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Histoire, passions et catharsis ?

Publié le 09/10/2009

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histoire

La catharsis désigne, chez Aristote, l'effet de purgation obtenu devant un spectacle théâtral imitant la vie et qui permet à l'âme de se distancier de ses émotions violentes. Le terme est emprunté au vocabulaire médical et constitue un moyen de s'éloigner de ses propres désirs, en les voyant présentés sur une scène, afin d'atteindre l'état d'équilibre et de mesure recommandé dans l'éthique aristotélicienne.

L'interprétation de cette notion est complexe, les commentaires sont partagés sur le sens exact à lui accorder. Deux lectures différentes sont en général proposées, l'une peut être qualifiée de moraliste, l'autre de médicinale. Pour la première, Aristote a voulu montrer que la contemplation d'une pièce tragique expurge du spectateur ses mauvais penchants en lui donnant à voir les conséquences terribles du déchaînement passionnel. Pris de sympathie et de pitié pour les malheurs du héros tragique, il comprend dans le même temps à quoi il s'expose s'il laisse son existence se corrompre dans la démesure. Pour la seconde interprétation, la catharsis agit comme un remède. Le sujet parvient, grâce au spectacle tragique, à ressentir une sorte de satisfaction physique en éprouvant, par procuration, des sentiments qui lui sont nuisibles hors d'un théâtre.

Le mot catharsis a été exploité bien plus tard, par la psychanalyse, quand Freud en fit le principe des premières cures analytiques, au cours desquelles le sujet souffrant de désirs ou d'angoisses refoulés pouvait s'en libérer au moyen de la parole.

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