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HEGEL: Dans l'histoire universelle…

Publié le 04/02/2010

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Dans l'histoire universelle nous avons affaire à l'Idée telle qu'elle se manifeste dans l'élément de la volonté et de la liberté humaines. Ici la volonté est la base abstraite de la liberté, mais le produit qui en résulte forme l'existence éthique du peuple. Le premier principe de l'Idée est l'Idée elle-même, dans son abstraction ; l'autre principe est constitué par les passions humaines. Les deux ensemble forment la trame et le fil de l'histoire universelle. L'Idée en tant que telle est la réalité ; les passions sont le bras avec lequel elle gouverne. Ici ou là, les hommes défendent leurs buts particuliers contre le droit général ; ils agissent librement. Mais ce qui constitue le fondement général, l'élément substantiel, le droit n'en est pas troublé. Il en va de même pour l'ordre du monde. Ses éléments sont d'une part les passions, de l'autre la Raison. Les passions constituent l'élément actif. Elles ne sont pas toujours opposées à l'ordre éthique ; bien au contraire, elles réalisent l'Universel. En ce qui concerne la morale des passions, il est évident qu'elles n'aspirent qu'à leur propre intérêt. De ce côté ci, elles apparaissent comme égoïstes et mauvaises. Or ce qui est actif est toujours individuel : dans l'action je suis moi-même, c'est mon propre but que je cherche à accomplir. Mais ce but peut être bon, et même universel. L'intérêt peut être tout à fait particulier mais il ne s'ensuit pas qu'il soit opposé à l'Universel. L'Universel doit se réaliser par le particulier. Nous disons donc que rien ne s'est fait sans être soutenu par l'intérêt de ceux qui y ont collaboré. Cet intérêt, nous l'appelons passion lorsque refoulant tous les autres intérêts ou buts, l'individualité tout entière se projette sur un objectif avec toutes les fibres intérieures de son vouloir et concentre dans ce but ses forces et tous ses besoins. En ce sens, nous devons dire que rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion.HEGEL
Hegel développe dans ce texte la problématique esquissée dans le texte précédent (la passion est-elle au service du général ou du particulier ? L’apparence contradiction entre l’origine individuelle (et donc libre) des passions, et leur portée générale (relevant d’une nécessité), trouve sa résolution dans la prise en compte du sens de l’Histoire : une rationalité est sous-jacente aux passions aveugles, sans que les acteurs de l’Histoire qui s’y abandonnent n’en aient conscience. Et cette rationalité n’apparaît clairement qu’a posteriori : c’est la ruse de la raison. Cad, les hommes font l’Histoire (générale et rationnelle) en poursuivant leurs passions (particulières et chaotiques). Ainsi, par exemple, l’ambition démesurée de Napoléon, quoique répondant à une « impulsion subjective « et à des intérêts particuliers, contribua à l’avancée d’une Histoire universelle, qui, elle, est rationnelle et objective. De même l’émergence de l’Etat moderne est le fruit de la concentration de volontés individuelles, ans doute égoïstes et contradictoires. Les passions perdent ainsi toute connotation éthique, puisque la morale se trouve résolument dépassée par l’Histoire. au lieu de s’interroger sur leur contribution au bonheur des hommes, Hegel ne retiendra des passions que leur rôle dans l’accomplissement historique. Les passions constituent donc le moyen de la réalisation de l’Histoire, qui assure le passage du particulier à l’universel. Elles nourrissent la Raison dans l’Histoire, et par là même réalisent l’humanité.

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« Texte : Ici ou là, les hommes défendent leurs buts particuliers contre le droit général ; ils agissent librement.

Mais ce quiconstitue le fondement général, l'élément substantiel, le droit n'en est pas troublé.

Il en va de même pour l'ordre dumonde.

Ses éléments sont d'une part les passions, de l'autre la Raison.

Les passions constituent l'élément actif.Elles ne sont pas toujours opposées à l'ordre éthique ; bien au contraire, elles réalisent l'Universel.

En ce quiconcerne la morale des passions il est évident qu'elles n'aspirent qu'à leur propre intérêt.

De ce côté-ci, ellesapparaissent comme égoïstes et mauvaises.

Or ce qui est actif est toujours individuel : dans l'action je suis moi-même, c'est mon propre but que je cherche à accomplir.

Mais ce but peut être bon, et même universel.

L'intérêtpeut être tout à fait particulier mais il ne s'ensuit pas qu'il soit opposé à l'Universel.

L'Universel doit se réaliser par leparticulier. Introduction : Ce texte de Hegel tiré de la Raison dans l'histoire , il est question du rôle des passions, de la raison et de la liberté dans le mouvement de l'histoire et du dépassement dialectique de l'opposition entre l'universel et leparticulier.

Il exprime une vision téléologique de l'histoire mettant en exergue une ruse de la raison à l'œuvre dansl'historie et supposant le rôle actif des passions comme truchement de l'universel au particulier.

Dès lors, on peutobserver trois mouvements argumentatifs dans ce extrait : la mise en rapport de la Raison et des passions dans leprocessus historique (1 ère partie : du début du texte à « Ses éléments sont d'une part les passions, de l'autre la Raison »), l'étude du rôle particulier des passions (2 nd partie : de « Les passions constituent l'élément actif » à « elles apparaissent comme égoïstes et mauvaises »), c'est-à-dire ce mouvement dialectique entre l'universel et leparticulier (3 ème partie : de « Or ce qui est actif est toujours individuel » à la fin du texte).

C'est suivant ces trois moments que nous entendons rendre compte de l'extrait proposé. I – L'ordre du monde entre passion et raison a) Le point de vue d' Hegel dans l'ensemble de ce texte est un point de vue général ou plus exactement, il montre que ce mouvement de la Raison dans l'histoire ne doit pas simplement se comprendre d'un point de vue local ouparticulier mais s'applique à l'ensemble de l'humanité bien qu'il émettra quelques réserves sur certaines peuplades.C'est en ce sens que la localisation n'a pas d'importance dans le propos de l'auteur.

Les hommes sont donc définiscomme des êtres libres, c'est-à-dire capables de se déterminer eux-mêmes sans contrainte extérieure simplementcomme des êtres recherchant et défendant les intérêts propres c'est-à-dire leurs intérêts particuliers en tantqu'êtres vivants.

Néanmoins, il faut bien voir que cette liberté de la volonté entre notamment en conflit avec le droitgénéral c'est-à-dire avec l'ordre établi le plus souvent par des lois.

De ce point de vue, la liberté semble être semouvement négatif de l'individu conduit par les caprices de sa volonté. b) Pourtant, Hegel remarque que ce mouvement de liberté qui semble aller contre le droit lui-même et l'ordre en général c'est-à-dire la stabilité de la société et de la communauté n'a pas une incidence direct sur le sens généralde l'historie ou plus exactement n'a pas le sens négatif qu'on pourrait lui prêter à première vue.

En effet, lefondement général et son élément substantiel qui sont la réalisation effective de l'Idée et l'avènement de l'Espritabsolu sont par troublés par cette liberté facteur de désordre.

Cette vision téléologique de l'histoire est tout à faitsingulier est suppose alors que cette liberté négative issue des intérêts particuliers n'est pas un frein au progrès del'humanité et à sa marche historique. c) Malgré le désordre que peut produire cette liberté des individus donc leur égoïsme il n'en reste pas moins que lemonde reste ordonné et suit une direction particulière.

Les éléments constitutif de cet ordre sont alors les passions,c'est-à-dire cette liberté de la volonté recherchant partout son propre intérêt et la Raison.

Ces deux éléments sontcombinés pour être le moteur de l'histoire.

La raison sans les passions ne peut rien en tant qu'elle manque d'unsupport phénoménale pour apparaître effective.

Quant au passion, sans cette Raison à l'œuvre dans l'historie qui. »

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