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Explication de texte russell

Publié le 10/11/2019

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Explication du texte de Russell – éléments de correction [Introduction] Nota Bene : les titres et numéros, entre crochets, sont là pour guider votre lecture et ne doivent pas apparaître dans un devoir rédigé. Dans le texte auquel nous avons affaire, Russell aborde les thèmes de la croyance, de la science et de la vérité. Sur ces thèmes, il aborde notamment la question de savoir si nous pouvons considérer certaines de nos croyances comme des vérités absolues. Une croyance est une idée à laquelle on donne notre assentiment, autrement dit une idée à laquelle on adhère, qu’on considère comme vraie. Peut-on être certain de nos croyances ou faut-il au contraire ne jamais cesser d’en douter ? A cette question, Russell répond en défendant un point de vue sceptique. Le sceptique est celui qui accorde une valeur positive au doute et qui considère qu’aucune de nos connaissances n’est absolument certaine. La thèse de Russell est donc qu’il ne faut jamais cesser de douter, même des connaissances scientifiques. Toutefois, le scepticisme de Russell est un scepticisme modéré et il ne veut pas dire qu’on ne peut rien savoir du tout : il veut montrer que nos croyances peuvent avoir un « degré de vérité » (ligne 4) plus ou moins grand, ce qui revient à dire qu’elles peuvent être plus moins proches de la vérité absolue. Et à ce titre le doute a un r&oci...
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« fausses ? Si la croyance suivant laquelle la Terre est plate est fausse, celle suivant laquelle elle est ronde n’est-elle pas vraie ? La vérité désigne en effet l’accord, la correspondance entre une représentation et la réalité.

Or, pour revenir à notre exemple, si croire que la Terre est plate est une erreur manifeste, on peut remarquer qu’affirmer qu’elle est ronde n’est pas parfaitement vrai : c’est une représentation moins erronée de la forme de la Terre mais elle n’est pas totalement exacte car elle est imprécise.

Russell ne veut donc pas dire que toutes nos croyances sont complètement fausses : nos croyances peuvent s’approcher de la vérité mais rester des représentations imparfaites de la réalité, ce qu’il formule avec l’image de l’« ombre d’imprécision ».

Russell redouble et précise son affirmation initiale tout en gardant sa portée générale : ce sont bien « toutes » nos croyances qui pour lui comportent quelque chose d’erroné.

Cela semble rejoindre le scepticisme auquel se réfère le titre de son livre, ce courant philosophique né dans l’Antiquité qui considère que la vérité est hors de portée de l’être humain et qu’il faudrait douter de tout, suspendre son jugement en toute chose.

La généralisation de Russell semble rejoindre un tel scepticisme.

Toutefois on peut se demander si cette généralisation n’est pas abusive. N’y a-t-il pas des choses que nous croyons et qui sont totalement vraies, sans aucune imprécision ni erreur, comme croire que 2+2=4 ? Il y a plusieurs manières de comprendre ce que dit Russell.

Soit sa généralisation relève d’une exagération volontaire, et a un but polémique: voulant nous pousser à douter, il passerait sous silence nos certitudes les plus indiscutables.

Soit il veut dire que ce qui est absolument certain ne relève pas de la catégorie de la croyance, mais serait de l’ordre du savoir (croire, ce serait adhérer sans pouvoir totalement prouver, savoir ce serait adhérer à ce qui est définitivement démontré).

Si on considère que 2+2=4 n’est pas une croyance, mais un savoir démontré définitivement par les mathématiques, alors la généralisation de Russell serait valable.

Mais est-ce vraiment un savoir définitivement et totalement démontré ? Aussi surprenant que cela paraisse, on peut en douter, et Russell, mathématicien qui a travaillé sur la question du fondement de l’arithmétique le sait bien : confronté à l’exigence de tout démontrer, même les énoncés les plus élémentaires comme 2+2=4, les mathématiques semblent rencontrer des difficultés insurmontables.

Aussi pourrait-on penser que Russell tend vers un scepticisme radical, et pense que tout ce que nous croyons demeure douteux et qu’il vaudrait mieux ne rien croire Toutefois la suite du texte nous montre que le scepticisme de Russell est bien plus modéré.

Pour Russell, il ne faut pas considérer toutes nos croyances comme ayant la même valeur sous prétexte qu’aucune n’est totalement vraie, car elles se distinguent par leur « degré de vérité », c’est-à-dire par le fait qu’elles s’approchent plus ou moins de la vérité.

Ainsi, la croyance suivant laquelle la Terre est ronde a un degré de vérité plus élevé que celle suivant laquelle elle est plate ! Mais comment peut-on le savoir ? C’est que, pour Russell, il existe des « méthodes » pour augmenter ce degré de vérité.

Le terme de « méthode » désigne un ensemble de règles à suivre pour atteindre un but de façon efficace.

Russell pose comme une évidence l’existence 2 /6. »

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