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La Charité peut-elle, sans cesser d'être juste, dépasser la Justice ?

Publié le 29/08/2012

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justice

Ainsi donc la charité ne peut rester valable que dans les limites les plus strictes de la justice. Placer la charité au-dessus, à travers et par-delà la justice, c'est risquer de sacrifier l'essentiel à l'accidentel. la sympathie, si elle commence par aider à comprendre le réel, finit par le cacher complètement. Elle nous éclaire d'abord; elle nous aveugle ensuite, l'amour rend clairvoyant, en donnant une connaissance plus profonde des qualités intimes, internes, d'un sujet.

justice

« 'la justice est d'abord légale avant d'être morale.

Elle a d'abord été un tribunal, une administration avant de passer au rang de règle et de se faire code.

Il faut suivre les règles : sans que cela soit pour autant toute la justice.

ta justice reste liée au progrès même de la réflexion; c'est pourquoi le passage d'une justice immé­ diate à une véritable équité peut se faire au moyen de la charité.

Mais comme l'a dit Jean-Jacques Rousseau : « C'est une très grande cruauté ·envers les hommes que la pitié pour les méchants ».

1.

N:ÉCESSIT·É DE LA JUSTICE 1.

La justice apparaît au sens immédiat du mot com­ me la répartition des biens selon les besoins et les mé­ rites de chacun : s:u'U'm cuique tribuere, donner à chacun ce qui lui est dû, telle est la position de la justice distri­ butive, qu'Aristote opposait à la justice commutative.

En ce sens, la justice apparaît comme indépassable par la charité.

'Pourquoi essayerait-on de faire mieux qu'elle, puis­ qu'elle est la perfection? Pour atteindre un degré supé­ rieur à l'idéal ? 2.

'La justice implique à la fois l'équité, l'égalité et la légalité.

La définition donnée par Schopenhauer : /mo omnes qUClllltum potes ;uva (aide les autres autant qu'il te sera possible), n'est pas plus faite pour la charité que pour ·la justice qui, dans cette perspective, se réduirait au neminem /oede.

En effet, la justice doit être rigou­ reuse, rationnelle, notionnelle.

Elle est à la fois universelle, générale et nécessaire.

Sans doute est-elle négative puis­ qu'elle se contente de ne pas faire de mal.

Mais cette négativité est une garantie supplémentaire de son obli­ gation stricte, et le témoin de son objectivité.

La justice apparaît assez comme cette vertu dont parle Boileau « Cette grande raideur des vertus des vieux âges ».. »

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