Devoir de Philosophie

Hegel, le besoin universel d'art pour se connaitre soi-même

Publié le 14/01/2013

Extrait du document

hegel
LOREN DE MOURA Mélanie T ES 1 Philosophie ~ explication de texte L'art est l'ensemble des oeuvres artistiques du monde servant à tous, étant destiné à tous ou encore afin d'embellir nos espaces. Or Hegel s'interroge sur le besoin universel d'Art, ce qui peut paraître particulier car beaucoup d'Hommes n'ont jamais observé ou créé une oeuvre artistique par dépit ou par manque d'intérêt. Alors en quoi l'Art peut être un besoin ? Hegel explique la fonction de l'Art dans ce texte comme étant le moyen de se connaître soi-même pour l'Homme, et donc le rapport qu'a le créateur avec son oeuvre et moins l'oeuvre et son public. En effet, dans chaque oeuvre le créateur essaye de s'y retrouver, de se représenter lui-même, de représenter sa manière de voir le monde et donc une partie de lui-même. Dans un premier temps, nous étudierons la première partie expliquant l'idée de besoin universel d'art, à quoi tient ce besoin d'art. Dans une seconde partie nous étudierons le deuxième paragraphe opposant l'acquisition de la conscience de soi-même théorique et l'acquisition pratique de cette conscience, puis dans une dernière partie nous allons étudier les exemples donnés par Hegel dans le dernier paragraphe et expliquer en quoi ils illustrent bien ce besoin d'art universel et comment il se manifeste. Commençons donc par la première phrase qui exprime que du fait que l'homme pense et possède une conscience alors l'art est un besoin universel. Tout au long du premier paragraphe il développe cette idée. En effet l'Homme connait une nécessité de se connaître lui-même que ce soit en général ou de façon individuelle, rappelons l'inscription sur le fronton de Delphes « connais-toi ...
hegel

« mais également la conscience réfléchie ou réflexive qui est une conscience qui se retourne sur elle- même, l’Homme rentre dans une analyse de lui-même.

Et le mot de réflexion dans la conscience au sens de réfléchir profondément mais également au sens de renvoie sur soi-même, comme un miroir.

D’où le « il est pour lui-même ».

A la ligne 5, Hegel dit que l’Homme « chasse devant lui ce qu’il est ; il se contemple, se représente lui-même » c'est-à-dire qu’à travers l’art l’Homme essaye également de se posséder, d’ « attraper » des connaissances sur lui-même, de s’observer et de se comprendre mieux.

La dernière phrase du premier paragraphe clos l’explication sur ce à quoi tient ce besoin d’art de façon universelle, c'est-à-dire peu importe si cette personne a accès ou non au « grand art » mais c’est plutôt sur une pratique personnelle, individuelle de création quelle qu’elle soit même inconnu par l’individu lui-même et c’est là dans un but de se connaitre soi-même, « extérioriser ce qu’il est ».

Dans le deuxième paragraphe Hegel nous explique deux façons pour l’Homme d’acquérir une conscience de lui-même, qu’il différencie par la façon théorique et la façon pratique.

Il commence par la façon théorique qui est une étape interne à l’Homme lui-même, qui est de se plonger en lui-même afin de prendre conscience de chaque sentiments, pensées ou encore sensations qui le traverse afin de s’approprier une création, c'est-à-dire de s’approprier les parts d’une œuvre et de s’y voir représenté d’une façon ou d’une autre, au sens large individuel comme au sens large de l’Humanité lorsqu’il dit « se reconnaître dans cette représentation qu’il offre à ses propres yeux ».

C'est-à-dire la connaissance, une connaissance de soi-même et une connaissance de ce que l’on perçoit et d’en faire un lien, une connexion.

Hegel parle ensuite du moyen pratique d’acquérir une connaissance de soi-même en précisant le « besoin de transformer le monde, […], en lui imprimant son cachet personnel » autrement dit, l’Homme, par ses créations exprime clairement son besoin d’agir sur le monde mais essentiellement ce besoin de reconnaissance qui permet d’affirmer ce que l’on est, car le rôle d’autrui est indispensable dans notre existence.

Car ce « cachet personnel » permet d’une manière ou d’une autre d’acquérir la reconnaissance de notre valeur par autrui et même par nous même car une création nous amène une satisfaction et une réflexion profonde sur ce que nous sommes individuellement ou généralement en tant qu’Hommes.

La dernière phrase de ce paragraphe explique que ce besoin d’art existe pour que l’Homme se « reconnaisse lui-même dans la forme des choses » et pour qu’il « jouisse de lui-même comme d’une réalité extérieure » c'est-à-dire que l’Homme utilise la pratique de l’art, pour se représenter, prendre du recul sur ce qu’il est, sur son existence et peut-on peut être y voir là une forme de narcissisme, qu’il puisse sentir qu’il peut s’impressionner lui-même : comme un besoin de se contempler en contempler son œuvre, sa création, et également de pouvoir percevoir qu’il a un pouvoir d’action sur son monde et qu’il fait parti de celui là, on pourrait dire « se sentir vivre ».

Cela permet également de satisfaire l’Homme profondément, sûrement car par ces moyens il parvient à gravir encore une étape dans sa quête de connaissance de lui-même. Le dernier paragraphe sert à illustrer l’argumentation d’Hegel à l’aide d’exemples variés.

Le premier exemple qui est celui de l’enfant qui lance des pierres dans l’eau pour voir les cercles qui s’y forment illustre bien la thèse d’Hegel car en contemplant l’impact qu’a eu son action sur l’eau, il prend conscience des effets de ces actes, des conséquences dont il est la cause et se rend compte qu’il a un pouvoir de transformation sur le monde et sur lui-même.

Hegel dit que l’enfant s’y retrouve donc comme un « reflet de lui-même », on revient là sur la contemplation de soi-même, l’impact de soi sur le monde extérieur pour se « reconnaitre dans la forme des choses », et prendre conscience de soi- même et de toute ses possibilités.

L’auteur fait ensuite allusion à une « multitude d’occasions » de créer.

A travers « les objets extérieurs », le fait de se « couvrir d’ornements » ou encore les modifications physiques que le « barbare » pratique sur son corps sont des modifications de la nature, qui permettent d’extérioriser l’Homme qui ressent ce besoin de modifier son monde.

Nous pouvons comparer ces actes au travail et à la technique pour voir en quoi ces actes permettent d’ « imprimer son cachet personnel » au monde.

Le travailleur, par la technique, modifie la nature mais par un effet. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles