art officiel est un marque de bon goût, on peut  douter de l'intention qui se cache derrière le jugement soi-disant esthétique à l'égard d'oeuvres qui paraissent incompréhensibles au commun des mortels b)                 D'un autre côté le titre d'art populaire, accordé aux arts produits par et pour le peuple, ne nie t-il pas l'importances de certaines oeuvres qui restent opaques au public. Prétendre que tout art est équivalent, c'est masquer la culture dont seule jouit une partie de la population. c)                  L'art populaire ne doit pas être une simple expression d'un style.

Analyse du sujet :

q  On peut commencer par noter que le terme « populaire « a plusieurs sens:

§  On dit d’une chose qu’elle est populaire, si elle est appréciée par un grand nombre d’individus. Une chanson par exemple est populaire si elle rencontre auprès du public un grand succès.

§  Mais le terme populaire comporte aussi un sens péjoratif, et particulièrement dans le domaine de l’art. Qualifié un art de populaire c’est souvent sous-entendre que cet art ne relève pas de l’Art, mais n’est qu’un sous art.

q  D’un point de vue général le critère de popularité n’est pas suffisant pour distinguer une oeuvre d’art d’autres productions. L’art ne vise pas la popularité, sa fin n’est pas dans le divertissement du spectateur, l’art se reconnaît une fin jugée plus noble, plus digne.

q  La proximité éventuelle de ce qui prétend relever de l’art, et de ce qui relève du divertissement engendre infailliblement une critique violente à l’égard de ce dont il faut se distinguer. Les grands films se distinguent des films populaires avec d’autant plus de violence que leur forme est similaire.

q  La popularité devient un critère du non art, plus perceptible que le génie de l’artiste parfois difficile à évaluer.

Problématisation :

      Parler d’art populaire pose donc différents problèmes. On pourrait se contenter d’admettre que certaines oeuvres rencontrent du succès et d’autres non. Mais si la popularité d’une oeuvre remet en question la valeur artistique de l’œuvre d’art, il faut admettre que l’art a de fait un problème avec le jugement public, alors que l’art qui s’enorgueillit de l’universalité est souvent le moins compréhensible. La popularité doit-elle être un critère de l’art ? Qu’est-ce qui distingue réellement l’art populaire d’un art réservé à une élite du bon goût ?

 

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