La question philosophique choisie ici est « Faut-il se faire des illusions pour être heureux ?

« plus.

Au début on veut un travail, puis une maison, puis une voiture… Même en imaginant qu'on arrive à tout avoir, est ce qu'on est quand même heureux au bout du compte ? Pour cela, comment juger si on est heureux ou pas et dire « je suis heureux » parce qu'il n'est pas facile de s'en rendre compte.

Faut-il un élément de comparaison ? D'après Arthur Schopenhauer, ce qui nous procure du bonheur et nous rend heureux n'est perceptible qu'une fois qu'on ne le possède plus.

Il dit, à travers les biens de la vie « Aussi n'apprécions-nous pas les trois plus grands biens de la vie, la santé, la jeunesse et la liberté, tant que nous les possédons ; pour en comprendre la valeur, il faut que nous les ayons perdus […] ».                 Un bonheur peut devenir malheur.

Le bonheur que l'on a, qui nous rend heureux a lieu lorsqu'on arrive à accomplir ou acquérir quelque chose.

Mais lorsque cela n'est pas le cas, on peut éprouver un sentiment contraire et voire même sombrer à cause de ça.

Quelqu'un qui cherche à séduire une femme et qui n'y parvient pas, n'a pas réussi à réaliser son souhait ; il peut alors ressentir l'effet inverse, celui d'être malheureux.

Voire aller jusqu'à une tentative de suicide ou autre, si vraiment ce sentiment est trop intense.

De plus, on peut potentiellement avoir ce que l'on souhaite mais pour autant ne pas être heureux.

Comme dit le proverbe « l'argent ne fait pas le bonheur ».

Cela a été le cas pour une famille, avec un père qui était PDG d'une grande entreprise et qui avait de bons revenus.

Cependant il était tout le temps en déplacement, avec de grosses responsabilités et une pression permanente.

Un beau matin il a été retrouvé pendu, dû à son travail qu'il l'a poussé à faire cet acte.   L'art de l'illusion.

D'après Mme du Châtelet, dans le Discours sur le bonheur, « l'illusion ne nous fait pas voir, à la vérité, les objets entièrement tels qu'ils doivent être pour nous donner des sentiments agréables, elle les accommode à notre nature ».

Elle le prouve avec l'exemple de l'illusion de l'optique. « […] l'optique ne nous trompe pas, quoiqu'elle ne nous fasse pas voir les objets tels qu'ils sont, parce qu'elle nous les fait voir de la manière qu'il faut que nous les voyions pour notre utilité ».

De plus l'illusion ne dépend pas de nous.

On ne peut pas se donner des illusions, de même qu'on ne peut se donner des goûts, ni des passions.

C'est une chose sur laquelle on n'a pas le pouvoir, c'est en nous sans même qu'on ait pu le décider.

Cependant on peut conserver des illusions, comme on peut chercher à ne pas les détruire.. »