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Faut-il préférer l'activité politique à l'activité philosophique ?

Publié le 27/02/2008

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il ne s'écarte pas à la voie du bien, mais qu'au besoin il sache entrer dans celle du mal. Il doit aussi prendre grand soin de ne pas laisser échapper une seule parole qui ne respire les cinq qualités que je viens de nommer ; en sorte qu'à le voir et à l'entendre on le croie tout plein de douceur, de sincérité, d'humanité, d'honneur, et principalement de religion [...] : car les hommes, en général, jugent plus par leurs yeux que par leurs mains, tous étant à portée de voir, et peu de toucher. Tout le monde voit ce que vous paraissez ; peu connaissent à fond ce que vous êtes, et ce petit nombre n'osera point s'élever contre l'opinion de la majorité, soutenue encore par la majesté du pouvoir souverain. Au surplus, dans les actions des hommes, et surtout des princes, qui ne peuvent être scrutées devant un tribunal, ce que l'on considère, c'est le résultat. Que le prince songe donc uniquement à conserver sa vie et son État : s'il y réussit, tous les moyens qu'il aura pris seront jugés honorables et loués par tout le monde. Le vulgaire est toujours séduit par l'apparence et par l'événement : et le vulgaire ne fait-il pas le monde ?MACHIAVEL   En ce sens, l'exercice du pouvoir est arbitraire et non pas légitime ; chercher sa légitimité comme la philosophie serait tentée de le faire est même nuisible au bon gouvernement de l'Etat.     3 (conclusion). Loin de s'exclure l'une l'autre, activités politique et philosophique vont de pair dans une démarche opposée : L'activité philosophique traite de ce qui doit être ; l'activité politique traite de ce qui est.

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