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explication de texte hannah Arendt violence et histoire

Publié le 20/02/2022

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arendt

« Un exemple d'interprétation Introduction (Position du problème) Le monde moderne a cru en un sens de l'histoire qui conjuguerait le perfectionnement de l'homme, par les progrès de la raison, et le recul -voire la fin- de la violence.

On a coutume, en ce sens, d'opposer l'adulte - maître de ses pulsions- à l'enfant- encore guidé par ses instincts.

La violence ravalerait donc l'homme au rang de la bête.

Si l'on consulte le dictionnaire, « violent » et « brutal » sont d'ailleurs synonymes.

Pourtant, la violence, abus de force visant à soumettre la volonté d'autrui, occuppe une large part de l'actualité : parmi les faits divers, aussi bien que dans les relations internationales.

L'histoire de l'humanité semble corrélative à l'expression de la violence. A l'évidence, là où se rencontrent les hommes, là éclate la violence.

Plus encore, n'existe-t-il pas de « saintes colères » : l'Illiade, récit fondateur du monde grec, ne magnifie-telle pas la colère du « divin Achille »? (exposé de la problématique) De sorte que l'on peut se demander : la violence est-elle nécessairement inhumaine ? Faut-il toujours condamner la violence, ou bien peut-on la justifier ? (Énoncé de la thèse de l'auteur ) Dans le recueil de conférences Du mensonge à la violence, paru en 1971, avant de condamner la violence, Hannah Arendt tente d'abord de la comprendre.

Elle va à l'encontre des théories qui font de la violence un instinct aggressif.

Elle décrit la violence comme une réaction humaine, qui -dans certains cas- peut être la réponse la plus rationnelle et la plus appropriée. (Plan d'étude du texte(et de résolution du pb par l'auteur) Le texte développe l'argumentation de l'auteur en trois grands mouvements.

En premier lieu,(lignes 1 à 11) Annah Arendt déconstruit l'identification entre déshumanisation et violence ; puis, elle met en évidence le lien entre injustice et violence.

(lignes 12 à 27) ; enfin elle rend aux émotions leur légitimité, tout en décrivant le difficile dialogue entre affectivité et raison, en l'homme lui-même, avant de gagner la sphère publique.(lignes 27 à 40) Paragraphe1 (désignation du type de discours)« La violence n'est pas plus bestiale qu'irrationnelle »(l.1) : le texte commence par cette assertion aussi étonnante que sans ambiguïté.

(explicitation reformulée)D'emblée La philosophe contredit deux manières habituelles de situer la violence hors du champ de l'humanité : du côté de l'animalité (en-dessous de l'humain), ou de la déraison (folie : à côté de l'humain).

(développement) Depuis Aristote, la définition classique de l'homme est celle d'un être doté de raison, à la différence de l'animal ; le fou -quand à lui- est celui qui a perdu la raison.

(illustration par l'exemple)Ainsi, par exemple, l'éducateur rappelle l'adolescent hors de lui, à la raison, comme à sa dignité d'être humain : il n'est pas un animal conduit par ses instincts.

La violence est ici identifiée à l'animalité, infra-humaine.

D'autre part, certains criminels, atteints de troubles psychiatriques, sont écartés du monde commun, dans des asiles d'aliénés.

La violence est ici identifiée avec la folie, extra-humaine.

(conclusion reliée à la problématique)d'une manière ou d'une autre, le sens commun exclut la violence du champ de l'humanité.

Communément, on condamne la violence, parcequ'on la considère contraire à la raison. Hannah Arendt adopte un point de vue plus nuancé.

Pour le justifier, elle ne compare pas théoriquement les concepts de violence et d'humanité, mais elle analyse des manifestations de la violence ; précisément ici, elle s'intéresse à une de ses des causes : la fureur.

»la violence procède souvent de la fureur »(l.

2).

Disciple de Heidegger, puis de Husserl, fondateurs du courant phénoménologique, elle observe le phénomène de la violence: elle analyse ses manifestations ; c'est à dire comment et dans quelles conditions celle-ci apparaît, afin de révéler ce qui est commun.. »

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