hlp philo: L’homme est un sujet
Publié le 24/10/2025
Extrait du document
«
L’homme est un sujet
Expérience de pensée n°1
1) Fermez les yeux pendant 1 minute et concentrez-vous sur
votre respiration.
2) Ecrivez rapidement ce que vous avez ressenti ou remarqué.
3) Quelle est la différence entre respirer sans y penser et prendre
conscience que l’on respire ?
4) A-t-on toujours conscience de ce que l’on vit ? Peut-on exister
sans être conscient ?
2
La conscience est une présence réflexive à
soi-même et non simplement une vie
biologique
3
Expérience de pensée n°2
1) Imaginez ces deux situations :
A.
Quelqu’un casse un verre en toute lucidité.
B.
Quelqu’un casse un verre lors d’une crise de
somnambulisme.
2) Peut-on reprocher aux deux personnes la même chose ?
Qu’est-ce qui change ?
3) Que pouvez-vous déduire concernant la conscience ?
4
La conscience n’est pas seulement savoir
que l’on existe mais aussi se reconnaître
l’auteur de ses actes.
5
Activité : conceptualiser
1) Cherchez toutes les expressions que vous connaissez avec le
mot « conscience », notez-les.
2) Expliquez brièvement ce qu’elles signifient.
3) Classez-les dans deux catégories.
6
I/ La conscience définit-elle l’humain ?
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A/ Les sens du mot « conscience »
●
●
Etymologie du mot « conscience » : latin « cum scientia », qui
signifie « accompagné de savoir ».
Il existe trois sens du mot « conscience » :
la conscience spontanée et la conscience réfléchie, qui
renvoient à la conscience psychologique
la conscience morale
8
1er sens : la conscience spontanée ou immédiate
C’est le fait d’être présent à soi et au monde.
Aussi, à l’inverse de celui qui a « perdu
conscience », celui qui « est conscient » réagit
aux sollicitations extérieures et peut avoir des
attitudes autonomes.
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2e sens : la conscience réfléchie
C’est le propre de celui qui « se rend compte »,
s’aperçoit, elle désigne un savoir.
La conscience réfléchie consiste en l’aptitude à
revenir sur ce qu’on pense ou fait.
C’est la conscience de soi, qui permet de
savoir que l’on existe.
10
3e sens : la conscience morale
C’est le propre de celui qui a « bonne ou
mauvaise conscience », ce n’est pas
seulement savoir ce qui se passe, c’est aussi
de porter un jugement à ce sujet.
C’est un juge intérieur.
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La conscience est un pouvoir de représentation
●
●
●
●
La conscience suppose un savoir, que celui-ci soit moral
(distinction du bien et du mal) ou existentiel (ce que je suis par
rapport au monde).
C’est par la conscience morale que l’humain se condamne ou
approuve sa conduite.
C’est par la conscience psychologique
qu’il se distingue du monde et de son corps.
La conscience réside donc dans un écart entre soi et soi-même :
elle suppose une activité de réflexion que l’on aurait tendance à
n’accorder qu’à l’être humain.
Mais la conscience suffit-elle à définir l’humain ? Peut-on dire
qu’une telle faculté fait de lui un être supérieur ?
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B/ La singularité de l’humain
Extrait : Friedrich Hegel, Cours d’Esthétique
Questions :
1) Comment comprenez-vous la distinction entre
« être » et « être-pour-soi » ?
2) Que signifie « être-pour-soi » ?
3) Quelle est la thèse de Hegel dans ce texte ?
4) Pourquoi est-il question de l’art ?
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Correction
1) La distinction entre « être » et « être-pour-soi » permet à Hegel de
distinguer les « choses naturelles » de l’homme.
Par « chose naturelle », Hegel entend les êtres qui sont soumis aux lois
dites de la nature (la loi de la chute des corps par ex.), c’est-à-dire les
êtres composés de matière par distinction avec les choses immatérielles
comme les idées dans notre esprit.
Parce qu’il est constitué de matière,
l’homme est aussi soumis aux lois de la nature, et c’est pourquoi il « est » :
il est présent dans le monde, contrairement par exemple à une licorne ou
un satyre qui sont des êtres inventés présents seulement dans notre
imagination.
L’homme est une chose naturelle + un « esprit », et c’est pourquoi il est a «
pour lui-même »: il est capable de prendre connaissance de lui-même.
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Correction
2) La formule « être-pour-soi » qualifie la spécificité humaine,
c’est-à-dire la conscience de soi.
Pour Hegel, la distinction pertinente n’est pas tant celle de la
conscience immédiate et de la conscience réfléchie (ce qu’il
appelle la « manière théorique » de prendre conscience de soi)
que celle de la connaissance des choses naturelles et de la
connaissance de notre esprit.
La « réflexivité » signifie, non pas revenir sur ce qu’on pense ou
fait, mais prendre connaissance de l’esprit qu’on est, par
différence avec les choses naturelles.
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Correction
3) La thèse de Hegel dans ce texte est que l’homme est dominé par
une quête de lui-même, il ne cesse de chercher ce qu’il est.
Le « pour-soi » (= la conscience de soi) est ce pouvoir de l’esprit qui
lui permet de revenir sur lui-même pour se connaître.
Il existe deux façons pour l’esprit de faire retour sur lui, deux modes
de conscience: la « manière théorique »....
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