Devoir de Philosophie

Faut-il avoir des principes pour vivre ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Il s'agit à présent de faire valoir le 2nd sens du mot principe. Dans le Politique, Platon indique le principe de l'existence humaine : il est nécessaire pour l'homme de se regrouper pour survivre, du fait de sa fragilité physique. Il en découle qu'il doit apprendre à s'intégrer au sein d'une communauté, et créer des règles pour régler les conflits et instaurer paix et prospérité. Platon développe l'idée suivante : l'idée du juste (bien/mal), de la vertu est innée, donnée par les dieux aux hommes. Elle peut se transmettre par l'éducation et se développer. Paradoxe : s'enseigne (on peut enseigner des règles de conduite théoriques) et ne s'enseigne pas (l'application des principes dépend de l'individu, si celui-ci est d'accord ou non, s'il a la force, la volonté, de se plier à une contrainte ou non,  le danger d'en rester à l'esprit de critique systématique et de perdre le sens des valeurs, l'impossibilité de penser à la place de l'élève).

« Cela pose le problème de savoir s'il peut exister un homme qui se conduise sans aucun principe moral à tout momentde sa vie (image du vrai méchant, comme Néron), ou s'il s'agit seulement d'un accès de déraison, un état temporairequi empêche l'homme de vivre véritablement et librement.

Si on envisage l'existence d'un homme vivant sans principes, il est nécessaire de s'interroger à l'égard de son moded'être.

De toute évidence, un pareil individu semble au premier abord être exclu de la société, dont les lois sontgarantes de certains principes moraux et structurent les communautés en réglant leur mode de vie.

Ex : la figure duhors-la-loi sans foi ni loi.

Mais il faut envisager un autre sens du mot vivre.

« La vie, c'est l'ensemble des facultésqui résistent à la mort ».

En ce sens vivre, c'est simplement se maintenir en vie.

L'homme en tant qu'être vivant,qu'animal semble pouvoir se passer de l'exigence morale pour survivre.

Celle-ci peut même apparaître comme unemenace pour la vie comme le souligne Nietzsche, qui, dans la Généalogie de la morale , voit les principes moraux comme un idéal ascétique opposé au mouvement vital, castrateur, comme « négation de la vie ».

Les principesapparaissent donc non pas comme un signe d'humanité, de preuve de la raison humaine et de la liberté, mais commeun signe de mort, de stérilité.

Pour lui, la morale est liée à l'affect et l'instinct, elle n'a pas une origine unique et nepossède donc pas d'unité historique, ni de finalité intrinsèque qui ferait découvrir des progrès dans son histoire : ellese constitue au contraire par des processus de réinterprétations successives qui peuvent n'avoir aucun lien entreeux.

Il découle de cela que la fonction ou la signification actuelle d'un principe moral n'explique pas son origine.

N définit pls types psycho qui se retrouvent malgré époques et cultures (ex : relation esclave/maître => existetoujours aujourd'hui sous une forme #, relation faible/fort).

Survivre sans principes moraux semble tout à fait possible.

Comme l'animal inconscient, l'enfant innocent en est unexemple patent.

Il ne s'interroge pas sur les valeurs absolues que sont le Bien et le Mal, il ne se soucie que de cequi est bon ou mauvais pour lui.

Ce n'est que par l'éducation qu'il contracte le sentiment de culpabilité ou éprouvedes remords.

Si les hommes tendent naturellement, comme l'animal, vers le plaisir, la vertu n'apparaît pas comme lebut naturel de la vie.

Et on peut même penser que la recherche de la vertu détourne des plaisirs et par là d'unecertaine conception du bonheur.

La morale, comme le dit Nietzsche sonne comme un moralisme qui nous impose defaire ou ne pas faire ceci ou cela.

Et bien souvent le Bien ne rime pas avec l'agréable, l'élan vital.

La morale imposeque l'on sacrifie, que l'on se prive et qu'on préfère la vertu au bonheur, au plaisir ; l'ascèse à la célébration de la vieselon Nietzsche, Apollon contre Dionysos.

Et c'est leur contradiction qui est à l'origine du malaise dans la culture,des refoulements et frustrations.

La conscience morale, les interdits qui sont formulés en principes nous empêchentde satisfaire des pulsions de vie (comme de mort certes) et en cela nous empêche de parvenir au plaisir et aubonheur.

On pourrait donc refuser ce sacrifice et préférer vivre pleinement ses pulsions, en tant qu'être de désir cad refuserles interdits qui n'ont d'autres buts que de nous empêcher de nous réaliser en tant qu'individu au profit du troupeau,de la société comme le souligne Nietzsche.

Nous le pouvons aussi en tant qu'être doué du libre-arbitre choisissantcontre le Bien, le Mal.

On peut penser que c'est là une manière de montrer notre liberté.

Notre éthique peut nousamener à refuser cette exigence ; on peut penser que si nous nous demandons « comment vivre ? », on sedemande en même temps « quelle place faire dans sa vie à la morale ? ».

Et il semble possible de ne pas lui donnerla première place, on peut avoir semble-t-il d'autres priorités et exigences.

Nietzsche invite à vivre « par delà le Bienet le Mal », dans un système où les plus forts dominent les plus faibles travaillant pour eux.

Les principes font figured'illusions que les religions promettent pour échapper au monde.

Ex : Traders s'enrichissent de façon éhontée sur ledos des contribuables et des banques, spéculation.

Vice de richesse = principe moral inexistant.

Existence deconduites qui semblent de toute évidence se soustraire tout à fait à la notion de principe.Mais si on le peut, en a-t-on pour autant le droit ? Ne sommes-nous pas des êtres vivants à part, des êtres duels,des êtres de raison avant tout ? Vivre sans se soucier d'autrui, avec la loi du plus fort n'amène-t-il pas à unesociété non viable ? En effet, si chacun vit selon ses désirs, on voit mal comment les hommes démunis face à lanature peuvent survivre sans coopérer, construire un système d'interdépendance.

Cette figure de l'homme sansprincipes n'est-elle pas vouée à la destruct° ? N'est-elle ps la manifestat° d'un asservissement à ses désirs et non 1preuve de liberté ? III.

Ppes nécessaires participant au processus d'humanisation et au dvlpt du libre-arbitre 1. Tout d'abord, vivre une vie proprement humaine, ce n'est pas simplement respirer et s'alimenter, c'est mener uneexistence satisfaisante, qui a du prix pour soi, en accord avec notre nature.

Or ce qui distingue l'homme de l'animal,c'est la conscience morale.

Dès lors, un homme ne pourrait vivre dignement en faisant fi de celle-ci.

Par ex, quandje m'interroge pour savoir si je dois oui ou non faire tel choix A, ou B, je dois me demander si les principes que jesuivrais alors ont une portée au-delà de ma seule personne , sur un plan universel.

Cela veut dire : « et si tout le monde en faisait autant ?».

Supposons que je m'autorise pour telle ou telle raison de voler à un étal.

C'est unprincipe pratique qui me détermine et me justifie devant ma propre raison.

Si j'examine ce principe, en le portant surun plan universel, que va-t-il m'apparaître ? Je ne peux pas considérer qu'un principe de ce genre puisse être une loiuniverselle.

Cela détruirait l'échange et a confiance entre les hommes.

On ne peut pas baser notre conduire sur unprincipe de ce type, car il est en contradiction avec la vie sociale.

Parce que ce principe d'action ne peut pas êtreconsidéré comme une règle valide pour ts les hommes, comme 1 règle universelle, il n'est pas de la forme d'undevoir.

Inversement, je vois bien qu'être honnête, dire la vérité, tenir ses engagements sont des principes qui ontune portée universelle.

A partir de ce genre de règle une vie sociale est concevable.

Ils ont la forme de maximes quipeuvt valoir c ppe d'une législat° universelle.

K appelle ppe, dans Fondation de la métaphysique des mœurs , impératif catégorique, prst en tt h, qui ne dpd pas de la relig° ou d'éducat°.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles