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La conscience morale selon Kant : le "tribunal intérieur"

Publié le 13/04/2011

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conscience

Ce texte de Kant définit subtilement la conscience morale, qui serait donc un véritable tribunal intérieur, qui nous permettrait de juger de la valeur de nos actes et nous donnerait le sens du bien et du mal. Kant part de la conscience morale comme étant un fait, et de celle-ci il en cherche les conditions d'existence. Selon lui, il n’est pas possible de se libérer de cette conscience car elle est porteuse des notions du bien et du mal.  Il cherche donc à nous éclairer sur la dimension morale de l’homme, ainsi que sur le caractère essentiel de l’homme, qui est d’être conscient. Comment donc analyse-t-il cette thèse? Quel peut être l’intérêt philosophique de son examen ?

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« l'homme s'impose à lui-même, indépendamment de tout intérêt.

C'est un ensemble de devoirs.

Il évoque alors quecette conscience est indispensable et indissociable à l'être.

Cette loi morale est une exigence, comme un impératifcatégorique c'est-à-dire une sorte d'obéissance absolue.

C'est une expérience qu'on ne pourrait choisir librement.C'est une loi morale avec laquelle l'homme ne peut pas transiger, mais il arrive que celui-ci même en connaissant sondevoir, reste indifférent et sourd face à cette voix morale.

L'homme peut se libérer partiellement de cette voixintransigeante de la conscience et « tomber dans la plus extrême abjection où il ne se soucie plus de cette voix, »mais il ne peut jamais éviter ni cesser de l'entendre ".

Ceci dévoile donc la soumission de l'homme face à cette loimorale, soumission qui est aussi sa liberté car elle témoigne de l'exercice de la raison dite pratique.

La puissance decette voix permet d'interdire de mal agir.

Donc le fait d'obéir à la loi morale, ce n'est pas limiter sa liberté mais aucontraire de la manifeste.Kant nous parle dans cet extrait de la dimension morale de l'homme et il souligne que c'est la raison qui est la vraiesource de la morale.

De ce fait, on éprouve en nous la présence d'un juge intérieur, une sorte de voix, qui met enévidence la mauvaise conscience, le remord ou encore une satisfaction intérieure.

Kant évoque qu'une action n'estmorale que si elle s'accomplit par pur respect du devoir sans considération pour un intérêt ou une satisfaction.

La loimorale s'exprime sous forme d'un devoir impératif, et renvoie au retour que l'on fait par l'esprit, sur soi-même et surses actes.

C'est donc nous-mêmes qui jugeons par l'intermédiaire de la conscience.

L'homme est donc capabled'utiliser sa raison et donc de se poser la question de la moralité.

S'il vient à le faire, il trouvera alors des critères etdes principes moraux universels qui déterminent le bien.

Pour Kant la morale est donc quelque chose d'inné ; elle estégalement universelle, c'est donc une norme morale valable pour chacun.

Par ailleurs, selon Kant, c'est doncl'intention qui fait la moralité et non pas le but de l'action.

Si j'agis par devoir alors mon action sera morale, mais si àl'inverse j'agis par intérêt alors mon action ne sera plus morale.

Donc une action n'est morale que si elle est libre.Pour Kant une action faite par devoir est contraire à une action conforme au devoir.

Une action faite par devoir,c'est la seule qui peut être morale, car elle ne fait pas agir par intérêt.

Or une action conforme au devoir va dans lesens du bien mais va par intérêt.

Une action morale doit être nécessairement désintéressée. La conscience morale est donc cette voix terrible qui oblige ou interdit, tel un juge.

Nous pouvons ainsi éprouver àl'intérieur de nous la présence d'une sorte de juge, lors des expériences comme celles de la mauvaise conscience, duremord ou le fait de ressentir qu'on a rien à se reprocher.

Cette conscience morale est, selon Kant, innée etpermanente.

Elle est inévitable, sa présence est donc la condition même de l'humanité.

Cette conscience moralepourrait être le signe de la supériorité de l'homme sur la vie animale, c'est pourquoi c'est la raison qui est la vraiesource de la conscience morale.

Emmanuel Kant écrit par ailleurs, dans son œuvre Critique de la raison pratique : «Deux choses remplissent mon esprit d'une admiration et d'un respect incessants: le ciel étoilé au dessus de moi et laloi morale en moi.

» En revanche pour d'autres philosophes, tel que Durkheim, c'est la société qui produit notreconscience morale, laquelle n'est en rien innée.

A travers notre conscience, nous obéissons à cette réalité socialequi nous forme.

On pourrait alors se poser la question s'il est possible de s'affranchir de toute conscience morale?. »

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