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La conscience est-elle UNE CONNAISSANCE DE SOI ?

Publié le 25/01/2020

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conscience

Quand je pense à moi-même, il y a pourtant là une relation qui ne ressemble à nulle autre. Certes, dans un autre cas de dédoublement comme celui de l'image dans le miroir, on peut dire aussi que le modèle n'est pas un autre que sa propre image. Mais le modèle peut exister indépendamment de son image. Tandis que dans le rapport de moi à moi, plus précisément du soi réfléchi au moi objet, c'est comme si les deux termes se constituaient en même temps, l'un par l'autre. Jankélévitch écrit, pour caractériser cette étrange situation : « le moi a des rapports avec soi, des rapports sans relation ». C'est dans la durée que Je me distingue de moi en devenant le moi que Je suis : «Je suis moi, mais le Je n'est pas le moi, puisque justement il le devient» (Le Sérieux de l'intention, IV, I).

Maine de Biran parlait ainsi d'un «toucher intérieur» pour montrer que la conscience n'était pas comme un spectateur à distance de ses propres états mais qu'elle coïncidait avec la dynamique de ces états eux-mêmes : on ne se connaît pas soi-même en se regardant d'un œil distant, mais en vivant ses propres états. C'est pour avoir voulu assimiler le moi à un objet à regarder que Comte rendait la connaissance de soi impossible.

conscience

« Il.

Une impossible introspedion •Comment interpréter la devise de Socrate : «connais-toi toi-même»? Toute connaissance a pour tâche de distinguer l'essentiel de t l'accidentel: si je veux faire un inventaire exhaustif de tout ce qui me "'I constitue, impressions, pensées, manières d'être, je vais confondre ce ~ qui m'arrive au gré des circonstances avec ce qui me constitue tel que 111 je suis.

Chercher ce que je suis, c'est chercher le principe qui préside .J à tout ce que je peux observer de moi.

• Mais cela risque de supposer un impossible recul par rapport à soi-même : comment observer objectivement sa propre colère tout en la vivant? Auguste Comte pense que l'impossibilité est encore plus manifeste s'il s'agit d'observer les phénomènes intellectuels en nous : «L'individu pensant ne saurait se partager en deux, dont l'un raisonnerait, tandis que l'autre regarderait raisonner.» Ce qui rend pour lui l'observation intérieure, appelée introspection, impossible à mettre en œuvre (Cours de philosophie positive, leçon 1).

Ill.

Observation de soi et rapport à soi •Quand je pense à moi-même, il y a pourtant là une relation qui ne ressemble à nulle autre.

Certes, dans un autre cas de dédoublement comme celui de l'image dans le miroir, on peut dire aussi que le modèle n'est pas un autre que sa propre image.

Mais le modèle peut exister indépendamment de son image.

Tandis que dans le rapport de moi à moi, plus précisément du soi réfléchi au moi objet, c'est comme si les deux termes se constituaient en même temps, l'un par l'autre.

Jankélévitch écrit, pour caractériser cette étrange situation : «le moi a des rapports avec soi, des rapports sans relation»: C'est dans la durée que Je me distingue de moi en devenant le moi que Je suis: «Je suis moi, mais le Je n'est pas le moi, puisque justement il le devient» (Le Sérieux de l'intention, IV, 1).

•Maine de Biran parlait ainsi d'un «toucher intérieur» pour montrer que la conscience n'était pas comme un spectateur à distance de ses propres états mais qu'elle coïncidait avec la dynamique de ces états eux-mêmes: on ne se connaît pas soi-même en se regardant d'un œil distant, mais en vivant ses propres états.

C'est pour avoir voulu assi­ miler le moi à un objet à regarder que Comte rendait la connaissance de soi impossible.

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