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Il vaut mieux donner que recevoir ?

Publié le 19/09/2005

Extrait du document

§  L’acte de donner semble de prime abord être un acte vertueux consistant à faire preuve d’une générosité envers autrui. On parle en effet généralement de don gratuit, la gratuité renvoyant à une générosité qui manifeste la volonté du sujet de donner sans rien attendre en retour. Il vaudrait donc mieux donner que recevoir, le don marquant la générosité, a vertu du sujet ainsi qu’une certaine aisance lui permettant de faire ce don.

§  Néanmoins, la nature humaine semble telle qu’elle est fait de besoins, de nécessités et de fait, le don ne semble pas lui être naturel. L’homme est avant tout mu par ses intérêts propres, on qu’il soit foncièrement égoïste mais plutôt qu’il soit dans la nécessité de pourvoir avant tout à ses propres besoins.

§  Le don et la nature nécessiteuse de l’homme apparaissent donc en contradiction de sorte que d’un point de vue de la vertu il vaudrait mieux donner que recevoir mais du point de vue de la nature de l’homme qui en fait un être de besoin, il vaudrait mieux pour lui recevoir.

§  L’homme est-il avant tout un être de nécessités et besoins, empêchent alors tout don gratuit comme seul mode d’interaction avec autrui et faisant du don un simple idéal de vertu non réalisable comme tel dans la nature humaine, ou cette dernière ne se réalise-t-elle pas dans l’échange, dialectique du donner et du recevoir comme fondement de toute interaction humaine ?

 

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I)                  Le don comme acte gratuit et manifestant la vertu de celui qui donne.

II)               L’intérêt des hommes pour eux-mêmes et la nécessité d’un rapport réciproque.

III)            L’échange comme donnée naturelle de l’homme.

 

 

« avouer qu'il y a d'autres particularités dans notre caractère naturel qui sont contraires à l'unionrequises : l'égoïsme et la générosité restreinte.

Il apparaît que, d'après la structure primitive de notreesprit, notre plus forte attention se limite à ns-mêmes, le degré suivant s'étend à nos parents etc'est slt le plus faible de gré qui atteint les étrangers.

Nos idées morales naturelles et frustres, au lieude fournir un remède à la partialité de nos affections, s'accordent plutôt ac cette partialité et luidonnent un supplément de force. § Le remède alors se tire non pas de la nature mais de l'artifice.

Il faut une convention conclue par tousles membres de la société pour conférer de la stabilité à la possession des biens extérieurs et laisserchacun jouir en paix de ce qu'il peut acquérir.

Les passions sont alors limitées dans leurs mouvementspartiaux et contradictoires.

Une telle limitation n'est pas contraire aux passions elles-mêmes, elle estseulement contraire à leurs mouvements irréfléchis. § La nature de l'homme est alors celle d'un être intéressé, partiel envers lui-même et ses proches, etnon immédiatement tourné vers autrui dans un acte de pure générosité.

Il apparaît donc que le donne soit pas naturel en l'homme, de sorte que pour lui, en dehors de toute idée de vertu et si l'on restedans la sphère des besoins qui est la sphère primitive de l'homme, recevoir vaut mieux que donner, lesbesoins primant en l'homme. III) L'échange comme donnée naturelle de l'homme. § C'est alors non pas dans le pur don ni dans le simple fait de recevoir que l'homme trouve son essencemais bien dans l'échange, les rapports réciproques, qui seuls permettent à a fois de mettre au jour lavertu des hommes et de remédier à leurs besoins. § Adam Smith, dans la Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations , énonce que les hommes ont une tendance à échanger les choses.

L'homme a presque continuellement besoin duconcours de ses semblables, et c'est en vain qu'il l'attendrait de leur seule bienveillance.

Il sera bienplus sûr de réussir s'il s'adresse à leur intérêt personnel : donnez moi ce dont j'ai besoin, vous aurez en retour ce ont vous avez besoin. Ns ne ns adressons pas à leur humanité mais à leur égoïsme.

Ce n'est jamais de nos besoin dont ns parlons mais de leurs avantages.

L'échange permet de réglerl'égoïsme de chacun et de permettre des rapports réciproques entre les individus. § Simmel, dans Philosophie de l'argent , généralise cette nécessité des échanges et, bien loin d'en faire un rapport d'égoïsme, en fait un rapport naturel qui est à l'œuvre dans toute circonstance de lasociété, de sorte que la nature même de l'homme s'accomplit dans l'échange.

Pour lui en effet, laplupart des rapports entre les hommes peuvent être rangés dans la catégorie des échanges.L'échange est l'interaction à la fois la plus pure et la plus intense, constitutive de la vie humaine. § L'amour, la conversation, le jeu sont échange.

Il y a néanmoins une différence : dans l'interaction, ondonne ce que l'on n'a pas, alors que dans l'échange, on ne donne que ce qu'on a.

Mais en réalitécette différence est seulement apparente.

Le sens de l'échange, c'est que la somme de valeur soitplus grande après qu'avant.

Cela signifie que l'un donne à l'autre plus que ce qu'il a possédé lui-même.L'échange est une forme et une fonction originelle de la vie interindividuelle. CONCLUSION.

§ Le don apparaît de prime abord comme un acte vertueux manifestant une générosité du sujet, actepar lequel l'individu soit vient en aide à autrui soit lui donne tout simplement un objet, sans aucune finautre que le plaisir. § Néanmoins, la nature humaine étant faite de besoin et de nécessité, il apparaît qie le don ainsientendu ne soit pas un rapport naturel entre les hommes, ceux-ci ayant besoin de recevoir égalementdes biens pour leur survie. § C'est alors dans l'échange que la nature humaine trouve son essence, chacun donnant et recevantalors dans les mêmes rapports, l'échange pouvant porter sur des biens matériels autant que sur lesbiens non matériels.. »

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