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Explication de texte Louis Lavelle - Du Temps et de l’éternité

Publié le 08/11/2023

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« Explication de texte Le temps est irréversible, son mouvement se fait dans un seul sens et façon uniforme, de ce que nous appelons le passé vers ce que nommons le futur.

Il n’y a qu’une direction possible, il nous est impossible de revenir en arrière, ce qui cause la perte de nos moments heureux par exemple. C’est pourtant cette évidence que Louis Lavelle discute dans un passage Du Temps et de l’éternité, publié en 1945.

Louis Lavelle va poser le problème de son irréversibilité, le temps se manifeste comme une privation et une perte ou bien comme un don et une acquisition.

Ce détour par la question permet a Lavelle de suggérer que le temps se manifeste comme une source de privation er de perte qui engendrent un sentiment de tragédie dans nos vies.

Cette perspective met donc en avant que le temps ne nous affecte par les dons et les acquisitions qu’il apporte, mais plutôt en nous privant de ce que nous croyons posséder.

L’irréversibilité du temps révèle la condition humaine, elle génère une angoisse et brouille notre sentiment de sécurité même lorsque nous envisageons l’avenir avec espoir.

L’auteur organise sa démonstration en trois mouvements.

Dans un premier mouvement Louis Lavelle s’intéresse au temps comme sorte de perte et de privation.

Puis dans un second mouvement il s’intéresse ici, au temps comme don et acquisition.

Enfin dans un troisième mouvement il souligne la vie comme une expérience unique. Dans le texte, l'auteur souligne que "l'irréversibilité constitue le caractère le plus essentiel du temps" ligne 1-2, Louis Lavelle définit l’irréversibilité du temps comme caractère essentiel.

Il met donc en avant le fait que le temps ne peut pas être ramené en arrière.

Cela crée une angoisse qui révèle l'essence même de notre existence, ce qui indique que le temps se manifeste comme une privation inévitable.

On remarque, ici, que le temps est caractérisé par un écoulement irréversible, c’est ce qu’on appelle le temps chronologique.

Toutes les réalités s’inscrivent dans une temporalités et toute réalité s’inscrit dans une durée et dans un ordre successif.

Barbara renvoi a cette irréversibilité du temps dans l’une de ses chansons « Tout le temps perdu ne s’attrape plus » qui fait apparaître l’idée de l’auteur que cette irréversibilité a un coté tragique et « fait naître en nous une angoisse que l’on considère comme révélatrice » ligne 4-5. L'auteur évoque comment « Car le propre du temps, c'est de nous devenir sensible moins par le don nouveau que chaque instant nous apporte que par la privation de ce que nous pensions posséder et que chaque instant nous retire » lignes 7 à 10.

Par exemple, chaque instant qui passe nous prive de l'expérience précédente, créant un sentiment de perte et d'incertitude quant à l'avenir.

On peut renvoyer cette idée a la nostalgie deVladimir JANKELEVITCH qui cite dans son ouvrage L’irréversible et la Nostalgie, « Il y a nostalgie quand c’est le regret luimême qui rend le regretté regrettable » montre que c’est le fait d’être nostalgique qui donne de la valeur au regret.

On éprouve de la nostalgie pour des objets car le souvenir idéalise le passé, ce qu’on regrette c’est qu’il soit révolu, ce qui crée un sentiment de perte.

Or l’homme est l’être qui attend et prépare son futur car l’avenir, c’est ce qui arrive mais à la façon d’un surgissement ou d’une nouveauté inattendue.

Dans ce passage Louis Lavelle oppose le passé, de façon nostalgique, et l’avenir comme futur incertain. Dans le texte, l'auteur explique que « Or c'est justement cette substitution incessante à un objet qui pouvait être perçu d'un objet qui ne peut plus être que remémoré qui constitue pour nous l'irréversibilité du temps » lignes 18 à 20.

Cette notion de substitution constante est essentielle pour comprendre comment le temps peut être à la fois un don et une acquisition.

Lorsqu’on vit le moment présent, le temps est considéré comme un don et chaque instant que nous vivons est considéré comme un cadeau qui s’offre un nous.

Mais dès que ce même instant devient du passé, il devient alors une acquisition.

Cet enchainement du don à l’acquisition souligne l’évolution du temps.

Aux lignes 15 à 17 « le temps nous découvre une impossibilité et contredit un désir qui est au fond de nous-même : car ce qui s'est confondu un moment avec notre existence n'est plus rien, et pourtant nous ne pouvons faire qu'il n'ait point été », dans ce passage l’auteur souligne que notre passé s’est construit à partir des dons du présent, qui va devenir au fil du temps notre histoire.... »

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