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fiche: Du mensonge à la violence de Arendt

Publié le 28/02/2023

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« Fiche: Du mensonge à la violence Auteur: Hannah Arendt I) Repères a- Présentation de l’œuvre Date de composition: 1972 Titre: Du mensonge à la violence, sous-titre Essais de politique contemporaine. Genre : Essais politique Problème: Donner des explications aux maux qui gangrènent notre société par une analyse approfondie de certains concepts de la vie quotidienne tels que violence, pouvoir, puissance, mensonge désobéissance etc. Contexte : œuvre de réflexion sur la politique s'inscrit dans l’actualité des États Unis: guerre du Vietnam, mouvements étudiants, bureaucratisation b- Biographie de l'auteur. Événements importants Formation Œuvres principale - née le 14 octobre 1906 dans la - En 1924, elle passe son Abitur La crise de la culture (1958), banlieue de Hanovre en en candidate libre avec un an La condition de l'homme Allemagne. d’avance. moderne (1958), Essai sur la révolution (1963)). - Son père est ingénieur et sa - Puis elle étudie la philosophie mère a un goût pour la musique et la théologie aux universités 1951= début de sa renommée et à la langue française. de Fribourg et de Heidelberg. avec notamment la publication de son livre Les origines du - Ses grands parents sontvdes - Elle fréquente alors des totalitarisme.

Elle écrit aussi : juifs réformés. philosophes de renom tels que Le système totalitaire (1951), Heidegger, Husserl ou encore Eichmann à Jérusalem (1963), - Elle fuit l’Allemagne nazie en Karl Jaspers. Du mensonge à la violence 1933, se réfugie en France (1972), Rapport sur la banalité jusqu’en 1940. -Elle soutient son doctoral avec du mal, (1963). Karl Jaspers sur le concept de - Elle épouse Heinrich Blücher, l’amour chez saint augustin. Hannah Arendt conceptualise le un communiste allemand. « totalitarisme » = système En 1929, elle obtient une politique qui exerce un contrôle - En 1941, à la suite d’une bourse qui lui permet de total sur les individus et sur les incarcération, elle s’évade et travailler jusqu’en 1933 à la activités sociales s’exile aux Etats-Unis en 1941 biographie d’une jeune juive avec sa mère et son mari.

elle allemande Rachel Varhagen. émigre aux Etats-Unis.

Elle obtient la citoyenneté En France, elle y rencontre américaine, donne des conférences dans des universités américaines et est professeur à la New School for Social Research de NY. Jean-Paul Sartre, Raymond Aron, Stephane Zweig, Bertold Brecht au sein d'organisations sionistes pour lesquelles elle milite. -Elle est décédée le 4 décembre 1975 à New York. c- Du mensonge à la violence Cet ouvrage est le fruit d’une longue réflexion philosophique.

Pour étayer son argumentation, Hannah Arendt emprunte à la réalité quotidienne des faits avérés et les examine sous l’angle de la philosophie.

Elle pose sur le plan théorique une réflexion philosophique sur des notions tel que le mensonges et la violence se basant sur des exemples d'actualités.

Aussi elle nous explique comment en usant de ces maux un gouvernements peut conduire à la désobéissance civiles de la par de citoyen et à la violence.

Choses qui au première abord nous semble lointain, elle nous montre que ces phénomènes sont toujours et largement dans l'actualité. II- Thèse et plan Chapitre 1 : Du mensonge en politique : réflexions sur les documents du Pentagone Partie I : Le mensonge érigé en art Partie II : Mentir pour justifier un engagement militaire Partie III : Comment ont-ils pu ? Chapitre II : La désobéissance civile Partie I : Socrate et Thoreau ; Une fausse « désobéissance civile » ? Partie II : Les caractéristiques de la désobéissance civile Partie III : La désobéissance civile et le droit : des rapports ambigus Chapitre 3 : Sur la violence Partie I : Une violence en puissance pour avoir la paix Partie II : Analyse critique de la violence Partie III : Violence et Pouvoir Partie IV : La nature et les causes de la violence 1 III- Résumé 1 - du mensonge en politique La découverte des documents du Pentagone permet de s'interroger sur la tromperie, qui fait naître une crise de confiance envers le gouvernement. « Le secret - ou ce qu'on appelle diplomatiquement ''discrétion'', ou encore arcana imperii, les mystères du pouvoir – la tromperie, la falsification délibérée et le mensonge pur et simple employés comme moyens légitimes de parvenir à la réalisation d'objectifs politiques font partie de l'histoire aussi loin que l'on remonte dans le passé.

» La capacité de mentir et celle d'agir sont intimement liées, car elles procèdent l'une et l'autre de l'imagination.

« Nous sommes libres de changer le monde et d'y insérer de la nouveauté.

» L'action est la substance même qui fait la politique.

La falsification adoptée par les politiques porte sur une réalité contingente, c'est-à-dire sur une matière qui n'est pas porteuse d'une vérité intrinsèque et intangible, qui pourrait être autre qu'elle ne l'est.

Le mensonge est souvent plus tentant que la réalité, puisque le menteur a l'atout de savoir d'avance ce que le public souhaite entendre ou ce qu'il s'attend à entendre : en préparant son mensonge, il s'attache à y mettre le plus de crédibilité possible.

En temps normal, la réalité confond le menteur, et il ne peut y faire illusion en ce qui concerne le principe même du mensonge.

« C'est là une des leçons que l'on pourrait tirer des expériences totalitaires, et de cette effrayante confiance des dirigeants totalitaires dans le pouvoir du mensonge – dans leur aptitude, pas exemple, à réécrire sans cesse l'histoire, à adapter l'interprétation du passé aux nécessités de la ''ligne politique'' du présent, ou à éliminer toutes les données qui ne cadrent pas avec leur idéologie.

» Mais ils ne disposent pas du pouvoir d'utiliser ce moyen indéfiniment. Naissance d'autres formes de mensonge : le spécialiste des relations publiques dans l'administration (société de consommation) qui se préoccupe seulement de s'attirer la bonne volonté du client et qui s'attache à l'opinion des autres, et ''les spécialiste de la solution des problèmes (Niel Sheehan). Arendt utilise l'exemple de la guerre entre les États-Unis et le Vietnam pour illustrer son propos : elle montre qu'il y a eu une « disparité totale entre les faits, tels qu'ils étaient établis pas les services de renseignement et parfois par les responsables des décisions eux-mêmes, et souvent connus du public informé, et les prémices, les théories et les hypothèses qui servirent finalement de base aux décisions.

Il est impossible de comprendre l'ampleur désastreuse de nos échecs au cours de ces années si l'on ne garde pas présente à l'esprit l'intégralité de cette disparité.

» (p.38) Arendt se demande si ce n'était pas un objectif trop ambitieux que celui d'ajouter, pour une superpuissance, « un petit état à la liste de sa clientèle ou de vaincre un ''petit pays arriéré''.

» Elle répond en montrant que « c'était plutôt un incroyable exemple d'utilisation de moyens excessifs en vue d'atteindre un objectif mineur dans une région d'intérêt marginal.

» Ce fut précisément cette inévitable impression d'enlisement et d'obstination qui conduisit dans le pays « bon nombre de personnes à se persuader que la classe dirigeante est devenue folle ; beaucoup estiment que nous tentons d'imposer par la force une certaine image de l' Amérique à des peuples lointains que nous ne comprenons pas...

et que cette tentative est poussée jusqu'à l'absurde », ainsi que l'écrivait McNaughton en 1967.

» (p43) Arendt aborde la question de l'usage exagéré du secret dans la classification des documents : « non seulement on refuse au peuple et à ses représentants élus toute possibilité de savoir ce qu'il leur faudrait connaître pour pouvoir se former une opinion et pour prendre des décisions mais les responsables, qui ont toute latitude d'accéder aux sources, demeurant euxmêles tranquillement plongés dans leur ignorance.

» (parce qu'ils n'ont pas le temps de rechercher ''quelques fait inutilisables parmi des montagnes de documents''.) Généralement, en politique, l'opération destinée à tromper risque de tomber à plat ou d'avoir l'effet contraire, c'est-à-dire de répandre la confusion au lieu de convaincre.

« En effet, l'efficacité de la tromperie et du mensonge dépend entièrement de la notion claire de la vérité que le trompeur et le menteur entendent dissimuler.

En ce sens, la vérité, même si elle ne s'impose pas publiquement, possède en regard de tous les mensonges une inaliénable primauté.

» (p.48) La difficulté de la guerre réside dans l'ignorance et le refus délibéré et obstiné de toutes les réalités, historiques, politiques et géographiques. Lien qui existe entre la tromperie et l'auto-suggestion : plus un trompeur est convaincant et réussit à convaincre, plus il a de chance de croire lui-même à ses propres mensonges.

Parfois échec des menteurs convaincus à créer un public convaincu auquel eux-mêmes seraient venus se joindre.

Les trompeurs commencent peu à peu à s'illusionner eux-mêmes, en niant la réalité.

« L'auto- suggestion suppose que l'on ait distingué au préalable entre le vrai et la faux, entre le réel et l'imaginaire, distinction qui devient étrangère à un esprit entièrement coupé de la réalité.

Dans le domaine de de la politique, où le secret et la tromperie délibérée ont toujours joué un rôle significatif, l'auto-suggestion représente.... »

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