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Faut- il alors vraiment renoncer au désir ou bien l'homme ne peut vivre sans et doit apprendre à contrôler ses désirs ?

Publié le 02/02/2013

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Depuis toujours, le désir fait parti de la vie de chacun. Chaque être humain vit de désirs. Ce désir est pourtant source de malheur car il est le signe d'une imperfection et révèle un manque qui, lorsqu'il n'est pas réalisé, est accompagné de souffrance. De plus, il est impossible d'assouvir tous ses désirs. L'homme vit donc dans la frustration et, lorsque certains désirs sont accomplis, cela peut parfois entraîner des souffrances. En finir avec le désir serait donc une solution à ce malheur. Cependant, le désir est l'essence même de l'homme. Il l'aide dans sa quête du bonheur et lui permet d'avancer, de grandir et finalement de vivre. Faut- il alors vraiment renoncer au désir ou bien l'homme ne peut vivre sans et doit apprendre à contrôler ses désirs ? Tout d'abord, l'homme doit en finir avec le désir car ce dernier est un frein à son bien-être. En effet, tout désir naît d'un manque ou d'une privation. L'homme ne désire pas ce qu'il possède déjà, mais bien ce dont il est privé. L'homme croit alors que l'objet de son désir est essentiel à sa vie et que cet objet est l'incarnation même de ses attentes et de son bonheur. Il est alors obsédé par ce désir et pense que si son désir était satisfait, tout lui serait donné. Cette profonde frustration est à l'origine de ses souffrances. Le désir, en faisant place aux espérances, accroît ses inquiétudes et ses souffrances. L'homme restera alors malheureux tant qu'il n'aura pas obtenu l'objet désiré. C'est pourquoi Schopenhauer déclare dans Le Monde comme volonté et comme représentation que « la souffrance est le fond de toute vie «. Il explique que l'homme est esclave du désir et que la souffrance est notre condition. En ce sens, Schopen...

« valeur.

Rousseau a alors raison en ce sens de déclarer « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! ».

L’homme, sans désir ou simplement sans désir insatisfait, plongerait dans un ennui profond. De plus, l’homme sans désir serait malheureux car il n’aurait pas de dynamisme de vie.

Il mènerait ce qu’on peut appeler une « vie de pierre ».

De fait, le désir donne la force de vivre chaque jour.

Il devient par exemple notre raison de se lever chaque matin.

Il permet d’échapper à notre monotone existence et de lui donner du mouvement, c’est un moteur de vie.

Spinoza définit le désir comme « l’appétit avec conscience de lui-même » ou conatus.

Pour lui, l’homme est animé du « désir de persévérer dans son être ».

Le désir est ce qui nous fait exister.

Il oblige l’homme à s’arracher à son immobilité et à s’interroger sur sa nature, sur son existence et lui donne la possibilité de s’affirmer, transformer, produire, créer.

Le désir est donc moteur de l’activité et de la créativité de l’homme. Enfin, le désir est « l’essence même de l’homme » comme le déclare Spinoza.

Ce désir est la nature de l’homme et le désir est la vie.

En effet, le désir est un besoin car l’homme est un être de désir, et que celui-ci est le moteur de la vie humaine.

L’homme éprouve une pulsion sexuelle, la libido, qui est la source des désirs.

Freud affirme effectivement que « Nous sommes des êtres pulsionnels ».

Sans pulsion, il n’y aurait pas de vie car l’homme est par nature une puissance d’exister, un mouvement pour persévérer dans l’être.

L’homme est gouverné par le principe de plaisir.

Seule alors la pulsion sexuelle est à l’œuvre.

Cependant, le fait de se reproduire n’est pas un désir mais bien un besoin, caché par l’image que l’homme se fait du désir. Le désir est donc synonyme de bonheur, de rêves, de moteur de vie et se trouve dans la nature même de l’homme.

Le désir est alors contradictoire car il est en même temps bonheur et malheur, bien-être et souffrance, plaisir et frustration. En définitive, l’homme devrait contrôler ses désirs et faire un choix de ses désirs.

En effet, l’homme pourrait classer ses désirs en fonction de leur importance.

Le désir n’est pas un besoin car il n’est pas vital.

Il faut donc que l’homme arrive à distinguer ses désirs les plus capitaux à son bonheur.

Ainsi, Epicure propose de classer les désirs en deux colonnes, les désirs naturels tels que ceux pour le bonheur, pour la tranquillité du corps, pour la vie et les désirs simplement naturels.

Epicure affirme ainsi que « Parmi les désirs naturels, les uns sont nécessaires pour le bonheur, les autres pour le fait de vivre ».

Ensuite, les désirs non naturels, artificiels et irréalisables. De plus, l’homme devrait mener à bien seulement les désirs possibles, c’est-à-dire réalisables.

Il devrait prendre du recul par rapport à ses désirs, mettre de côté ceux qui sont futiles, factices, qui ne sont pas spontanés et voulus seulement pour « paraître » et se positionner dans la société de manière superficielle.

Chacun d’entre nous devrait garder une estime de soi et ne pas s’acharner à renvoyer l’image que veulent les autres.

On pourrait appeler ces désirs des désirs de surface, nécessaires seulement pour jouer un rôle dans la société.

Au contraire, l’homme devrait analyser ses désirs intérieurs, savoir ce qu’ils peuvent lui apporter, définir ce qu’il a vraiment envie d’être, ses aspirations propres, inclinaisons naturelles, la vie qu’il veut construire et mener.

Pourtant, certains désirs sont inaccessibles.

Ce sont les désirs philosophiques, ménisques qui sont plutôt généraux et humanistes tels que la volonté de paix, de coexistence pacifique ou bien combattre la famine, l’injustice dans le monde.

Il faut alors les analyser, mener une réflexion à leur propos et voir par rapport à son moi s’il est possible. »

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