Devoir de Philosophie

Freud: droit, justice, nature

Publié le 10/01/2004

Extrait du document

freud
Si la culture a établi le commandement de ne pas tuer le voisin que l'on hait, qui nous fait obstacle et dont on convoite les biens, cela fut manifestement dans l'intérêt de la vie en commun des hommes qui, autrement, serait impraticable. Car le meurtrier attirerait sur lui la vengeance des proches de la victime du meurtre et la sourde envie des autres, qui intérieurement se sentent tout autant enclins à un tel acte de violence. Il ne jouirait donc pas longtemps de sa vengeance ou de son butin, il aurait bien au contraire toute chance d'être lui-même bientôt abattu. Quand bien même, grâce à une force et à une prudence extraordinaires, il se protègerait d'un adversaire isolé, il ne pourrait que succomber à une union d'adversaires plus faibles. Si une telle union ne se constituait pas, la pratique du meurtre se prolongerait indéfiniment.

L'idée centrale du texte : Freud veut expliquer la naissance de la culture, c'est-à-dire de la vie en commun. Les hommes doivent s'unir. Mais cette union implique le dépassement de la violence. Plus précisément, il faut interdire le meurtre. La vengeance est une passion forte et destructrice. En fait, l'humanité elle-même s'autodétruirait.  L'union est donc une nécessité vitale. Cependant, elle ne se réalise pas facilement. Les hommes sont naturellement rivaux et ennemis. Il faut des règles pour brider la violence de la vengeance.  

freud

« Il provoque la vengeance des proches.Ceux-ci appliquent la loi du Talion.

Ils sont juges et parties.

Leur riposte consistera en un nouveau meurtre.Ceux qui étaient tentés par le meurtre pour éliminer un rival se sentent encouragés à passer à l'acte.

Il y a uneémulation catastrophique.Freud montre que la vengeance engendre un climat permanent d'insécurité.

Le vainqueur ne peut le resterlongtemps.

Il sera toujours vaincu par un groupe plus puissant.

On ne peut être toujours le plus fort. B) EXPLICATION DE LA DERNIERE PHRASE (Question 2) L'union demande des lois ou des tabous pour interdire le meurtre.

Quand celui-ci a lieu, le meurtrier doit être jugépar un tribunal.

Sinon la vengeance reprend. Quand les hommes jugent d'après leurs passions, leurs jugements ne peuvent s'accorder.Chacun estime que l'autre lui a fait plus de tort qu'il ne lui en a fait.

C'est pourquoi la vengeance est sans fin.Il faut créer une loi commune pour régler les désirs des individus. C) SUJET DE REFLEXION (Question 3) Le respect de la vie d'autrui est certes justifié par la nécessité de vivre ensemble.

Nous avons besoin les uns desautres.

Cependant le respect est-il seulement une valeur sociale ?.

Je respecterais autrui car sinon il pourraitm'agresser.Le respect a-t-il pour fondement la crainte de l'autre ? Est-il seulement le résultat d'un calcul d'intérêt ? On peut soutenir que le respect a aussi une valeur morale.

Je respecte autrui car il est une personne, un être librequi a le droit de vivre dignement.Autrui est mon semblable et mon égal quelles que soient les circonstances. Toute morale n'est pas sociale.

Le respect est un devoir absolu qui dépasse le calcul d'intérêt. IV - DES REFERENCES UTILES Freud, Malaise dans la civilisation.

Sur le dépassement nécessaire et difficile de la violenceHobbes, Léviathan.

Chapitre 13.

Sur la guerre de tous contre tous dans l'état de natureKant, Critique de la raison pratique.

Sur le devoir moralRousseau, Contrat social.

Livre I, Chapitre 3.

"Du droit du plus fort" V - LES FAUSSES PISTES Le texte est très clair.Le danger principal est la paraphrase.

Il faut expliquer les principales notions. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Texte classique qui permet d'utiliser un cours sur le droit. FREUD (Sigmund). Né à Freiberg (Moravie), en 1856, mort à Londres en 1939. Agrégé de neuropathologie en 1885, il suivit à Paris les cours de Charcot et s'intéressa à l'étude de l'hystérie.

Ilfonda en 1910 l'Association Psychanalytique Internationale.

Il fit une série de cours aux États-Unis, devintprofesseur et, en 1920, professeur extraordinaire à l'Université de Vienne.

Il dut quitter l'Autriche en 1938.

-L'apport incalculable de Freud à l'histoire de la pensée consiste dans la création de la psychanalyse, qui est à la foisune psychothérapeutique, une « psychologie abyssale» exploratrice de l'inconscient et une théorie psychologique.

-Les composants psychiques de la personnalité sont : le moi, le ça et le surmoi.

L'inconscient est un systèmestructuré, qui se révèle par les rêves, les actes manqués.

Freud a insisté sur le rôle de la sexualité dans les conflitsde l'inconscient, les refoulements et les complexes.

Freud a eu l'immense mérite d'écarter« la dangereuse psychosede la dissimulation ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles