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Explication de texte Kant

Publié le 26/12/2014

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DM n°2: Explication de texte « Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect (respect lié à la crainte) par un juge intérieur, et cette  puissance qui veille en lui sur les lois n'est pas quelque chose de forgé (arbitrairement) par lui-même, mais elle est inhérente à son être. Elle le suit comme son ombre quand il pense lui échapper. Il peut sans doute par des plaisirs ou des distractions s'étourdir ou s'endormir, mais il ne saurait éviter parfois de revenir à soi ou de se réveiller, dès lors qu'il en perçoit la voix terrible. Il est bien possible à l'homme de tomber dans la plus extrême abjection [1] où il ne se soucie plus de cette voix, mais il ne peut jamais éviter de l'entendre. », KANT [1].Abjection : Bassesse morale Dans ce texte, extrait de la Métaphysique des moeurs, Kant définit la conscience morale du sujet. Il montre d'où vient la conscience de l'homme et pourquoi el...
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« RENDA Mélissa T le S5 En outre, ce juge n’est pas le produit de chaque individu, et ne varie pas selon les individus.

Comme le souligne Kant, « cette puissance qui veille en lui sur les lois n’est pas quelque chose de forgé (arbitrairement) par lui-même ».

Cette expression signifie d’une part que les commandements de la morale, désignés ici par le mot « lois », ne sont pas inventés au gré des hommes, car cette conscience l'homme ne l'a pas voulu, elle fait partie de lui contre son gré, mais plutôt inscrits dans la nature de chaque homme.

D’autre part, la conscience morale qui veille sur ces lois, c’est-à-dire qui montre à chacun quel est son devoir ne dépend pas du bon vouloir de chacun, ni de son éducation, de ses origines, ou de son milieu.

En d’autres termes, Kant affirme, sur la lignée de Rousseau que l’homme est dotée d’une conscience originale qui est essentielle et universelle.

Ce ne sont pas les hommes qui la définissent (selon la culture, la religion ou autres…), c’est elle qui les définit.

La conscience est constitutive de tout homme d’où l’image « elle le suit comme une ombre » (ligne 5), de même qu’on ne peut pas détacher l’ombre d’un corps, de même pour la conscience d’un homme.

Kant objecte que nous pouvons l’oublier grâce des plaisirs ou des distractions ou grâce au divertissement pascalien par exemple, mais elle est permanente, elle est toujours là.

La conscience est une pensée qui pense toujours.

De plus, on ne peut se duper soi-même.

Il objecte également que les hommes pourraient faire preuve d’abjection à la ligne 9, mais nous dirions de ces personnes qu’elles sont immorales.

On peut conclure qu’il n’est pas possible à l’homme de s’affranchir de toute conscience morale, puisqu’elle est la marque de son humanité.

Ignorer sciemment son humanité est un non-sens.

Ce qu’un homme peut tout au plus faire, c’est ne pas écouter sa conscience, vouloir lui échapper, et même y parvenir provisoirement, ou du moins le croire.

Mais y échapper vraiment ne lui serait possible qu’au prix d’un abandon de soi: car on peut sans doute s’étourdir et s’endormir, mais on ne peut ni complètement, ni définitivement éviter de se réveiller. 2. »

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