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Hobbes et l’état de nature

Publié le 04/01/2020

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Dégagez l’intérêt philosophique du texte suivant en procédant à son étude ordonnée.

L’état de nature, cette guerre de tous contre tous, a pour conséquence que rien ne peut être injuste. Les notions de droit et de tort, de justice et d’injustice n’ont dans cette situation aucune place. Là où il n’y a pas de Pouvoir commun, il n’y a pas de loi ; là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas d’injustice : force et ruse sont à la guerre les vertus cardinales. Justice et injustice n’appartiennent pas à la liste des facultés naturelles de l’Esprit et du Corps ; car dans ce cas elles pourraient se trouver chez un homme qui serait seul au monde (au même titre que ses sens et ses passions). En réalité la justice et l’injustice sont des qualités qui se rapportent aux hommes en société, non à l’homme solitaire. La même situation de guerre a aussi pour conséquence qu’il n’y existe ni propriété [...] ni distinction du Mien et du Tien, mais seulement qu’à chacun appartient ce qu’il peut s’approprier et juste aussi longtemps qu’il est capable de le garder.

Hobbes

L’homme présocial n’est qu’un animal. Comme tel, il dispose de « facultés naturelles de l’Esprit et du Corps ». Pour l’« Esprit » : il semble qu’en dehors de la ruse, il n’existe pas grand chose. Pour le « Corps », c’est évidemment la puissance physique (à laquelle la suite du texte permet d’adjoindre les sens et les passions : relations à l’environnement, et répercussions de ce dernier — les « passions » étant à comprendre étymologiquement comme ce qui est subi). Autant considérer qu’il n’y a dans l’esprit pas d’autres facultés que celles qui peuvent seconder les rapports de force.

Ne peuvent en particulier faire partie des facultés initiales de l’esprit des notions comme la justice et l’injustice, que certains théoriciens affirmaient naturelles. Outre que de telles notions impliquent l’existence d’une loi qui, pour l’instant,

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