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Faut-il changer la nature ?

Publié le 27/02/2008

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En outre, l'espace culturel que nous avons créé est-il un espace de bonheur ? Freud, dans Malaise dans la culture (Cf. chapitre III), répond par la négative. En effet, malgré notre rapide et formidable domination des forces naturelles ne conduit pas l'homme vers le bonheur tel qu'il l'a toujours désiré. C'est au contraire un sentiment de « malaise » qui apparaît. L'effort de civilisation ne peut se faire que par la répression sévère des pulsions instinctives, sexuelles, animales, donc naturelles, qui agitent tout humain. Ces désirs sont remplacés par la réussite sociale, et la frustration qui résulte de ce détournement ne peut être combattue que par une « sublimation » (orientation des désirs pulsionnels sur d'autres supports tels que l'art, le sport, la culture...) qui ne rend pas l'homme vraiment heureux. C'est donc une critique réaliste et acerbe du vieux projet de domination de la nature par l'homme qu'effectue Freud. Le risque de malheur (frustration, ennui, désespoir, suicide.

« En outre, l'espace culturel que nous avons créé est-il un espace de bonheur ?Freud, dans Malaise dans la culture (Cf.

chapitre III), répond par la négative. En effet, malgré notre rapide et formidable domination des forces naturellesne conduit pas l'homme vers le bonheur tel qu'il l'a toujours désiré.

C'est aucontraire un sentiment de « malaise » qui apparaît.

L'effort de civilisation nepeut se faire que par la répression sévère des pulsions instinctives, sexuelles,animales, donc naturelles, qui agitent tout humain.

Ces désirs sont remplacéspar la réussite sociale, et la frustration qui résulte de ce détournement nepeut être combattue que par une « sublimation » (orientation des désirspulsionnels sur d'autres supports tels que l'art, le sport, la culture...) qui nerend pas l'homme vraiment heureux.

C'est donc une critique réaliste et acerbedu vieux projet de domination de la nature par l'homme qu'effectue Freud.

Lerisque de malheur (frustration, ennui, désespoir, suicide...) est donc plusgrand pour l'homme dans l'espace culturel que dans celui de la nature (ledanger naturel participe d'une vie hautement aventureuse). Remarquons que les visions optimistes sur la transformation de la nature parl'homme sont battues en brèche par un constat, contemporain, multiple etalarmiste des conséquences de cette transformation. II.

Un devoir moral de préservation ? D'un point de vue technique et actuel, l'humanité constitue plutôt un danger pour la nature.

La morale de l'histoirede l'humanité doit-elle être redéfinie ? Nombreux sont ceux qui s'interrogent sur le but poursuivi par la civilisation : lesimple désir de bonheur peut-il être comblé par une volonté toujours plus agissante et « technicisante » dedomination de l'environnement ? Heidegger pose clairement la question de notre rapport technique à la nature(Cf.

sa conférence Hölderlin et l'essence de la poésie ).

Ce rapport est le nôtre, celui qui prend forme à partir de Descartes et de son « projetmathématique de la nature » et qui s'accroît à partir de ce que l'Allemandappelle les « Temps modernes » (l'industrialisation).

Ce désintéressementprogressif pour la nature et son aspect merveilleux et fascinant (que lesGrecs cultivaient) à pour conséquence de jeter l'humanité dans l' « angoisse »et le « péril ».

Quelle est donc la nature humaine ? L'homme comprend-il sonaction et son rôle dans une approche focalisée par la « technique » ? Lanature et l' « Être » (le fait qu'il y ait quelque chose) sont mis en périls parnotre usage frénétique de la technique par l'homme, celui-ci ignorant le plussouvent le pourquoi de cet usage...

En effet, presque tout le monde possèdeaujourd'hui une télévision, mais combien savent quel est le principe techniquequi la rend possible ? Heidegger voit donc dans ce projet issu de Descartesune mise en péril de notre mère Nature lié à notre volonté aveuglante etignorante de techniciser cette dernière.

L'humanité ne peut certes survivre sila nature elle-même meurt.

Certains scientifiques en sont aujourd'hui àspéculer sur la possibilité technique de quitter notre planète pour allers'installer sur un autre... • La technique engage l'homme et l'action de l'homme sur la nature.

Rienn'échappe à la technique, pas même l'homme.

C'est pourquoi Heidegger y voit un dévoilement de l'être, vers la vérité.• Freud s'interrogeait aussi sur le but de la technique : « Le progrès de la civilisation saura-t-il, et dans quellemesure, dominer les perturbations apportées à la vie en commun par les pulsions humaines d'agression etd'autodestruction ? A ce point de vue, l'époque actuelle mérite peut-être une attention toute particulière.

Leshommes d'aujourd'hui ont poussé si loin la maîtrise des forces de la nature qu'avec leur aide il leur est devenu facilede s'exterminer mutuellement jusqu'au dernier.

Ils le savent bien, et c'est ce qui explique une bonne part de leuragitation présente, de leur malheur et de leur angoisse.

Et maintenant, il y a lieu d'attendre que l'autre des deux"puissances célestes", l'Éros éternel, tente un effort afin de s'affirmer dans la lutte qu'il mène contre son adversairenon moins immortel.

» (Malaise dans la civilisation, dernier paragraphe).

Ainsi se termine ce livre de Freud écrit en1929.

Quelques années plus tard, Freud devra fuir le nazisme.

Thanatos aura gagné contre Éros.

La mort étouffa lavie.

C'est donc une nouvelle exigence morale qui se dessine aujourd'hui : sauver la planète, pour sauver l'espècehumaine elle-même.

C'est donc un effort de remise en question que l'humanité doit produire de manière urgente etinconditionnelle.

La question est donc devenue : comment faut-il faire pour sauver la nature des transformationshumaines incontrôlées ? Conclusion. »

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