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Grand oral du bac : DESCARTES ET PASCAL

Publié le 02/02/2019

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En 1654, Pascal entretient avec le mathématicien Fermât une correspondance assidue qui se concrétise avec la publication d’un Traité du triangle arithmétique. A cette occasion, il tente d’attirer l’attention de l’Académie sur ses recherches en annonçant l’avènement d’une nouvelle science, «la géométrie du hasard», fondée sur le principe du calcul des probabilités qu’il vient d’inventer avec Fermât. Plus tard, il poussera ce genre de recherches encore plus loin et proposera un défi doté d’un prix à tous les géomètres du monde sur six problèmes sur la cycloïde.

Le jansénisme

 

À partir de 1644, Pascal et sa famille sont attirés par les arguments de l’évêque néerlandais Cornélius Jansen (1585-1638) et de ses amis français dont le théologien Saint-Cyran (1581-1643), qui prêchent une pratique religieuse austère et pénitente. En 1646-1647, un léger accident survenu au père Étienne Pascal est à l’origine de ce que l’on appellera la première conversion de Pascal, une conversion qui est d’ailleurs celle de toute la famille au christianisme de Port-Royal. Cette adhésion au jansénisme ne marque pas pour Pascal le passage de l’incrédulité ou du scepticisme à la foi ; c’est seulement la découverte d’un homme qui se croyait chrétien alors qu’il ne l’est pas, même s’il est un paroissien assidu.

 

La mort de son père en 1651, la décision de sa soeur Jacqueline d’entrer chez les religieuses de Port-Royal, les maladies dont il souffre depuis 1647, y compris une paralysie des jambes, sont autant d’événements qui portent Pascal à y voir l’œuvre de la providence. Tout cela va le conduire à l’expérience mystique dont le Mémorial du 23 novembre 1654 garde le souvenir, et déterminer ce que l’on appellera la seconde conversion de Pascal. Au cours de cette nuit il écrit «Feu, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, noms des philosophes et des savants. Certitude, certitude, sentiment, joie, paix, Dieu de Jésus-Christ, oubli du monde et de tout, hormis Dieu, grandeur de l’âme humaine, ton Dieu sera mon Dieu, que je n’en sois jamais séparé». Pascal entre alors à Fbrt-Royal, où il pratique l’ascétisme le plus rigoureux.

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Le mathématicien Pierre de Fermât (1601-1665) inventa, en collaboration avec Pascal, le calcul des probabilités.

Son directeur de conscience est lsaac Lemaistre de Saci. Le jansénisme est alors très vivement attaqué et Antoine Arnauld -son plus illustre défenseur- demande à Pascal de répondre aux accusations proférées par la faculté de théologie de Paris. Ce qu’il fit dans les dix-huit lettres des Provinciales qui furent publiées en 1657 sous le pseudonyme de Louis de Montalte; elles contiennent aussi bien des arguments théologiques de haut niveau qu’une fine satire à l’adresse des jésuites. La langue à la fois claire et brillante et le style railleur vont à l’encontre des usages mais sont propres à persuader un public lettré. Les Provinciales est un texte fondateur de la langue française classique.

Les Pensées

Impliqué dans la querelle janséniste, Pascal met en chantier un texte majeur, une Apologie de la religion chrétienne pour servir la vérité chrétienne dans des milieux où le langage des messieurs de Port-Royal ne serait pas entendu. Il s’attache à cette œuvre sans pour autant abandonner ses

À Le couvent de Port-Royal à Paris fut, avec le monastère de Port-Royal des Champs, le foyer du jansénisme. L’abbé Saint-Cyran (1581-1643), ami de Jansénius, confesseur et directeur de conscience des religieuses de Port-Royal, apôtre d’un christianisme austère, ce qui lui valut d’être envoyé en prison par Richelieu, est une des célébrités de cette institution.

 

Le philosophe et théologien néerlandais Cornélius Jansen, dit Jansénius. Dans son célèbre ouvrage /’Augustinus (1640), il tend à restaurer la doctrine de saint Augustin sur la grâce et la prédestination, que les jésuites avaient adoucie avec les notions de libre arbitre et de mérites de l’homme.

 

recherches scientifiques et ceci malgré les souffrances physiques qu’il endure (et dont atteste sa Prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies). Il est aussi fortement ébranlé par la guérison miraculeuse de sa nièce, en mars 1656, par le contact avec une épine de la sainte Couronne. Il mourra le 19 août 1662, sans avoir pu achever cet ouvrage essentiel qu’il désirait léguer à la postérité. Les fragments épars de [Apologie, paraîtront en 1670 sous le titre de Pensées de M. de Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets qui ont été trouvées après sa mort parmi ses papiers. C’était l’édition dite de Port-Royal de ce que nous appelons aujourd’hui les Pensées de Pascal, l’une des œuvres les plus admirables et les plus profondes de la littérature française, œuvre écrite par un homme d’exception dont la vie se résume en quelques mots : charité, piété, science, inspiration mystique.

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« Descartes et Pascal i Le père Marin Mersenne contribua A à la formation de Blaise Pascal.

C'est grâce à ce maître que celui-ci rencontra les plus célèbres mathématiciens de l'époque, tels Pierre de Fermat et Gilles de Roberval, avec lesquels il se lia d'amitié.

mort.

Il rédige aussi une première version du Monde ou le Traité de la lumière, mais après la condamnation de Galilée par l'Inquisition, en 1633, il renonce, par prudence, à le publier car il y expo­ se des points de vue similaires.

Il se voue alors davantage aux mathématiques : il simplifie l'écritu­ re mathématique, découvre la loi des sinus, invente une méthode pour abaisser le degré des équations, créé la géométrie analytique et l'optique géomé­ trique, et dégage les lois de la réfraction.

Le Discours de la méthode C'est toujours en Hollande que Descartes rédige en français -«afin que les femmes mêmes pus­ sent y entendre quelque chose>>-et fait imprimer son Discours de la méthode (1637).

Cet ouvrage se compose de trois essais (tirés du Monde), la Dioptrique, les Météores et la Géométrie.

Il y affiche la ferme volonté de s'affranchir de toute autorité, et de ne se rendre qu'aux pures évi­ dences de la réalité.

Il y recherche tout d'abord une méthode «pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences>>: celle-ci se trouve dans les trois sciences principales (la méde­ cine, la mécanique et la morale).

La première des quatre règles de la méthode est "de recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle et de ne com­ prendre rien ( ...

)que je n'eusse aucune occasion de la mettre en doute>>.

Les trois autres règles sont destinées "à conduire la raison'' de manière à enchaîner correctement les autres vérités.

Des­ cartes dit que la science étant une dès que l'on tient une chose pour vraie, on peut, en raisonnant � Christine de Suède écoute Descartes lui exposer ses idées.

Même si les considérations scientifiques de Descartes se sont révélées en partie fausses, du fait qu'il donnait la priorité à la raison plutôt qu'à l'expérience, sa pensée constitue l'un des piliers de la philosophie moderne.

' Le champ d'investigations de Blaise Pascal (1623-1662) fut très vaste : de la physique théorique et appliquée jusqu'aux mathématiques et aux machines à calculer .

correctement, trouver les autres.

L'art de bien rai­ sonner se trouve dans les mathématiques, aussi leur emprunte-t-il trois procédés de raisonnement: l'analyse («diviser les difficultés en parcelle s>>), la synthèse («conduire par ordre mes pensées du plus simple aux plus compos és••) et enfin l'énumé­ ration («faire partout des revues si générales que je fusse assuré de n'en omettre aucune••).

Le Dis­ cours de la méthode est le premier texte philos­ phique qui tente de comprendre le monde de. »

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