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Faut-il nécessairement limiter la liberté pour assurer la sécurité des citoyens ?

Publié le 16/09/2005

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CITOYEN (lat. civis, membre d'une cité)

Gén. A l'origine, celui qui jouit des privilèges des habitants de la cité. Aujourd'hui, membre d'une communauté, détenteur de droits politiques, tels que le droit de vote, et soumis à des devoirs envers la nation et l'État. Pol. On est citoyen d'une république ou dans une démocratie, alors qu'on est un sujet dans une monarchie absolue. Phi. Le citoyen est égal en droit à tout autre, quelles que soient ses caractéristiques empiriques, naturelles (son sexe, sa force physique...) ou culturelles (sa religion, sa langue...). Le citoyen n'est donc pas un individu empirique (qu'on rencontre dans l'Expérience) mais un sujet de droit Ainsi, idéalement, la vraie citoyenneté est cosmopolite; le vrai citoyen du monde, défini universellement, c.-à-d. abstraction faite de l'origine nationale (caractéristique empirique). Cependant, citoyenneté et nationalité restent liées puisqu'on est d'abord citoyen d'un État.

LIBERTÉ (lat. libertas, condition de l'homme libre)

Gén. La liberté au sens primitif s'oppose à l'esclavage et se définit alors négativement comme absence de contrainte extérieure. On appelle ordinairement liberté physique le fait d'agir sans entrave ou de suivre spontanément les lois correspondant à sa nature propre comme le fait une plante qui se développe sans tuteur. Appliquée à l'homme, cette expression semble inadéquate sauf à désigner strictement la possibilité matérielle de faire. Car, pour qu'un homme soit libre, il faut non seulement qu'il puisse matériellement, mais encore qu'il veuille : l'homme peut toujours s'interdire à lui-même de faire ce qu'il peut faire. Mor. État d'un être qui se décide après réflexion, en connaissance de cause, qu'il fasse le bien ou le mal. La liberté, au sens moral, caractérise l'homme en tant qu'être responsable. Ainsi, Kant distingue la volonté libre, qui suppose que celui qui agit sait ce qu'il veut et agit conformément à des raisons qu'il approuve, et l'arbitraire, qui ne suppose pas l'existence de la raison. La liberté morale est donc autonomie, obéissance à la loi de la raison (pouvoir de se déterminer par soi-même) et non soumission aux penchants de la sensibilité». Cependant, la liberté semble ici se confondre avec la Raison. Descartes, au contraire, considérait que la liberté se manifeste déjà dans tout acte de choisir, distinguant ainsi la liberté éclairée (qui sait ce qu'elle veut) de la liberté d'indifférence (définie comme l'indétermination de la volonté relativement à ses objets). On peut toujours choisir entre deux solutions alors même qu'on est indifférent. Pour Descartes, la liberté n'est donc pas toujours responsabilité, mais d'abord libre arbitre qui, en son plus bas degré, se définit comme simple puissance d'agir sans aucune raison ou sans autre cause que l'existence même de cette puissance de choisir arbitrairement.

NÉCESSAIRE (lat. necessarius, inévitable)

Gén. Qui ne peut pas ne pas être, ou ne peut être autrement qu'il n'est. D'où : qu'on ne peut concevoir comme n'étant pas, ou qu'on ne peut pas concevoir autrement. Opp. à contingent. Crit. Syn. d'apodictique. Kant appelle vérités nécessaires les propositions dont les contradictoires impliquent toujours contradiction, ou sont connues comme fausses a priori . Par ex., « le tout est plus grand que la partie ».

FAUT-IL : Ce genre de sujet interroge sur la nécessité. * Distinguez nécessité objective et nécessité subjective. * La nécessité implique soit un rapport logique, soit un rapport moral avec le sujet; parfois les deux. NÉCESSAIREMENT : inéluctablement, inévitablement. Ce qui est nécessaire ne peut pas être autrement qu'il est.

Les citoyens ne peuvent être libres si l'ETAT ne garantit pas leurs droits. Celui qui doit assurer la sécurité ne peut agir librement. La responsabilité de l'homme libre suppose des contraintes. MAIS, l'idée de liberté évoque aussi celle de risque. Elle exige une indépendance d'esprit et d'action qui est incompatible aussi bien avec le conformisme intellectuel qu'avec l'autoritarisme.

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