Explication de texte philosophique Kant
Publié le 01/11/2017
                            
                        
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                                «
                                                                                                                            loi serait impossible, car l’homme ne peut se gérer seul, et a besoin qu’on lui applique des règles à
suivre et à respecter.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ne pas voler est par exemple une règle essentielle que l’on apprend depuis le plus jeune âge,
c’est   une   loi   universelle   qui,   si   elle   n’existait   pas,   rendrait   la   vie   en   société   impossible   et
complètement absurde, car les individus se voleraient constamment et la situation serait synonyme
d’abus   et   de   violence.
                                                            
                                                                                
                                                                      Pour   remédier   à   cela,   des   lois   sont   appliquées   contre   ces   abus,   et   pour
qu’elles  ne soient pas transgressées, elles nécessitent un maître, ou du moins une élite comme les
forces de l’ordre, qui les fassent respecter par la force.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ainsi,  l’ensemble  de  l’espèce  humaine,  si  elle  est  contrainte  à  obéir  selon  les   mêmes   lois,  pourra
vivre en société sans être tentée d’assouvir ses désirs, car la peur d’en être puni sera plus forte et en
canalisera l’envie.
                                                            
                                                                                
                                                                    La force est obligatoire, car la loi n’a pas d’influence par elle-même, ce n’est que
des   mots,   mais   elle   en   possède   suffisamment   s’il   y   a   une   force   pour   les   faire   appliquer   ;   «   ne
pouvant justifier la justice, on a justifié la force » (citation de Pascal).
Ainsi, l’homme a besoin d’une force extérieure afin de limiter sa liberté personnelle, même
si   cela   doit   se   faire   par   la   contrainte,   car   il   est   conscient   qu’une   société   sans   limites   serait
dangereuse pour lui-même et absurde dans le sens où la seule loi qui subsisterait serait la loi du plus
fort.
                                                            
                                                                                
                                                                    Étant conscient de sa nature dangereuse, le fait de se savoir encadré et protégé par un être qu’il
considère en droit d’être supérieure à lui rassure l’homme contre lui-même, car « l’homme est un
loup pour l’homme ».
                                                            
                                                                                
                                                                    
Mais   outre   les   lois,   où   l’homme   «   va-t-il   trouver   ce   maître   ?   »,   ce   à   quoi   répond   aussitôt
l’auteur, «   Nulle part ailleurs que dans l’espèce humaine   ».
                                                            
                                                                        
                                                                    Le seul être qui peut être le maître de
l’homme   est   l’homme   lui-même,   car   celui-ci   connaissant   ses   propres   désirs   humain,   il   pourra
canaliser par expérience celui des autres.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais puisque que le maître est «  à son tour […] un animal
qui a besoin d’un maître   », sa double nature à la foi raisonnable et désireuse le poussera à utiliser
ses libertés et son pouvoir à son propre profit.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cela crée alors un paradoxe, car du maître, il faudra
un autre maître, et de cet autre maître, il nécessitera encore un énième maître, et ce, indéfiniment, ce
qui est bien sûr inconcevable.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faudrait donc pour cela trouver «  un chef juste par lui-même  » qui
puisse se contraindre à obéir aux lois sans se plier à ses désirs, ce qui reviendrait à penser à un idéal
qui   tendrait   à   un   être   supérieure   à   l’homme,   ce   qui,   d’alors,   ne   serait   plus   un   être   humain,
s’opposant   donc   à   l’affirmation   selon   laquelle   l’homme   ne   peut   trouver   un   maître   autre   part   que
dans sa propre espèce.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ici, la notion de maître n’est pas évidente car elle aboutit toujours à un abus de liberté par l’individu
(ou l’élite) se trouvant au sommet de la hiérarchie, car celui-ci n’a pas de maître qui puisse lui poser
des limites.
A  la   fin   de   sa   thèse,   Kant   répète   son   raisonnement   exprimé   au   début,   «   chacune   d’elle
abusera   toujours   de  sa liberté   si elle  n’a personne  au-dessus   d’elle  pour  imposer  vis-à-vis  d’elle
même   l’autorité   des   lois   »,   le   fait   qu’une   personne   qui   décide   seule   de   son   comportement   tendra
forcément à empiéter sur la liberté d’autrui.
                                                            
                                                                                
                                                                    L’auteur insiste sur le côté dépendant de l’homme et sa
nature indiscipliné si personne n’est là pour « freiner » sa liberté.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il est certes possible d’imaginer un homme qui n’ai point besoin de maître qui le contraigne à agir
rationnellement, tel que le conçoivent les anarchistes, mais la thèse de Kant réfute toute possibilité
de   l’existence   d’un   tel   homme,   car   sa   nature   le   lui   en   empêche.
                                                            
                                                                                
                                                                      Mais   alors,   l’homme   est-il.
                                                                                                                    »
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