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LA CRITIQUE DU JUGEMENT chez KANT.

Publié le 22/12/2009

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La philosophie de Kant apparaît comme une philosophie essentiellement tragique puisqu'elle affirme simultanément la nécessité de la nature (dans la Critique de la Raison pure) et l'exigence d'une liberté absolue (dans la Critique de la Raison pratique).  Dans sa troisième grande oeuvre, la Critique du Jugement, Kant s'efforce de montrer la possibilité d'une réconciliation entre le monde de la nature et celui de la liberté. La nature n'est peut-être pas seulement le domaine du déterminisme mais aussi de la finalité qui apparaît notamment dans l'organisation harmonieuse des êtres vivants. Toutefois si le principe de causalité (déterminisme) est constitutif de l'expérience — (je ne puis m'en passer pour expliquer la nature) — le principe de finalité reste facultatif, purement régulateur (je puis interpréter le groupement de certaines conditions comme la manifestation d'une fin). Tout se passe comme si l'oiseau était construit pour voler, une seule chose cependant est certaine : l'oiseau vole parce qu'il est construit de telle manière.  Les valeurs de beauté, présentes dans l'oeuvre d'art nous offrent également une sorte de réconciliation entre la raison et l'imagination sensible puisque dans la contemplation esthétique la belle apparence que nous admirons semble toute pénétrée des valeurs de l'esprit. Finalité sans fin (c'est-à-dire harmonie pure en dehors de tout mobile extérieur à l'oeuvre d'art) la beauté offre à notre imagination l'occasion d'une satisfaction toute désintéressée. C'est dans le monde kantien l'exemple unique d'une satisfaction à la fois sensible et pure de tout égoïsme, le moment privilégié où une émotion, loin de manifester mon égoïsme dominateur, m'en délivre, et comme on dit si bien, me « ravit «.

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« La Critique de la faculté de juger , l'esthétisme en question Le livre s'attache au jugement de fi nalité, c'est-à-dire à celuiqui porte sur la convenance entre les moyens et une fi n.

Cettetroisième et dernière critique explore également l'harmonie quitémoigne d'une possible participation à l'ordre divin.

Il existedans l'homme une troisième faculté après les principes a priori de la connaissance et de la moralité : le sentiment de plaisir etde déplaisir.

Nous sommes en présence d'un jugement d'ordreesthétique et d'un jugement d'ordre téléologique.Pour Kant, le principe de la faculté de juger est « la finalité de la nature dans sa diversité » ; cette finalité trouve son origine dans la seule faculté de juger réfléchissante.

Il distingue :le jugement déterminant : quand l'universel est donné et qu'il s'agit de découvrir l'individuel (partir de l'idée d'hommeet l'appliquer à Platon) ;du jugement réfléchissant : quand le particulier est donné et qu'il s'agit de découvrir l'universel (partir du sujet Platonet découvrir en lui la qualité d'homme).Dans les deux cas, le jugement consiste à subsumer, c'est-à-dire àpenser un objet individuel comme compris dans un ensemble (parexemple, un individu dans une espèce, une espèce dans un genre).Les jugements dans l'oeuvre de KantLes jugements de connaissance sont des jugements déterminants tels qu'ils sontexposés dans la Critique de la raison pure ; les jugements réfléchissants sont au centre de la Critique de la faculté de juger. Le beau et le sublimeLe beau, première sorte de jugement esthétique, et la valeuresthétique sont caractérisés par quatre formules :le beau est l'objet d'une satisfaction désintéressée (entièrementlibre) ;le beau est ce qui plaît universellement sans concept : le jugementde goût est toujours subjectif, il s'agit d'une « universalitésubjective » ;le beau est la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elleest perçue dans cet objet sans représentation d'une fi n :l' harmonie d'un objet beau ne sert aucune fi n extérieure àl'art ;est beau ce qui est reconnu sans concept comme l'objetd'une satisfaction nécessaire (nécessité subjective).Le beau est fi ni, le sublime nous dépasse, il est traversé par l'idéed'infini : « Est sublime ce qui du seul fait qu'on ne puisse que le penser révèle une faculté de l'esprit qui dépasse tout critère dessens.

» Le premier procure du plaisir, il est symbole de moralité ; le second du déplaisir parce qu'il est lié à la saisie de nos limites :l'océan déchaîné est sublime.

Kant distingue :le sublime mathématique (qui contient l'idée d'infini en grandeur ; les pyramides…) ;du sublime dynamique (qui contient l'idée de puissance ; un tremblement de terre…).Le jugement esthétique affirme une harmonie entre nos facultés :imagination et entendement ; le jugement téléologique affirmeune harmonie intérieure de la nature et concerne l'étude duvivant et de sa finalité interne.

Cette unité est le signe d'un ordreauquel il faut se soumettre.. »

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