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HEGEL: Une volonté qui ne se décide pas n'est pas une volonté

Publié le 12/11/2011

Extrait du document

hegel

 

« Une volonté qui ne se décide pas n'est pas une volonté ; l'homme sans caractère n'arrive pas à se décider. Le fondement de l'hésitation peut résider dans la tendresse d'une âme qui sait que la détermination l'engage dans la finitude, lui confère une limite et la pousse hors de l'infinitude, or, elle ne peut pas renoncer à la totalité qu'elle a en vue. Une telle âme est morte même si elle veut être belle. Celui qui veut de grandes choses, dit Goethe, doit savoir se limiter. C'est seulement par la résolution que l'homme entre dans l'actualité, si désagréable cela soit-il ; tandis que l'inertie ne cesse de couver en soi et de se réserver toutes les possibilités. Mais, possibilité n'est pas encore actualité. La volonté sûre d'elle-même ne se perd pas dans la détermination. «

HEGEL

 

Approche du texte

A. Le thème:

La volonté et ses implications.

B. Question implicite à laquelle le texte répond : Une volonté qui ne se décide pas, qui recule devant le choix est-elle une volonté authentique ?

hegel

« b) Structure logique du texte : «Une volonté qui ne se décide pas ...

si elle veut être belle» : le manque de déciSion comme attitude stérile.

«Celui qui veut de grandes choses ...

ne 'se perd pas dans lâ détermination» : seule la décision nous engage dans l'action.

Analyse du texte A.· Explication commentée : a) 1.

Entre la décision _ et l'action, il existe un lien fonda­ mental.

La structure de l'action implique la représel)tation d'une fm et une décision qui conduit à réaliser ce .qui auparavant apparaissait seulement comme possible ; il s'agit alors dans l'acte volontaire dt: transformer le possible en réalité _ ou de faire entrer Je possible dans l'actualité.

Hegel souligne ici le caractère d'une-volonté authentique, vouloir, c'est vouloir faire ou vouloir agir, autrement dit «une volonté qui ne se décide pas n'est pas une volonté» : une volonté authentique doit en effet supprimer la distance qui sépare le possible du réel, cela par l'intermédiaire de la décision.

2.

«L'homme sans caractère n'arrive pas à se décider», en effet, le scrupuleux, ou l'âme tendre, envisage la multiplicité des possibles qui sont offerts à son action, cette multiplicité peut l'éblouir au point qu'il ne parvient pas à faire le sacrifice- momentané de certains de ces possibles afin d'en actualiser un ; cette attitude caractérise bien la conscience irrésolue ou hésitante : «Le fondement de l'hésitation peut résider dans la tendresse d'une âme qui sait que la détermi­ nation l'engage dans la finitude.» Hegel critique ici une attitude répandue à l'époque romantique, il vise en particulier les consciences hésitantes qui se complaisent dans la perspective de toutes les possibilités que le monde et la vie peuvent leur offrir, mais qui n'ont pas le courage de choisir ou de se particulariser craignant de perdre par leur choix «la totalité» qu'ils ont «en vue», ou l'universalité des possibles.

Une telle attitude ne peut conduire qu'à l'inertie.

3.

Le choix en effet est une détermination et toute déter­ mination est en même temps négation : le choix nous. »

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