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Kant et la conscience morale

Publié le 17/09/2015

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kant

Kant

 

« Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect (respect lié à la crainte) par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les lois n’est pas quelque chose de forgé (arbitrairement) par lui-même, mais elle est inhérente à son être. Elle le suit comme son ombre quand il pense lui échapper. Il peut sans doute par des plaisirs ou des distractions s’étourdir ou s’endormir, mais il ne saurait éviter parfois de revenir à soi ou de se réveiller, dès lors qu’il en perçoit la voix terrible. Il est bien possible à l’homme de tomber dans la plus extrême abjection * où il ne se soucie plus de cette voix, mais il ne peut jamais éviter de l’entendre. »

*. Abjection : bassesse morale.

 

... droit et elle n’est pas vaine. Le procès de certains criminels comme Klaus Barbie ou de ceux, moins célèbres, du génocide rwandais, montre des bourreaux insensibles aux remords, même quand les preuves de leur barbarie sont accablantes. Nous touchons ici au point délicat où la liberté s’affirme contre les évidences factuelles et ce que nous attendons normalement en matière de sentiments moraux. Pascal dit de certains hommes qu’ils ont trompé le diable à force de s’y abandonner. Ce mot d’esprit donne le vertige et nous sensibilise au problème du mal. À l’absence de remords d’un Barbie s’oppose la démarche de Raskolnikov, le personnage principal de Crime et Châtiment, qui préfère avouer son crime pour obtenir la paix intérieure. Le repentir permet la réconciliation avec soi-même mais le cheminement qui y conduit reste du ressort du libre arbitre. Il faut vouloir renouer avec ce qui constitue notre humanité, c’est-à-dire un rapport juste à autrui. Emmanuel Lévinas soutient que le commandement qui m’oblige infiniment envers autrui est à la source de toutes les cultures mais reconnaît que cet ordre commande sans nécessiter. Son universalité doit être concrétisée, ce qui requiert une éducation...

Questions

1. Dégagez l’idée principale du texte et les étapes de son argumentation.

2. Expliquez

a) « cette puissance qui veille en lui sur les lois n’est pas quelque chose de forgé (arbitrairement) par lui-même » ;

b) « Il peut sans doute par des plaisirs ou des distractions s’étourdir ou s’endormir ».

3. Est-il possible de s’affranchir de toute conscience morale ?

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