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« Il suffit de quelques savants pour doter l'humanité d'un monstrueux pouvoir, mais pour la rendre digne d'en user, il ne suffit pas de quelques hommes. » Que pensez-vous de cette affirmation du biologiste contemporain, Jean Rostand ?

Publié le 29/06/2015

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rostand

Il a peur que la science ne soit allée trop loin dans ses progrès. A propos des applications pacifiques de la désinté­gration de l'atome, il écrit : « C'est une des tristes nou­veautés de notre époque que de voir la science elle-même, et de par ses propres démarches, amenée à créer l'épou­vante. Après avoir exorcisé tant de spectres imaginaires, la voilà qui en suscite de réels, au point que demain peut-être, nous offrira cet indécent spectacle de civilisés plus terrifiés par les forces de leur technique que ne pouvaient l'être les sauvages par les forces de la matière... «

L'apprentissage du meilleur usage possible de l'extraor­dinaire pouvoir que la science confère à l'homme n'est pas chose facile. Sa première condition est que l'homme se montre raisonnable, c'est-à-dire qu'il se révèle apte à se conduire d'après une vue objective de la réalité et non d'après des préjugés ou des passions. « La sottise souffle où elle veut «, dit J. Rostand. Le pouvoir que la science trans­met se trouve réellement entre les mains de quelques savants. Ceux-ci n'ont pas le droit de s'en servir à l'encontre des intérêts généraux de l'humanité.

 

Il s'en suit que seul est digne de disposer d'un tel pou­voir, celui qui a appris à subordonner ses intérêts personnels à ceux de l'humanité. Or, ce désintéressement n'est possible qu'à la condition d'admettre, au-dessus de l'individu, l'exis­tence d'un ordre transcendant : l'humanité.

rostand

« '".,.'--.-""'"'''" ______________________________ _ En fait, il n'est, par lui-même, ni hon ni mauvais, mais peut devenir l'un ou l'autre, suivant l'usage qu'on en fait.

Il en est ainsi de toutes les découvertes scientifiques, y com­ pris celle de la désintégration de l'atome dont l'énergie peut aussi biên servir à réduire la peine des hommes qu'à détruire les résultats des siècles d'efforts.

Si ce pouvoir se trouve placé entre les mains d'êtres mal préparés à en faire hon usage, il devient dangereux.

Avec les forces prodigieuses dont dispose l'homme moderne, ce n'est pas seulement l'existence de quelques individus qui peut se trouver en danger, mais celle de l'humanité entière.

J.

Rostand redoute que, quelques hommes, s'abandon­ nant à leur égoïsme ou voulant dominer le monde, n'abou­ tissent à leur propre anéantissement.

Il écrit : c L'une des beautés de la vérité scientifique, c'est que si souvent, elle se retourne contre cela même qu'on voulait lui faire servir.

:.

Cependant, ce monstrueux pouvoir n'est autre que le résultat naturel de l'intelligence et de la liberté qui demeurent pour l'homme le fondement de sa vraie dignité.

C'est pourquoi, tout en redoutant le pire, on peut aussi espérer le meilleur.

Il suffit que l'homme apprenne à faire bon usage de la puissance qui lui est dévolue.

Ill.- CE QU'IL FAUT EN PENSER.

L'apprentissage du meilleur usage possible de l'extraor­ dinaire pouvoir que la science confère à l'homme n'est pas chose facile.

Sa première condition est que l'homme se montre raisonnable, c'est-à-dire qu'il se révèle apte à se conduire d'après une vue objective de la réalité et non d'après des préjugés ou des passions.

c: La sottise souille où elle veut :., dit J.

Rostand.

Le pouvoir que la science trans­ met se trouve réellement entre les mains de quelques savants.

Ceux-ci n'ont pas le droit de s'en servir à l'encontre des intérêts généraux de l'humanité.

Il s'en suit que seul est digne de disposer d'un tel pou­ voir, celui qui a appris à subordonner ses intérêts personnels à ceux de l'humanité.

Or, ce désintéressement n'est possible qu'à la condition d'admettre, au-dessus de l'individu, l'exis­ tence d'un ordre transcendant : l'humanité.

-275. »

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