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Fiche de cours en philo : LA CONSCIENCE .

Publié le 02/08/2009

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conscience

• Le thème principal de cette fiche est le suivant : la conscience, que nous définirons comme la connaissance plus ou moine claire qu'un sujet possède de ses états, de ses pensées et de lui-même est, non seulement l'objet de la réflexion, mais aussi le résultat de notre pratique dans le monde.

• La conscience (spontanée ou réfléchie) distingue l'homme de l'animal.

• Pour Descartes, la conscience de soi représente la terre natale de la vérité, le type même de la certitude résistant au doute.

• Qu'est-ce que la conscience ? C'est avant tout une unité, une activité de synthèse.

• Quand l'homme se constitue pour soi par son activité dans le monde, on peut parler d'un cogito pratique.

• Si Hegel a souligné le caractère pratique du cogito comme extériorisation dans le monde (§ 4), Husserl a montré, lui aussi, que la conscience n'a rien d'intérieur. L'idée d'intentionnalité souligne, aux yeux de Husserl, cette dimension de la conscience qui ne peut exister que comme conscience tournée vers le monde. La vie intérieure est donc un mythe.

• Enfin, la conscience, dans la perspective moderne, ne se distingue pas du corps. Descartes, lui, était dualiste.

conscience

« Mais, à côté de cette conscience théorique, il est une conscience pratique, naissant de l'activité, correspondant àl'action des hommes.

C'est une notion extrêmement importante, que Hegel a bien mise en relief En agissant, nousextériorisons notre moi et marquons le monde de la forme du sujet'.

La conscience, ce «pour-soi», devient alors un«en-soi», une chose, ou plutôt un «en-soi-pour-soi».

Elle communique sa structure aux objets qui perdent ainsi leurcaractère farouchement étranger et prennent l'aspect de l'esprit.

On comprend que ce cogito pratique possède uneimportance tout aussi grande que le cogito théorique.«Deuxièmement, l'homme se constitue pour soi par son activité pratique, parce qu'il est poussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce qui lui est donné immédiatement, dans ce qui s'offre à lui extérieurement.Il y parvient en changeant les choses extérieures, qu'il marque du sceau de son intériorité et dans lesquelles il neretrouve que ses propres déterminations.

L'homme agit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au mondeextérieur son caractère farouchement étranger et pour ne jouir des choses que parce qu'il y retrouve une formeextérieure de sa propre réalité...

(L'homme) satisfait (son) besoin de liberté spirituelle d'un côté, intérieurement, enfaisant être pour soi ce qui est, mais aussi en réalisant extérieurement cet être pour soi.» (Hegel, op.

cité) 5 — L'intentionnalité Si Hegel a bien montré que le cogito est une tâche pratique et une exigence de l'action tout autant qu'uneopération de la réflexion, la philosophie moderne, avec Husserl, est allée dans le même sens : elle a approfondil'aspect actif de la conscience.

Tel est le sens de la fameuse formule de Husserl: toute conscience est consciencede quelque chose.

Nous parlerons de l'intentionnalité de la conscience.

Cette intentionnalité désigne la nécessité oùla conscience se trouve d'exister comme conscience d'autre chose que soi.

Toute conscience vise un objet.

Elle estun acte, une projection dans le monde, un «éclatement» en quelque sorte.

Les «existentialistes » ont parlé d'unêtre-dans-le-monde et l'on peut dire que cet être-dans-le-monde caractérise fort bien l'être même de la conscience: elle est tout entière dépassement vers l'objet et transcendance.

Sartre, commentant cette idée d'intentionnalité,décrit clairement ce mouvement de transcendance de la conscience.

Citation de Sartre: « La conscience et le monde sont donnés d'un même coup : extérieur par essence à laconscience, le monde est, par essence, relatif à elle.

C'est que Husserl voit dans la conscience un fait irréductiblequ'aucune image physique ne peut rendre.

Sauf peut-être, l'image rapide et obscure de l'éclatement.

Connaître,c'est «s'éclater vers», s'arracher à la moite intimité gastrique pour filer là-bas, par-delà soi, vers ce qui n'est passoi, là-bas, près de l'arbre et cependant hors de lui, car il m'échappe et me repousse et je ne peux pas plus meperdre en lui qu'il ne se peut diluer en moi.» 6 — Le mythe de la «pure vie intérieure» La conscience n'est donc pas intériorité pure et simple.

Si elle se définit par son intentionnalité et n'est rien d'autrequ'une visée transcendante, alors l'intérieur n'est précisément que l'extérieur.

L'intériorité n'est rien sans l'extériorité.Ainsi toute la philosophie moderne nous invite à voir dans la conscience un effort pratique et, par conséquent, untravail moral de formation de soi à travers les choses. Citation de Sartre: « Nous voilà délivrés de Proust.

Délivrés en même temps de la « vie intérieure» : en vainchercherions-nous, comme Amie!, comme une enfant qui s'embrasse l'épaule, les caresses, les dorlotements denotre intimité, puisque finalement tout est dehors, tout, jusqu'à nous-mêmes : dehors, dans le monde, parmi lesautres.

Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons : c'est sur la route, dans la ville, aumilieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes.» 7 — La conscience et le corps : la position cartésienne Un problème fondamental reste à aborder, celui du rapport de la conscience au corps.

En fait, il renvoie à celui desrelations entre l'esprit et le corps, car toute une tradition philosophique identifie la conscience et l'esprit.

Une dessolutions les plus célèbres nous a été apportée par Descartes, pour qui la conscience et le corps, tout en étantdistincts (ce sont deux substances radicalement différentes) sont cependant en union étroite.

La conscience n'estpas seulement logée dans le corps comme un pilote en un navire : elle compose un seul tout avec lui.

Il y a à la foisdistinction réelle de l'âme et du corps et union des deux composants.

Le sentiment de la douleur, tout comme lafaim ou la soif, m'enseignent perpétuellement cette unité indissoluble. Citation de Descartes: « La nature m'enseigne...

par ces sentiments de douleur, de faim, de soif etc., que je ne suispas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, que je lui suis conjoint trèsétroitement et tellement confondu et mêlé, que je compose comme un seul tout avec lui.

Car, si cela n'était, lorsquemon corps est blessé, je ne sentirais pas pour cela de la douleur, moi qui ne suis qu'une chose qui pense, maisj'apercevrais cette blessure par le seul entendement.» 8 — La conscience est le corps Si Descartes a eu l'immense mérite de souligner cette indissoluble liaison, la pensée contemporaine va encorebeaucoup plus loin dans l'affirmation de cette unité.

Elle ne sépare même plus la conscience et le corps, l'esprit et la. »

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