Faut-il voir un artisan à l'oeuvre dans le vivant ?
Publié le 15/04/2012
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Le vivant est, par définition, comme le règne des êtres qui possèdent les caractéristiques de la vie. De manière sommaire, on dira que la vie est l'ensemble des fonctions d'un corps et des phénomènes qui s'y déroulent depuis la naissance jusqu'à la mort. Qu'est-ce qui différencie une être vivant d'une chose inanimée ? Cette question exige de nous que nous approfondissions les sciences du vivant. Nous pensons bien évidemment en premier lieu à la biologie, mais il est indispensable de ne pas oublier que cette discipline est récente ; on peut en effet en situer la date de naissance à la fin du 18ème siècle. Avant elle, se sont succédées de multiples conceptions du vivant : finaliste, mécaniste et vitaliste. Ces conceptions, que certains jugeront peut-être ascientifiques, n'en demeurent pas moins sources de riches enseignements. L'artisan est à différencier de l'artiste. En effet, l'artisan applique des techniques déjà établies, pour donner à l'objet, de manière habile, une forme (transformation), une fin, une utilité, tandis que l'artiste crée une oeuvre qui n'a pas forcément une fin matérielle permettant de satisfaire nos besoins vitaux (sauf l'architecture qui offre une côté esthétique et utilitaire). En reliant ces deux définitions, la question que l'on peut se poser est y-a-t-il une fin dans la vivant qui nous entoure. Est-ce qu'un artisan est à la base du vivant ? Nous verrons d'abord que la religion a une vision finaliste du vivant, puis nous nous intéresserons à ce qu'est le hasard. Pour finir nous verrons l'action de l'homme sur le vivant à partir de la biologie.
«
fabricant.
C'est à dire que pour les grecs, les dieux n'ont pas créer le vivant au sens propre du terme mais ont transformé lamatière déjà existante afin de la l'organiser.
Au début, il y avait le chaos, c'est à dire une masse de matière amorphe.
Cettematière était composée de tout le vivant entoure sous la forme d'éléments, mais dans le désordre le plus complet.
Il y a làprésence d'un artisan, et, bien que le christianisme, le judaïsme ou la religion musulmane parlent d'un artiste plutôt que d'unartisan, il y a toujours cette idée de façonner le vivant.
La science va à l'encontre de ces théories de croyance en « prouvant lehasard ».
Le hasard est le fait qu'il se produise un événement imprévu à un moment imprévu.
La cause, s'il y en a, et les conséquences,s'il y en a, sont complètement inconnues.
Que le Hasard puisse être l'origine de tout dans notre univers peut paraître risible ou absurde pour un grand nombred'humains.
Depuis que nous sommes petits, à la question « pourquoi existons-nous ? », on nous a répondu que le mondeavait été créé par Dieu.
On voit donc bien que la théorie vue dans la première partie est ancrée dans les mentalités.
Sauf quej'imagine mal la réaction que nous aurions eu, si on nous avait répondu : "C'est le hasard !".
Darwin, l''auteur de l'Origine desespèces publiée en 1859, est l'élaborateur de la théorie de l'évolution qui peut être considérée comme admise dans lemonde intellectuel.
Le livre Le hasard et la nécessité (1970) de Jacques Monod, a encore enfoncé le clou en nous expliquantscientifiquement que ce n'est pas une pulsion vitaliste qui est à la base de cette évolution mais que l'informationbiogénétique transmise par les parents aux enfants peut connaître des variations aléatoires qui parfois se révélerontbénéfiques.
Pour comprendre que c'est tout notre univers qui est issu du hasard il faut jeter un coup d'oeil sur la "physiquequantique".
Nous vivons dans un monde fortement déterminé, par exemple : toutes les pommes du pommier tombent à laverticale.
Nous le savons, c'est dû à la gravité, force liée à la masse de la Terre.
Nous observons également d'autresphénomènes moins facilement explicables : les arcs électriques, le magnétisme, la radioactivité, ...
Ces phénomènes sontplus mystérieux car ils proviennent en fait de l'intérieur des atomes où les lois physiques sont moins connues.
Si nos pommesrespectaient la physique quantique, elles ne tomberaient plus verticalement car ce sont d'autres forces que la gravité quis'appliqueraient : électriques, magnétiques, radioactives, attractions locales et ces forces induisent des effets ou destrajectoires suivant un schéma probabiliste incluant le hasard.
Cette physique nous plonge donc dans une complèteincertitude, principe énoncé par Heisenberg en 1927.
Notre existence est donc soumise aux lois de deux physiques : laclassique et la quantique.
Ce dernier terme rappelle que, aux très petites dimensions, l'énergie prend la forme de grainsdiscrets appelés "quanta".
On sait depuis près d'un siècle que notre univers est issu de ce qu'on appelle le "Big-bang".
Dans saphase initiale, mais déjà extrêmement longue, lorsque cette énergie s'est transformée en matière, c'est à dire en formationd'atomes, c'est la physique quantique qui dominait la situation en jouant toujours à la "roulette russe".
Se sont formésensuite des atomes de plus en plus lourds dans les étoiles en formation et finalement, quand les pressions, les températureset la présence d'eau l'ont permis, ces atomes ont formé des molécules groupant des atomes et progressivement, en jouanttoujours à la roulette, des macromolécules, dont la fameuse molécule ADN.
A ce moment, la vie reproductive était née etaprès encore des milliards d'années, on en est arrivé au monde que nous connaissons aujourd'hui peuplé d'êtres vivants.
Carce qui rassemble ceux-ci, plantes et animaux, est la présence de molécules ADN dans leurs cellules.
Avec une approchescientifique de la question, on pourrait dire que le vivant étant dû au hasard, il n'y a pas d'artisan dans le vivant.
Cependant,l'Homme, un être pourvu de capacités suffisantes pour étudier et faire de la recherche en biologie, va utiliser cette biologie.
La génétique est une science assez récente puisqu'elle a commencé à se développer au début du 20e siècle avec les travauxde Mendel sur la mouche Drosophile (encore étudiée de nos jours en cours de SVT par les lycéens).
Ces recherches ontpermis de mettre en évidence l'hérédité, c'est à dire la présence de gènes.
Vers le milieu du 20e siècle, des chercheurscomme Watson ont découvert l'ADN.
A partir de là, on a pu commencer à parler de génie génétique et de biologiemoléculaire.
Les scientifiques travaillèrent dès lors sur de l'infiniment petit capable de beaucoup.
En effet, la communautéscientifique a commencé à travailler sur des levures, des bactéries puis s'est vite tournée vers les animaux et les hommes.
Leclonage est apparu.
Si on se reporte à la définition de l'artisan, l'homme en est un puisqu'il transforme quelque chose avec unbut selon des plans.
Quel est ce but ? Prenons un exemple concret : une vache produit du lait de qualité en quantitésatisfaisante ; il serait tout bénéfice pour l'éleveur d'avoir plein de vaches qui produisent tant, mais il ne peut pas les obtenirpar la méthode naturelle de reproduction à cause de aléas des lois de nature, il va donc choisir la méthode OGM (organismegénétiquement modifié) pour avoir un grand nombre de vaches exactement identique à la « vache souche ».
Cela s'appliqueaussi à la production céréalière.
En effet, on peut voir de plus en plus sur les étalages des produits « bio ».
Ces produits« bio » sont garantis sans traitement etc...
Cependant, sans une intervention chimique lors de la production des ces céréales,il y aurait beaucoup de pertes, car ces plants ne seraient pas assez résistants.
Pourquoi ne pas faire appel à la biologiemoléculaire pour modifier ces plants et obtenir des plants résistants à tout, produisant des céréales plus grosses pour unmoindre coût ! L'homme ayant appris à connaître les lois de la nature, il a su apprendre à les parer.
Ainsi, il est devenu « guidedu vivant ».
C'est lui l'artisan du vivant qui nous entoure dans tous les domaines confondus.
Ainsi nous avons vu différents point de vue concernant la question qui cherche à savoir si oui ou non un artisan est àidentifier dans le vivant.
On finit par voir que l'homme est devenu artisan du vivant qui l'entoure quelque soit l'origine de cevivant (hasard ou croyance).
Personne ne peut donner raison ou tord à l'homme sur ses actes, mais cela peut être sujet à undébat intéressant.
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