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La croyance nous éloigne-t-elle de la vérité ?

Publié le 27/02/2008

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          III. la vérité de la croyance        a. La vérité est elle-même une croyance. Elle est une « multitude mouvante de métaphores, de métonymies, d'anthropomorphismes, bref, une somme de relations humaines qui ont été poétiquement et rhétoriquement haussées, transposées, ornées [...]. Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu'elles le sont [...] » (Nietzsche, Le livre du philosophe). Nietzsche fait la critique de ceux qui prétendent détenir une vérité unique. La religion comme la science sont pour lui des exemples types de ceux qui veulent se rassurer par une vérité figée. Le monde est pour Nietzsche rempli de sens, il n'est pas univoque. Ainsi existent une infinité de perspectives, et non une seule. La seule vérité est qu'il n'y a pas une vérité, mais une multiplicité de croyances et de désirs.

     Au sens le plus général, la croyance est l’équivalent de l’opinion, et désigne un assentiment imparfait, qui, comme l’opinion, comporte tous les degrés de probabilité. Ce n’est qu’avec Kant que la croyance en vient à désigner un assentiment parfait (puisqu’il exclut le doute), sans cependant avoir le caractère intellectuel et logiquement communicable du savoir : « Lorsque l’assentiment n’est suffisant qu’au point de vue subjectif, et qu’il est tenu pour insuffisant au point de vue objectif, on l’appelle croyance « (Critique de la raison pure). La croyance est le plus souvent opposée au savoir, à la vérité, puisqu’elle fait état d’une adhésion plus ou moins hasardeuse à quelque objet de pensée. Mais on constate que la croyance est inhérente à l’homme, et qu’elle le pousse toujours à agir ou à penser de telle ou telle manière. Peut-on voir dans la croyance la seule vérité que l’homme puisse prétendre ?       

 

 

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