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La conscience immédiate est-elle connaissance de soi?

Publié le 28/04/2013

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GROSJEAN Philosophie Victoire T06 Sujet : La conscience immédiate est-elle connaissance de soi ? Pour le philosophe la conscience a toujours été un sujet des plus intéressants et des plus complexes car il veut prendre conscience de son « moi « intérieur, il veut se rendre compte de ses préjugés, de ses phobies ou encore de ses complexes. Or cette entreprise n'a pour lui que le but de se connaître intérieurement. Et cette volonté de se connaître toujours mieux est intiment liée à la philosophie. Car si le philosophe veut se connaître c'est pour se rendre maître de lui-même. Mais la conscience immédiate nous permet-elle vraiment de nous connaître ? Les indications qu'elle donne sur moi-même sont-elles vraies ou fausses ? La conscience immédiate seule est-elle vraiment connaissance de soi ? La conscience réfléchie n'agit-elle pas aussi ? Nous aborderons tout d'abord dans quelle mesure la conscience immédiate ne nous permet de nous connaître que de façon très subjective et faussée, avant de nous intéresser à la conscience réfléchie. Enfin, nous chercherons à concilier ces deux consciences. Instinctivement, j'ai tendance à penser que par ma conscience spontanée, je suis la mieux placée pour me connaître. Toutefois, je dois me demander si ce que je connais de moi est vrai ou faux, si je cherche vraiment à me connaître, ou si au contraire je me trompe à moi-même. Ma conscience immédiate est cette intuition qui accompagne tous mes sentiments, actes, émotions, désirs, perceptions? Elle est dénuée de tout sens critique et s'obtient sans méditation. D'où le fait qu'elle soit appelée conscience spontanée ou immédiate. Je n'ai pas besoin d'entreprendre une réflexion pour la comprendre. Or limiter sa connaissance de soi à la conscience immédiate seule voudrait dire que ma connaissance de moi-même serait entièrement faussée par la vision subjective et non critiquée que j'ai d'une réaction, émotion, sentiments, actes?à un instant défini. Donnons comme exemple un moment où je ressens de la joie face à une bonne nouvelle. Ma conscience immédiate ne me permettra que de comprendre que je ressens de la joie mais pas d'en analyser les raisons. Ma connaissance de moi n'est alors que partielle. Cependant, elle me donne assez d'indications sur moi pour affirmer que ce que je conn...

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« méconnais.

Ces obstacles, qui sont les préjugés qui s’imposent comme des vérités indiscutables à mon esprit, ou les illusions du monde, ne semblent pas en être pour moi lorsque je ne cherche pas à prendre conscience de ce qui est inconnu en moi-même.

Mais dès que je cherche à expliquer pourquoi j’ai ces préjugés, pourquoi je raisonne ainsi, je prends conscience de mon ignorance et comme l’affirme Socrate, je fais alors un pas vers la connaissance.

Mais ce n’est alors plus ma conscience immédiate qui agit.

Pour cette réflexion je dois faire appel à ma conscience réfléchie.

D’autres obstacles, plus difficiles à contourner car je me les impose à moi-même, m’empêchent de me connaitre : la mauvaise foi, la fuite face à la réalité ou encore la peur de regarder les choses en face.

Ces mensonges me trompent, ne m’aident pas à me remettre en question et donc à apprendre à mieux me connaître.

Une nouvelle fois, ma conscience réfléchie va devoir être sollicitée.

A cela s’ajoute le fait que ma connaissance de moi est faussée par mon incapacité à expliquer mes réactions, désirs etc.

Et la première chose qui me permet de me rendre compte que ma conscience immédiate ne me donne qu’une vision subjective, en surface, est mon impossibilité à expliquer une réaction, un acte ou une émotion.

Ainsi, lorsque je suis nerveuse, que je suis prise d’une colère incontrôlable, disproportionnée et que je ne peux pas expliquer les raisons d’un emportement aussi peu maitrisé, il est important pour moi de me comprendre que ma connaissance de moi-même est limitée.

En effet, je peux déduire grâce à ma conscience immédiate que cette colère est justifiée, pourtant, si je n’ai pas d’explication sur mon incapacité à contrôler cet emportement, je suis ignorante et je dois étudier cette réaction plus en profondeur pour connaître une partie de moi.

Je ne sais donc pas ce qui se passe dans mon psychisme, et encore une fois, ma conscience réfléchie est sollicitée : je vais devoir m’éloigner de moi-même et procéder à la critique de ce sentiment.

Le faux pas est d’envisager que mes émotions sont les causes de mes réactions et d’ignorer l’inconscient.

Ce dernier est pour Freud une réalité psychique qui fonctionne d’une manière propre à lui-même et indépendamment de moi.

Les phobies et les complexes sont des manifestations de l’inconscient qui sont encore bien difficile à expliquer sans une étude poussée de soi.

Mais si ma conscience spontanée ne me permet pas de me connaître parfaitement, qu’est-ce qui pousse les philosophes à entreprendre une connaissance de soi parfaite ? Si ces philosophes ont entrepris cette quête, c’est que la conscience immédiate n’est pas la seule à nous permettre de connaître mieux.

C’est à ce moment-là intervient la conscience réfléchie.

C’est cette conscience qui me donne la capacité de faire retour sur mes actions et émotions pour les comprendre, les analyser ou même les juger.

Or plusieurs obstacles se dressent aussi face à cette conscience réfléchie.

Le premier obstacle est la proximité : le fait que nous devons nous juger de nous-même rend difficile cette prise de conscience.

Mais cette prise de conscience est importante car elle nous permet d’expliquer d’où viennent nos réactions.

Beaucoup de. »

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