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La cénesthésie ; sa nature ; son importance.

Publié le 10/02/2016

Extrait du document

On pourrait en tirer cette conclusion :

 

d’abord, que les sensations cénesthésiques, qui sont faiblement conscientes, jouent dans la vie psychologique un rôle immense, souvent méconnu ; ensuite, que l’action chez l’homme ne vient pas toujours d’en haut, c’est-à-dire de la vie consciente et intelligente, mais qu’elle vient souvent d’en bas, de l’être sensible, instinctif, presque inconscient que chacun de nous porte au dedans de lui-même.

« Enfin, .'II.

Goblot, dans :,;on l"ocalmlaire phiiosopltique, nous donne une définition tri.'s précise.« On peut convenir d'appe­ ler cénesthésie, non telle sen~ation interne prise séparément.

mais les sensations internes en tant que par leur ensemble et leur réunion dans une conscience commune, elles nous font connailre nous-mêmes comme un tout organique, comme un individu vivant très complexe et très concentré "· A vrai dire, elles nous font plutôt nous sentir que nous connaître.

C'est un ensemble de sensations obscures et mal difl"érenciées, qui sont beaucoup plus affectives que représentatives, qui se traduisent, quand elles ont une certaine intensité, parunsentiment général de bien­ étre ou de malaise, qui sont continues, Ses caractères d'affectivité, de continuité, de subconscience.

ininterrompues, permanentes ; c'est une résultante d'élé­ ments multiples, sensations liées à la respiration, :l.

la nutri­ tion, à la circulation, à l'état des muscles, etc.

L'importance de la cénesthésie dans notre vie affective est considérable, bien que sou­ vent insoupçonnée.

Les variations de la vie organique influent sur le ton général de notre sensibilité.

L'augmentation de l'acti­ vité vitale détermine en nous des senti­ Importance de la cénesthésie : i• dans la vie affective ; ments agréables; la diminution de celte activité engendre des sentiments pénibles.

C'est ainsi qu'on peut voir tout en rose ou tout en noir, suivant les dispositions de notre orga­ nisme, sans qu'une cause extérieure explique cet optimisme ou ce pessimisme passager.

De la cénesthésie dépend en g-rande partie notre humeur elu moment.

Nous ne voyons pas les choses avec les mêmes yeux lorsque nous :'ommes à jeun, ou après un bon repas.

Nous nous levons souvent le matin dispos et contents, ou déprimés et grincheux.

Il y a des jours où nous nous sentons capables d'affronter les plus difficiles entreprises, d'autres où nous n'avons de goût à rien.

Le~ joies et les tristesses sans cause sont vraisemblablement des états affectifs qui ont leur cause dans l'organisme.

Si l'on admet la théorie de James sur l'émotion, si l'on pense avec lui qu'il n'y a pas d'émotion sans troubles orga­ niques et sans la conscience de ces troubles organique:;;, on. »

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