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Faut-il libérer le désir ou se libérer du désir?

Publié le 11/01/2005

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Ainsi, pour parvenir à la sagesse -Kant ne parle pas de bonheur, car pour lui ce terme est rattaché à la nature sensible de l'homme, qui ne le caractérise pas complètement et uniquement comme Homme - il faudrait se libérer de ses désirs, c'est-à-dire n'agir que selon sa raison. Mais cette manière de procéder revient à nier toute notre partie sensible. Même si cette dernière ne nous caractérise pas en tant que telle comme homme, puisque nous la partageons avec les autres vivants, elle fait néanmoins partie intégrante de notre être. Se libérer du désir permet certes de ne pas souffrir de sa non réalisation, mais cela nie en même temps notre propre nature. Et il ne semble pas possible de parvenir à la sagesse ou au bonheur en niant notre nature. III/ Il faut apprivoiser le désir : Les deux positions extrêmes proposées par le sujet ne semblent donc pas être satisfaisantes, et mener au même résultat : l'homme qui nie son désir ne peut pas être heureux puisqu'il nie sa nature, et celui qui le laisse libre non plus car il en devient esclave. Il faudrait donc trouver une position intermédiaire. C'est ce que propose Spinoza dans L'Éthique, où il montre que "le désir est l'essence même de l'homme" III, et qu'il est donc non seulement impossible de s'en libérer, mais aussi inutile. Le désir est une dynamique concrète fondée sur le conatus, est la puissance même d'exister, l'affirmation positive de soi : c'est une force vitale. Mais il faut cependant apprendre à le connaître et à le maîtriser car selon la chose sur laquelle il porte, il peut provoquer soit la joie - accroissement de la puissance d'exister, soit la tristesse - rend l'homme passif, il subit au lieu d'agir, et n'a plus de puissance.

« C'est ce qu'explique Kant dans L'introduction à la Métaphysique des mœurs.

Nous sommes selon lui, à la fois des êtres sensibles – ayant despassions et des désirs - et des êtres intelligibles - doué de raison qui nouspermet de nous extraire de l'expérience pour nous situer au niveau del'universel.

Notre volonté peut donc être déterminée de 2 façons : soit parune détermination extérieure (agir selon ses penchants et désirs, et suit ainsiles lois de la nature) soit par un principe interne (agir selon sa raison et doncselon l'universel en nous).

à La volonté n'étant pas en soi pleinement conforme à la raison, elle peut être déterminée par des penchants,(=hétéronomie de la volonté), et dans ce cas, je peux décider de ne pas agirselon ma raison et mon coté intelligible, mais selon mes penchants et manature sensible. Le principe de la moralité réside dans l'autonomie, soit la faculté de se déterminer soi-même de par une législation rationnelle.

L'hommeest lié à son devoir par une loi qui ne lui est pas extérieure.

Aucun intérêt nevient le forcer à faire son devoir, aucune force étrangère à sa propre volonténe vient le contraindre.Si le devoir procédait d'une contrainte, l'homme ne serait pas libre maishétéronome, c'est-à-dire sous la dépendance d'une loi qui ne procède pas delui-même.

Le devoir ne se définit que par l'autonomie de la volonté.

Être libreet moral, c'est agir conformément à sa propre volonté législatrice universelle.Cette loi du devoir, bien qu'en nous, vise l'universalité.

Le principe suprême dudevoir est inconditionné et absolu.

La volonté n'y est pas intéressée, et ellen'est pas non plus motivée par la crainte d'un châtiment ou d'une sanction s'il y a désobéissance.

Dansl'accomplissement du devoir, la volonté est fondée sur un principe d'autonomie : "L'autonomie de la volonté estcette propriété qu'a la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de toute propriété des objets du vouloir).Le principe de l'autonomie est donc : de choisir de telle sorte que les maximes de notre choix soient comprises enmême temps comme lois universelles dans ce même acte de vouloir." Mais selon Kant, le sage, l'homme parfait et véritablement libre, est celui qui vit selon sa raison, et donccelui qui nie son coté sensible et de ce fait ses désirs.

Ainsi, pour parvenir à la sagesse –Kant ne parle pas debonheur, car pour lui ce terme est rattaché à la nature sensible de l'homme, qui ne le caractérise pas complètementet uniquement comme Homme – il faudrait se libérer de ses désirs, c'est-à-dire n'agir que selon sa raison. Mais cette manière de procéder revient à nier toute notre partie sensible.

Même si cette dernière ne nouscaractérise pas en tant que telle comme homme, puisque nous la partageons avec les autres vivants, elle faitnéanmoins partie intégrante de notre être.

Se libérer du désir permet certes de ne pas souffrir de sa non réalisation,mais cela nie en même temps notre propre nature.

Et il ne semble pas possible de parvenir à la sagesse ou aubonheur en niant notre nature. III/ Il faut apprivoiser le désir : Les deux positions extrêmes proposées par le sujet ne semblent donc pas être satisfaisantes, et mener aumême résultat : l'homme qui nie son désir ne peut pas être heureux puisqu'il nie sa nature, et celui qui le laisse librenon plus car il en devient esclave.

Il faudrait donc trouver une position intermédiaire. C'est ce que propose Spinoza dans L'Éthique, où il montre que "le désir est l'essence même de l'homme" III, et qu'il est donc non seulement impossible de s'en libérer, mais aussi inutile.Le désir est une dynamique concrète fondée sur le conatus, est la puissancemême d'exister, l'affirmation positive de soi : c'est une force vitale.

Mais ilfaut cependant apprendre à le connaître et à le maîtriser car selon la chosesur laquelle il porte, il peut provoquer soit la joie – accroissement de lapuissance d'exister, soit la tristesse – rend l'homme passif, il subit au lieud'agir, et n'a plus de puissance. Le désir est l'essence de l'homme - Selon Spinoza, toute chose s'efforce de persévérer dans son être.

Spinozanomme cet effort conatus.

Or le conatus se caractérise par l'aspiration à unechose appelée appétit.

L'appétit est rapporté à la fois à l'âme et au corps.Dans la perspective spinoziste, nous ne pouvons ramener l'homme à l'âmeseule.

Il faut donc que l'appétit se trouve être l'essence de l'homme.

Sil'homme a conscience de ses appétits, alors l'appétit avec la conscienced'appétit, c'est le désir.

On peut donc affirmer que « Le Désir est l'essencemême de l'homme ». - Dans la perspective spinoziste, le désir consiste-t-il encore à remplir unmanque ? Le désir qu'est notre être se manifeste comme plénitude.

Selon. »

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