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L'imagination, l'imaginaire, la science, le jugement et l'idée (cours de philo - TL)

Publié le 21/03/2015

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Nous attendons de la réalité qu'elle fournisse un appui solide à nos entreprises et des satisfactions substantiellees à nos aspirations.

 

Mais nous savons qu'elle ne nous est pas donnée immédiatement : nous nous savons victimes d'illusions.

 

Celui que nous utilisons le plus fréquemment c'est celui qu'adoptent les «Fils de la Terre� chez Platon (Le Sophiste, 246a) : est réelle toute chose qui offre «résistance et contact� : ce qui offre une résistance ou un appui à nos efforts, ce que nous pouvons saisir par les organes des sens.

 

La maison que j'imagine est sans corps, elle se métamorphose au gré de mes caprices ; si la construire ne me coûte aucun effort, elle ne me rendra en retour aucun service.

 

L'ensemble des fictions que forme l'imagination est étrang�re aux difficultés que rencontre notre action, aux faits que l'histoire enregistre.

 

Cette th�se n'est d'ailleurs pas propre à l'idéalisme (toute doctrine qui consid�re qu'il n'y a de réalité effective que celle qui est comprise par l'intellect : pour une telle doctrine un cercle a plus de réalité qu'une roue).

 

Chez Démocrite, l'atome, qui est la réalité même, n'est certes pas dépourvu de mati�re (il est un plein de mati�re en même temps qu'une forme parfaite).

 

Et il arrive à Démocrite de l'appeler eidos, du terme qu'on traduit chez Platon par «forme�.

 

Selon ce crit�re, l'imaginaire se trouvera dévalué pour des raisons exactement inverses de celles que nous venons de voir.

 

L'idée qui pourrait se dégager des analyses qui ont été menées ici, c'est que l'imagination est une partie ou une esp�ce de l'intelligence, qui a des caract�res originaux par rapport à celle qui s'exerce dans le discours et qui en est relativement indépendante.

 

  1. L'adjectif «imaginaire� qualifie depuis longtemps ce qui n'existe que dans l'imagination : un animal fabuleux, un personnage de roman.
  2. Sans nécessairement récuser le bien-fondé de l'attitude rationnelle qui nous permet de maîtriser la réalité, sans fuir l'épreuve de la réalité et la lucidité qu'elle exige, nous voulons réserver la possibilité d'exploiter les ressources de l'imagination, nous ménager l'acc�s à un univers qu'on tiendra moins alors pour irréel que pour «surréel�.
  3. Une preuve assez claire de cette distinction entre sensation et perception se trouve dans le fait que la perception est apprise ; elle rel�ve donc de l'intelligence et son objet, l'image, est différent d'une impression sensorielle.
  4. L'imagination conserve chez Descartes le statut que lui avait donné Aristote.
  5. Dans le jugement, il faut considérer que le sujet, dont on affirme ou on nie le prédicat, est donné : la pensée ne s'exerce pas sur rien.
  6. Et juger consiste à comprendre cet objet, sous un certain point de vue (quant à sa forme, quant à sa nature, etc.), par un concept (le prédicat).
  7. Nous attendons de la réalité qu'elle fournisse un appui solide à nos entreprises et des satisfactions substantiellees à nos aspirations.
  8. Mais nous savons qu'elle ne nous est pas donnée immédiatement : nous nous savons victimes d'illusions.
  • L'ensemble des fictions que forme l'imagination est étrang�re aux difficultés que rencontre notre action, aux faits que l'histoire enregistre.

 

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