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La cénesthésie ; sa nature ; son importance.

Publié le 22/02/2012

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La psychologie contemporaine groupe sous le nom de cénesthésie toute une classe de sensations qui ont pour caractère général de se rattacher à la vie organique. C'est « la sensation de notre propre existence » (Richet). On pourrait reprendre la formule de Condillac qui est analogue à la précédente : C'est « le sentiment fondamental de notre existence ». Ribot la définit assez heureusement aussi dans cette formule : elle est « le sentiment complexe et confus de notre vie organique ». Enfin, Goblot, dans son Vocabulaire philosophique, nous donne une définition très précise. « On peut convenir d'appeler cénesthésie, non telle sensation interne prise séparément, mais les sensations internes en tant que par leur ensemble et leur réunion dans une conscience commune, elles nous font connaître nous-mêmes comme un tout organique, comme un individu vivant très complexe et très concentré ». A vrai dire, elles nous font plutôt nous sentir que nous connaître. C'est un ensemble de sensations obscures et mal différenciées, qui sont beaucoup plus affectives que représentatives, qui se traduisent, quand elles ont une certaine intensité, par un sentiment général de bien-être ou de malaise, qui sont continues, ininterrompues, permanentes ; c'est une résultante d'éléments multiples, sensations liées à la respiration, à la nutrition, à la circulation, à l'état des muscles, etc.

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