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Fiche de révision : ARISTOTE

Publié le 14/06/2011

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aristote

I. - VIE ET ŒUVRES.

Né en 385 à Stagire (Thrace), élevé à la cour de Macédoine où son père était médecin, il devint élève de PLATON en 367. A la mort de son maître, il se rendit en Mysie, puis à Mytilène. C'est là que vint le trouver une lettre de Philippe lui offrant de devenir précepteur de son fils Alexandre, âgé de 13 ans. ARISTOTE accepta et demeura en Macédoine de 342 à 335. Puis il fonda à Athènes une école de philosophie qui prit le nom de Lycée à cause d'un temple voisin consacré à Apollon Lycien (tueur de loups). Il donnait ses leçons en se promenant ; ce qui fit appeler ses disciples péripatéticiens. Pendant les treize ans que dura son enseignement, il écrivit ses principaux ouvrages. Au lieu des libres discussions de PLATON, ceux-ci revêtent la forme d'exposés doctrinaux. Ils constituaient une véritable encyclopédie. Nous pouvons ranger les principaux de ceux qui nous restent d'après la classification des sciences proposée par ARISTOTE

aristote

« par suite, immuable.

Ce moteur immobile, c'est Dieu.

Quant à sa nature, Dieu est l'activité sous la forme la plushaute qui est la pensée.

Etant acte pur, cette pensée ne peut penser qu'un objet infini qui est elle-même.

Par suite,il semble que, pour ARISTOTE, Dieu ne connaît pas le monde et n'est pas Providence.

Et s'il meut le monde, c'estsans le savoir ni le vouloir, comme objet d'amour, tout comme le beau et le bien attirent à eux sans effort de leurpart. III.

— PHILOSOPHIE SECONDE OU DE LA NATURE. 1° Psychologie.

Quatre thèses principales : a) Unité du composé humain.

La place des êtres dans la hiérarchie dépend de la perfection de leur forme.

La formedevient âme végétative dans les plantes, âme sensitive dans les animaux, âme spirituelle chez l'homme.

L'âme estdonc forme du corps et non sa prisonnière comme pour PLATON.b) Origine des idées.

L'objet de la science, pour ARISTOTE comme pour SOCRATE et PLATON, c'est le général, leconcept, l'intelligible.

Mais le concept est réalisé dans la chose, dans la forme de la chose.

Comment va donc sefaire la connaissance intellectuelle ? Il y a deux degrés dans l'intelligence : l'intellect agent et l'intellect possible.L'intellect agent abstrait l'universel qui se trouvait en puissance dans l'image, par exemple laisse tomber de l'imagedu cheval concret les caractères particuliers : la taille, la couleur, l'âge, la place au milieu de la prairie.

L'intellectpossible, sous l'action de cet universel abstrait, passe de la puissance à l'acte, connaît, par exemple, ce qu'est uncheval.c) Immortalité.

Sur la question de la survie, la doctrine d'Aristote manque d'assurance.

Il est certain qu'il enseigne laspiritualité et il semble bien qu'il professe l'immortalité.

Mais il a tellement insisté, à l'encontre de PLATON, surl'importance du composé humain que le mode d'agir d'une âme séparée du corps lui échappe et qu'il y a lieu de sedemander si l'immortalité qu'il affirme n'est pas simplement substantielle, plutôt que personnelle.d) Libre arbitre.

La volonté tend nécessairement au bien, mais reste maîtresse de choisir ses moyens.

Cettereconnaissance de la liberté va permettre à ARISTOTE d'édifier une puissante morale. 2° Morale. a) La fin de l'homme.

Tout être, en tant qu'il est en puissance, tend vers son acte.

Cet achèvement de sa nature,c'est ce qu'on appelle sa fin, sa perfection, son bien.

Pour savoir quelle est la fin de l'homme, examinons vers quoi iltend.

Ce que tous les hommes désirent, c'est le bonheur, c'est-à-dire un plaisir, non pas relatif et passager maisplein et durable.

Le bonheur est donc la fin de l'homme.b) La marche vers le bonheur.

Mais comment atteindre le bonheur ? Nous constatons que le plaisir n'est pas,objectivement pariant, la fin de l'activité, mais l'ornement qui se surajoute à l'activité normale.

Puisque le bonheurest un plaisir supérieur, il doit être la conséquence de l'activité supérieure de l'homme.

Or, quelle est cette activitésupérieure ? C'est l'activité de la raison.

Pour obtenir le bonheur, l'homme doit donc vivre par l'intelligence.c) La vertu.

SOCRATE et PLATON pensaient que le bien, une fois connu, était nécessairement poursuivi; la vertuétait pour eux la science du bien.

Pour ARISTOTE, l'homme est libre, et c'est même une condition essentielle del'ordre moral.

La vertu n'est donc pas, comme le pensaient SOCRATE et PLATON, la science du bien, mais l'habitudedu bien.

Voilà ce qu'elle est subjectivement.

Objectivement, elle est, nous l'avons montré, la vie par l'intelligence.Mais qu'est-ce que vivre par l'intelligence ?d) La vertu contemplative.

C'est d'abord et essentiellement penser.

L'action supérieure qui donne le bonheur estdonc la pensée désintéressée, ou contemplation, dont l'habitude s'appelle vertu contemplative.Puisque la raison n'est jamais satisfaite dans ses aspirations vers le vrai, cette vertu est sans limite, quasi divine.e) Les vertus morales.

Vivre par l'intelligence, c'est aussi et secondairement diriger par la raison toute notre vie.

Eneffet, l'exercice de la contemplation n'est possible que par certaines autres vertus qui ne constituent plusuniquement une vie de la raison, mais une vie selon la raison, c'est-à-dire hors de tous les excès de la passion, quiempêcheraient la liberté de travail de la raison.

C'est ce stade de vie selon la raison qui est proprement celui de lamorale.

Les vertus morales ou pratiques sont des vertus de juste milieu : il ne faut être ni téméraire, ni lâche, maiscourageux; ni sensuel, ni insensible, mais tempérant; ni avare, ni prodigue, mais libéral.Ces vertus sont le courage, la tempérance et la justice, dominés par la prudence.f) Conditions extrinsèques de moralité.

Parce que l'homme n'est pas pure raison, mais u animal » raisonnable, la viepar la raison suppose normalement certaines conditions de santé, de fortune, de réputation, d'amitié. 3° Politique. La Cité est un fait naturel, car l'homme est un « animal sociable ».

Comme pour PLATON, la fin de l'Etat est derendre les citoyens vertueux.

Les droits de l'Etat priment donc ceux des individus.

Mais, contre PLATON, ARISTOTEprouve que la famille et la propriété privée sont indispensables à la propriété publique; l'esclavage ne deviendrainutile que « lorsque les navettes marcheront toutes seules » (Politique, I, 2).Quant à la meilleure forme de gouvernement, ARISTOTE professe qu'il n'y a pas de solution unique, mais qu'il fautétudier dans chaque cas les conditions de fait de la Cité.. »

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