La conscience est- elle une réalité ?
Publié le 27/02/2008
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Les uns la tiennent pour un artifice, un épiphénomène ou une
contingence (à l'égard des objets et des mécanismes proprement inconscients qui
constituent les « cogitata », les mots et les choses qui se combinent sans sa
médiation dans l'étendue, comme il en va chez les animaux et les machines). Les
autres la tiennent au contraire pour l'instance suprême et transcendantale qui
anime le sujet du cogito et n'entretient avec les objets et même le corps que
des rapports de coïncidence paralléliste. La description phénoménologique
rigoureuse des structures de l'être et du devenir conscients peut seule aider,
avec Husserl, par exemple, à la conciliation de ces deux prises de vue
contradictoires sur la « conscience ». Celle-ci, en effet, en tant qu'elle est
l'organisation même de l'être psychique constitue le « lieu » des relations du
sujet à son monde ; c'est-à-dire le « milieu » où se médiatisent, dans la
représentation du temps et de l'espace dont il dispose, les expériences et les
projets du sujet.
2) La conscience comme mirage.
Pour nos contemporains, pour les prophètes de la « mort de l'homme », la
conscience n'est pas seulement détestable ; elle est suspect, « effet de
surface ». Ce n'est plus une formule de moraliste ; c'est une formule
d'analyste. La conscience cède, non sous la pression de la bienséance et de
l'ascèse mais sous les coups de l'épistémologie. C'est que nos contemporains ont
lu Marx, Freud, Nietzsche. Ils ont appris que la vérité de la conscience n'est
pas dans la conscience, qu'elle est dans l'infrastructure économique, dans
l'inconscient, dans le rapport de la force à la force comme affirmation de la
vie.
Cette question peut étonner, dans la mesure où chacun ressent intérieurement un sentiment de conscience, qu’il ressent le sentiment d’être à l’origine de ses actions, d’être maître de soi. Aussi des philosophes ont mis au jour ce faux-semblant et ont tenté de dévoiler les soubassements de la conscience dans les mécanismes de l’inconscient, dans la société, l’économie, la religion. La conscience est-elle une illusion ou a-t-elle un fondement réelle dans l’être et sa constitution ?
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