Faut il avant tout être heureux ?
Publié le 05/11/2010
Extrait du document
- Première partie : le bonheur collectif
- Deuxième partie : L'individualisme
- Troisième partie : le bonheur imaginaire.
«
Ainsi la société enfante des hommes, mais elle est n'est pas contrairement à une mère, préoccupée par leur avenir.Chacun doit s'occuper de son propre bonheur, tout en restant bien dans les limites qui lui sont instaurées.
« Tout homme est capable de faire du bien à un homme; mais c'est ressembler aux dieux que de contribuer aubonheur d'une société entière.
» Lettres persanes , Montesquieu.
La société n'a pas cette puissance de la divinité et elle ne peut mettre en oeuvre que des outils imparfaits ou utiliser des méthodes relativement inefficaces.
Jean Onimus, Bonheurs, bonheur : « Or notre civilisation individualiste, en fondant le bonheur collectif sur l'égoïsme des individus, et la richesse générale sur la concurrence des intérêts particuliers, n'a guère favorisé cette ouverture.Chacun vit séparé, méfiant, conscient de ses droits, cloîtré dans son privé, et considère le voisin comme unétranger, peut-être un concurrent, voire un adversaire.
» Ainsi le bonheur pourrait être un problème public si le malheur des uns pouvait affecter le bonheur des autres.
Seulement il semble que dans les sociétés modernes cetterelation n'existe pas, bien au contraire, puisque l'on a pour habitude de dire « ce qui fait le malheur des uns, fait lebonheur des autres ».
Ce proverbe illustre bien quel rapport nous entretenons entre individus d'une même société.Loin d'être de la solidarité, il s'avère être une compétition dans la recherche du bonheur.
Ainsi lorsque quelqu'un estmalheureux c'est en quelque sorte un concurrent de moins dans cette quête, et un peu plus de joie pour soi-même.En aucun cas, si je convoite la place de mon voisin, je ne peux souhaiter sa réussite.
Ainsi lorsque Bakounine disait« ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini » ne semble pas pouvoir s'appliquer aubonheur.
Si dans le principe de la liberté, il est nécessaire qu'il n'y ait pas un homme en esclavage pour que lesautres soient libres, il est au contraire nécessaire que beaucoup soient malheureux pour que peu soient heureux.
Lebonheur des uns passe donc avant tout par le sacrifice des autres.
Cependant, même si le bonheur de certains,nécessite le malheur des autres, il reste tout de même indéniable qu'il est le centre de toutes les activités et detoutes les pensées.
Il est la raison même de la vie.
Troisième partie : le bonheur imaginaire.
Sans doute l'identification du bonheur et du Souverain Bien apparaît-elle comme une chose sur laquelle tout lemonde est en accord ; ce que l'on désire cependant, c'est de savoir plus clairement quelle est la nature du bonheur.Peut-être pourrait-on y arriver si on déterminait la fonction de l'homme.
De même, que dans le cas d'un artiste quelconque, et en général pour tous ceux qui ont une fonction ou une activité déterminée, c'est dans la fonctionque semble résider, selon l'opinion courante, le bien, la « réussite », on peut donc penser qu'il en est ainsi pourl'homme, s'il est vrai qu'il y a une certaine fonction spéciale à l'homme.
Serait-il possible qu'un charpentier ou uncordonnier aient une fonction et une activité à exercer, mais que l'homme n'en ait aucune et que la nature l'aitdispensé de toute oeuvre à accomplir ? Ou bien encore, de même qu'un oeil, une main, un pied et, d'une manièregénérale, chaque partie d'un corps, a manifestement une certaine fonction à remplir, ne doit-on pas admettre quel'homme a, lui aussi, en dehors de toutes ces activités particulières, une fonction déterminée ? Mais alors en quoipeut-elle consister ? Le simple fait de vivre serait-il la fin de toute action humaine, et lorsque les hommess'interrogent sur leurs fonctions et leurs buts, ils seraient donc dans l'erreur.
Car peut-être que le bonheur n'existepas, peut-être n'est-il qu'une convention crée par les hommes afin de donner un but à leur vie.
Ainsi, on pourraitpresque dire que le bonheur relève de l'imaginaire des hommes, ce qui expliquerait cette perpétuelle insatisfactionpropre à ces derniers.
Conclusion :
Schopenhauer a pourtant montré que la souffrance est le fond de toute vie et que la vie humaine est la plusdouloureuse forme de vie qui soit.
Elle va de la souffrance à l'ennui.
Seule la souffrance est positive, alors que lebonheur est bel et bien négatif.
Conquérir l'objet du désir est simplement une délivrance.
La seule chose positive,c'est la douleur.
Dans le bonheur, il n'y a nulle plénitude concrète..
»
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