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Faut-il souhaiter guérir du désir ?

Publié le 17/11/2009

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L’objet n’est pas « beau « en lui-même, indépendamment de nous, sa grâce vient de ce que nous l’aimons. Et nous l’aimons parce qu’il nous fait plaisir selon la nature d’être vivant. Le simple désir, le simple sentiment de la beauté est ce qui accompagne l’accroissement de ma puissance d’être, l’accroissement en somme de ma vitalité.

            L’homme a la propriété, malheureusement, de pouvoir se tromper sur son désir. Le philosophe a tendance à penser que ce n’est pas du désir qu’il faut se guérir, mais de l’erreur. Etre inachevé, l’homme espère à l’infini. Renoncer au désir serait nier notre nature et nous fossiliser, nous figer en statue : la vanité peut nous conduire à une telle solution, mais la satisfaction pour l’homme court le risque de n’être que de l’autosatisfaction vaniteuse. Il nous faut au contraire chercher à nous rendre dignes du bonheur et de la paix, celles qui sont adaptées à un véritable humain, et pour cela il nous fait accepter à l’inquiétude du désir et sa vitalité indéfiniment renouvelée. De plus notre rencontre avec les autres, animés eux aussi de la même inquiétude, nous fait trouver moins la sécurité que la fécondité et l’aptitude créatrice.

« Nous devions nous demander s'il fallait se guérir du désir.

Il nous apparaît qu'il faut répondre non, car seulsceux qui négligent de s'intéresser à la vie peuvent considérer celle-ci comme une maladie.

Or le désir est la viemême de l'homme, être spirituel et vivant.

Le désir de l'homme n'est pas la poussée compulsive animale, mais unereprésentation tournée vers l'avenir, créatrice même d'avenir et de mondes nouveaux.

Si je dois guérir de lanostalgie d'un passé irrémédiablement passé, si je dois parfois me guérir des fantasmes de l'imagination, la « folle dulogis », je dois aussi penser que le désir au singulier n'est pas à confondre avec la pluralité des besoins dits naturels,contrairement à ce que dit un épicurisme mal conçu oublieux du célèbre « hymne à Vénus » de Lucrèce dans De la Nature .

Il est ce qui réveille en l'homme le sentiment d'inachèvement, et le désir de conquête de l'infini, contre l'assoupissement de certains accomplissements médiocres, de bien des totalisations prématurées de ceux quisemblent pressés d'écrire leurs mémoires, ou d'entendre leur propre rubrique nécrologique.

Nous n'avons pasbeaucoup de choix : ou bien l'inquiétude du désir infini, désir d'infini et de dépassement de soi, ou bienl'autosatisfaction vaniteuse de « l'imbécile heureuse », toujours content de lui.

Le progrès moral exige l'élan du désir,non sa répression.

Biographie et bibliographie de SPINOZA : Philosophe hollandais ( Amsterdam 1632 – La Haye 1677 ).

Après une brillante éducation qui lui permit de recevoir de recevoir des connaissances étendues sur l'histoire religieuse, politique et critique du judaïsme, Spinoza fut excommunié de la synagogue pour une attitude jugée trop libre à l'égard des pratiques religieuses.

C'est dans lesmilieux chrétiens qu'il trouva les maîtres qui l'initièrent aux sciences profanes, tel le médecin F.

A Van den Enden ; il y trouva aussi des amis et des disciples.

Acquis à la philosophie cartésienne, il se retira à La Haye, gagnant sa vieà polir des verres pour les microscopes, consacrant ses loisirs à la méditation.

Son ouvrage principal est l'Ethique (1677 ), véritable somme de toute sa philosophie : il expose une doctrine du salut par la connaissance de Dieu. Cette recherche de la sagesse ou béatitude par la voie exclusive de la connaissance caractérise le rationalisme deSpinoza .

La réflexion sur soi conduit à la connaissance de Dieu parce que notre âme est originellement une partie de l'entendement divin.

Après un premier livre qui traite de la connaissance de Dieu, l'Ethique se développe comme un traité de l'homme, qui analyse l'âme humaine, ses affections et ses passions, tous les éléments de l'existenceindividuelle.

Mais ce détour doit permettre à l'individu concret de s'élever librement, par l'analyse del'attribut « pensée », à la réalisation de lui-même en Dieu.

Enfin, la « méthode géométrique » de l'Ethique s'inspire de la géométrie génétique de Hobbes .

Le panthéisme et le rationalisme de Spinoza ont, pendant plusieurs siècles, excité l'imagination des plus grands penseurs ; Fichte est sans doute celui qui l'a le mieux compris ; Hegel , après Schelling , est à l'origine du contresens historique qui fait de la philosophie de Spinoza un irrationalisme.

Les principaux ouvrages de Spinoza sont : les Cogitata metaphysica (Pensées métaphysiques) , un Tractatus théologico-politicus (1670 ), un Court traité de Dieu, de l'homme et de la béatitude (1660 ), un Tractacus de intellectus emendatione (De la réforme de l'entendement) , un Tractacus politicus (Traité politique) (écrit de 1675 à 1677 ). Biographie et bibliographie de René Descartes (1596-1650 ) : Philosophe, mathématicien et physicien français.

Dissuadé de diffuser ses recherches scientifiques par lacondamnation de Galilée en 1633 , il n'en fait paraître que des extraits, que précède le Discours sur la méthode (1637 ).

Constatant que la raison est souvent mal utilisée il y « suspend son jugement » pour se libérer de tout ce qui n'est pas absolument évident, et découvre dans le Cogito ( « je pense, je suis » ) la première vérité certaine. L'âme comme « substance pensante » - opposé au corps caractérisé par l'étendue – est ainsi le support de toute. »

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