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La conscience nous rend-elle suppérieurs aux autres animaux

Publié le 12/12/2013

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Gosset Xuan Le 28/11/12 La conscience nous rend-elle supérieurs aux autres animaux ? La conscience est le sentiment que chacun à de son existence et de ses actes. C'est cette même conscience qui à permit au philosophe Descartes d'établir son cogito, l'unique certitude dont il ne peut douter : l'existence de la substance pensante. En effet, l'Homme peut, de par sa conscience, et par extension, de par sa conscience de lui-même, être certain d'exister, puisqu'il pense. Mais peut-on certifier que cette aptitude à se sentir présent à soi-même est une faculté spécifiquement humaine ? Et s'il s'avérait que ce fut le cas, cela nous rendrait-il supérieur aux êtres dépourvus de conscience ? Tout est alors question de perception du concept de supériorité. La vie sur Terre prends, et ce depuis la nuit des temps, appui sur ce concept. De par sa position en haut de la chaine alimentaire, l'Homme s'est toujours senti supérieur, détenteur de tous droits sur Terre. Alors sur quels critères peut-on s'appuyer afin d'établir une comparaison ? Car une conscience primitive doit pouvoir être démontrée, mais peut-elle être comparée et mise au même plan que celle issu de l'humanité ? Existerait-il alors, divers niveaux de conscience ? La conscience, quelle qu'elle soit, peut-elle devenir un inconvénient, un fardeau ? Et quel rôle joue la société, les m?urs et la religion dans cette notion de conscience ? L'homme est un être pensant, dotée d'une conscience qui s'avère être une qualité humaine. Qualité qui lui permet de se distinguer des autres animaux, lui offrant la capacité de porter un jugement critique et plus ou moins objectif sur sa vie. Cette conscience appelée conscience de soi est un outil indispensable à la recherche du bonheur qui anime l'être humain. La conscience morale, primordiale dans une vie en communauté, est celle qui permet de porter un jugement de valeur. Le pouvoir de dire « je » fait de l'Homme une personne et lui permet de transcender l'ordre naturel des choses. Comme le dit Kant dans son Anthropologie du point de vue pragmatique, il s'agit d'une faculté spécifiquement humaine, un pouvoir qui « élève l'Homme infiniment au dessus de tous les autres êtres vivants sur Terre », du fait qu'il lui permet de se faire à la fois sujet et objet de ses propres pensées. C'est ce que l'on appelle la conscience de soi, qui est une forme achevée de la conscience réfléchie. Cette conscience de soi permet à l'Homme d'avoir une double existence. Ce dédoublement qui distingue l'être humain des choses de la nature, consiste à agir avec le savoir que l'on agit, ou bien penser avec le savoir que l'on pense. Hegel, dans son ensembles de cours, Esthétique, soutient cette double existence : « les choses de la nature n'existent qu'immédiatement et d'une seule façon, tandis que l'Homme, parce qu'il est esprit, à une double existence ; il existe d'une part au même titre que les choses de la nat...
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« d’avoir pris conscience de ce qu’il était, est très proche des autres animaux, et en grandissant, acquiert une faculté nouvelle, la conscience de soi, et de ce fait, possède un nouvel « outil » de vie qui peut être considéré comme un atout.

Cette nature de la conscience fait alors de l’Homme un être supérieur aux autres animaux. Il existe une autre forme de conscience, la conscience morale, qui caractérise les fondements même de notre société.

Il s’agit en effet d’une faculté à porter un jugement de valeur, et pour se faire, il est indispensable d’avoir connaissance des règles, des devoirs et libertés de chacun, et d’avoir une expérience, positive ou négative des valeurs.

Socrate parlait d’un bon génie qui lui disait « abstiens-toi ! », il s’agissait en fait de la voie de la conscience morale qui lui dictait ce qu’il était bien ou mal de faire.

Cette conscience est nécessaire à la vie en communauté mais varie selon les sociétés et les époques.

« L’Homme est un animal donnant des valeurs » disait Nietzsche, et ces valeurs permettent aux Hommes de « cohabiter » et de prétendre à une égalité pour tous.

C’est un instinct permettant de distinguer le bien du mal, mais que nous ne sommes pas obligés de suivre aveuglément, car nous sommes en capacité de délibérer.

C’est donc une conscience prônant toute forme de liberté, qui s’avère être un élément essentiel à l’équilibre fragile d’une vie en communauté, et qui participe ainsi au « bonheur » des Hommes. Si l’on envisage la question de la hiérarchie des êtres en prenant en compte la perspective de survie, l’Homme est-il supérieur à l’animal ? Tout tendrait à penser que oui, du fait de notre supériorité en nombre, et de notre vie sédentaire organisée de façon à subvenir à chacun de nos besoins élémentaires.

Mais il s’agit d’une perspective bien plus complexe que cela.

Et cette conscience dite propre à l’Homme, qui lui permet d’évoluer au sein d’une société en tant qu’individu à part entière, peut elle devenir un poison pour l’existence humaine ? Ce concept de supériorité que l’opinion commune à tendance à associer à la perspective de survie, n’est, contrairement à la première idée que l’on s’en fait, pas acceptable dans ce cas la.

Il est vrai que l’Homme à développé au cours du temps une organisation lui permettant de survivre, et ce plus longtemps que la plupart des autres espèces, et qu’à ce jour, l’être humain fait partie des espèces à ne pas être menacée de disparition, contrairement à un grand nombre d’espèces sur Terre.

Mais la conscience qui nous apparaissait comme un avantage irréfutable, ne l’est pas forcément, et ce, pas dans le cas de la survie.

En effet, l’Homme est la seule espèce au monde (hormis peut-être les nénuphars comme nous l’explique Albert Jacquard dans son Equation des nénuphars ) ayant la capacité de se décimer elle-même.

D’une part, nous pourrons prendre l’exemple de la bombe atomique, arme inventée par les Hommes, faites pour tuer les Hommes, et détenue par un certain nombre d’entre eux.

D’autre part, nous prendront cette fois-ci un exemple moins « démesuré », les Hommes meurent pour des idées, ou tuent au nom de valeurs qui leurs sont propres.

En effet, « Mourir pour des idées, l’idée est excellente » comme le disait Brassens, et cette doctrine à tué une « multitude accablante » d’êtres humains.

Dictés par leur conscience, ils défendent des valeurs et des idées au nom de leur vie et quelque fois, au nom de la vie de millions d’individus : Les Nazis lors de la seconde guerre mondiale tuèrent environ 5.000.000 juifs au nom d’une hiérarchie raciale qu’ils avaient eux-mêmes élaborée.

D’où cette subjectivité du concept de supériorité.

Inversement, des moines Tibétains s’immolèrent par le feu pour faire valoir leur indépendance, acte de protestation radical afin de dénoncer la politique chinoise au Tibet.

Or, aller au bout de ses convictions est, selon moi, le fruit d’une introspection préalable et donc d’une conscience de soi.

Cette conscience de soi pourrait donc aboutir, à terme, à la disparition de notre espèce.. »

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