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HOBBES ET LA FELICITE

Publié le 24/07/2010

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Celui dont les désirs ont atteint leur terme ne peut pas davantage vivre que celui chez qui les sensations et les imaginations sont arrêtées. La félicité est une continuelle marche en avant du désir, d'un objet à un autre, la saisie du premier n'étant encore que la route qui mène au second. La cause en est que l'objet du désir de l'homme n'est pas de jouir une seule fois et pendant un seul instant, mais de rendre à jamais sûre la route de son désir futur. Aussi les actions volontaires et les inclinations de tous les hommes ne tendent-elles pas seulement à leur procurer, mais aussi à leur assurer une vie satisfaite. Elles diffèrent seulement dans la route qu'elles prennent : ce qui vient, pour une part, de la diversité des passions chez les divers individus, et, pour une autre part, de la différence touchant la connaissance ou l'opinion qu'a chacun des causes qui produisent l'effet désiré. Aussi, je mets au premier rang, à titre d'inclination générale de toute l'humanité, un désir perpétuel et sans trêve d'acquérir pouvoir après pouvoir, désir qui ne cesse qu'à la mort. La cause n'en est pas toujours qu'on espère un plaisir plus intense que celui qu'on a déjà réussi à atteindre, ou qu'on ne peut pas se contenter d'un pouvoir modéré : mais plutôt qu'on ne peut pas rendre sûrs, sinon en en acquérant davantage, le pouvoir et les moyens dont dépend le bien-être qu'on possède présentement. HOBBES

Thomas Hobbes est un philosophe anglais du XVIIème siècle, dont l’œuvre majeure, le Léviathan, a une influence importante sur la philosophie moderne. Le Chapitre XI de l’œuvre, dont il est question ici, concerne les variétés des caractères et des mœurs humaines à propos de la vision du bonheur, et du plaisir qu’il juge sans fin.

Il est donc légitime de se demander si, selon l’auteur, la recherche du bonheur par les Hommes peut être la même pour chaque individu malgré leurs diversités de point de vue, comment nous pouvons y accéder et quel est le rapport des hommes entre eux par rapport à cette recherche.

Hobbes divise son texte en trois parties essentielles. La première donnant une définition de ce qu’il entend par le terme félicité avant d’exposer la thèse adverse des anciens moralistes qu’il critiquera. Par la suite, il énonce les différences d’opinion sur le sujet selon les personnes ; avant de finir en nous proposant une vision générale et universelle de sa thèse.

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« conscience.

Par exemple, l'homme non seulement peut ressentir le plaisir, mais il peut savoir qu'il le ressent ; non seulement il peut être colérique, mais il peut en prendre conscience.

Le premier stade est celui de la conscience immédiate, le second est celui de la conscience réfléchie. Dès lors, nous comprenons mieux ce que veut dire Hegel à propos des « choses de la nature »: la double existence de l'Homme vient de son caractère d'être immédiat, naturel, et de sa capacité à pouvoir se contempler.

Les «choses de la nature » sont donc les entités réelles et naturelles à l'existence simple, qui ne peuvent prendre conscience d'eux mêmes, se représenter. Cette particularité, l'auteur nous dit que l'homme l'acquiert.

La conscience de soi est un caractère évolutif, que l'Homme développe au cours de la vie.

Aussi, le nouveau né n'a pas conscience qu'il est une personne à part entière, ne distingue pas son corps en tant qu'individu distinct des autres.

Il fait l'amalgame entre ses sentiments et sensations internes (besoins naturels...) et les éléments externes de son être (les objets, les autres personnes et tout son entourage...).

Ainsi, l'homme n'a pas le caractère inné à la naissance de la conscience réfléchie, mais l'obtient, y accède, selon Hegel, de deux manières. Tout d'abord, « théoriquement ».

La théorie, qui vient du grec Theorein et qui signifie « contempler, observer, examiner », désigne un ensemble de principes et faits rationnels.

Dans ce contexte, nous verrons l'aspect théorique comme le fait d'observer et d'examiner.

Hegel avance que l"Homme doit, telle une épreuve de sa vie, « se penchersur lui-même » pour « se contempler ».

C'est à dire que l'Homme, au cours de sa vie, s'examine, analyse et comprends ses sensations, ses affects.

L'affect, que nous définirons par la production de sentiments, d'émotions de l'Homme, influence son comportement.

De ce fait, il se considère et prend conscience de lui-même: il comprends qu'il n'est pas qu'un simple élément vivant, mais qu'il est unique, et qu'il possède « ce que la pensée peut lui assigner comme essence ».

L'essence est ce grâce à quoi quelque chose est, ici la nature profonde le l'Homme, sa nature intime, son intériorité de l'Homme. Cet aspect théorique de l'accès à la conscience de soi selon Hegel, est donc le fait de réaliser que l'Homme est unique et distinct des autres hommes, qu'il possède non seulement une pensée, mais aussi un fond et une nature, ce qui fait ce qu'il est ce qu'il est. L'auteur oppose, sur un plan théorique, les influences intérieures (« ce qu'il tire de son propre fond »), l'essence de l'Homme, aux influences extérieures de l'unicité de chacun: l'Homme tire « des données qu'il reçoit de l'extérieur », c'est à dire les perceptions que l'Homme a de ce qu'il l'entour, les affectations de son environnement.

L'homme prend conscience (c'est à dire qu'il se rend compte de ce qu'il vit) d'une part qu'il est unique et tire sa double existence de son fort intérieur, sa capacité à se représenter soi même, et d'autre part de son unicité dans leMonde, dans l'humanité: c'est Moi qui voit et juge mon environnement à Ma façon. La conscience de soi est le résultat d'étapes de réflexion en soi: on se pense, on se contemple.

La conscience de soi, réfléchie, est donc progressive, et non spontanée. Mais la conscience théorique seulement semble insuffisante: une existence théorique n'est pas épanouie.

La conscience n'est pas seulement intérieure, puisque l'homme la reconnaît dans « ce qu'il reçoit de l'extérieur ».

Hegelnous emmène peu à peu vers l'idée d'un besoin d'extériorisation de la conscience de l'Homme, une application pratique. Hegel nous montre clairement la complémentarité avec l'aspect théorique dans son « Deuxièmement » que la conscience de soi est accédée aussi par la pratique, qui signifie l'action, en général.

L'auteur nous montre cette action de pensée comme la reconnaissance de soi à l'extérieur.

C'est à dire que l'homme doit se refléter dans « ce qui s'offre extérieurement »: il impose son intériorité (sentiments, perceptions...) sur ce qui vient de l'extérieur; ses désirs, ses jugements.

C'est ainsi que l'Homme « marque du sceau de son intériorité » tout ce qui est extérieur à lui.

Ce que Hegel veut nous dire, c'est que ce n'est évidemment pas une modification concrète de l'entité extérieure que la conscience de soi peut effectuer.

Chacun y apporte sa marque, qui lui est propre.

Ainsi, chaque homme se retrouve dans son environnement extérieur, avec un désir, un jugement propre sur le monde.

C'est l'intériorité de l'Homme qui est marquée dans « ce qui lui est donné. »

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