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IMAGINATION ET IMAGINAIRE

Publié le 01/04/2014

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La notion d'imagination et ses ambiguïtés.

La notion très complexe d'imagination varie beaucoup, dans sa défi-

nition, selon les contextes ou les théories. Le plus souvent, on donne

de l'imagination - et de l'imaginaire - une définition différentielle, en la

distinguant d" autres « fonctions psychiques «. En fait, toute définition

de ce type engage une conception globale du psychisme. Rappelons

que de nos jours l'approche de la vie psychique a pratiquement abandonné

la « théorie des facultés « qui juxtaposait mémoire, perception,

imagination, entendement dans la représentation de l'activité mentale

de l'homme. Cependant, il reste nécessaire de pointer quelques aspects

fondamentaux de cette vie psychique, dont lunité ne doit pas être

perdue de vue. La distinction traditionnelle des facultés a donné un

statut assez ambigu à l'imagination. Celle-ci, souvent rattachée à la

perception a longtemps été pensée comme une entrave à la connaissance

authentique. Ainsi Pascal disait-il de l'imagination : « C'est cette

partie décevante de l'homme, cette maîtresse d'erreur et de fausseté,

et d'autant plus fourbe qu'elle ne l'est pas toujours ... «

« nition, selon les contextes ou les théories.

Le plus souvent, on donne de l'imagination -et de l'imaginaire -une définition différentielle, en la distinguant d" autres « fonctions psychiques ».

En fait, toute définition de ce type engage une conception globale du psychisme.

Rappelons que de nos jours l'approche de la vie psychique a pratiquement aban­ donné la « théorie des facultés » qui juxtaposait mémoire, perception, imagination, entendement dans la représentation de l'activité mentale de l'homme.

Cependant, il reste nécessaire de pointer quelques aspects fondamentaux de cette vie psychique, dont lunité ne doit pas être perdue de vue.

La distinction traditionnelle des facultés a donné un statut assez ambigu à l'imagination.

Celle-ci, souvent rattachée à la perception a longtemps été pensée comme une entrave à la connais­ sance authentique.

Ainsi Pascal disait-il de l'imagination : « C'est cette partie décevante de l'homme, cette maîtresse d'erreur et de fausseté, et d'autant plus fourbe qu'elle ne l'est pas toujours ...

» En tout cas, son statut psychique, envisagé à la fois dans lapproche de la vie affective et dans la réflexion sur le rapport perceptif, demande à être défini dans son caractère spécifique.

Toute perception est en un sens imagination (faculté de produire des images) et l'on a pu parler de «connaissance imaginative », rattachant les « modes d'imaginer » de l'homme à son acceptation naïve de l'apparence, doublée d'une projec­ tion anthropomorphique inaperçue (cf.

Spinoza).

• A ce niveau, la production d'un imaginaire apparaît bien comme lïnvestissement d'une vie affective antérieure à la perception du pré­ sent ; cet investissement s'opère de façon quasi « naturelle » dans le rapport immédiat à l'apparence (pas de problématisation des données empiriques).

La connaissance objective, elle, exige une rupture.

L'imagi­ naire - et la formation qui lui correspond -ne se réduit donc pas à la perception ; il est faux de dire quïl en part.

• Bachelard a souligné très fortement cette différence, en mon­ trant que l'imagination est créatrice et non pas seulement « reproduc­ trice » ; elle déforme les images, en invente d" autres, et prolifère sans cesse au gré d'une affectivité qui s'investit constamment dans les choses (imagination matérielle), se cristallise autour d'éléments repré­ sentatifs (cf.

la symbolique des éléments matériels : l'air, l'eau, le feu).

Cf.

pour ces analyses : La poétique de la rêverie, Introduction (Presses Universitaires de France).

• Le cadre dans lequel on cherchera à définir l'imagination ne peut être conçu sans une réflexion sur la biographie de chaque personnalité.

On entendra par biographie non seulement lensemble des événements vécus et fixés dans la mémoire, mais aussi l'ensemble des fantasmes, c'est-à-dire des événements désirés à ce point que le sujet s'y réfère comme à des événements réellement vécus.

Cette biographie -où les désirs ont un statut de réalités -est, à proprement parler, la biogra­ phie imaginaire qui, à l'instar de la mémoire, façonne le rapport au présent.

-Approche de l'imaginaire.

• Une conception assez ancienne, et encore très répandue, consiste à prêter à toute production imaginaire (notamment au rêve) un désor- 69. »

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