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La croyance religieuse témoigne-t-elle d'une faiblesse de la raison?

Publié le 07/02/2005

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Kant montrera donc que limiter les prétentions de la raison, c'est affirmer qu'on peut penser Dieu, mais pas le connaître. Il faut ainsi limiter le savoir pour faire une place à la foi (Critique de la raison pure). La raison fait bien sentir en l'homme ce besoin de se dépasser elle-même en pensant un être (Dieu) qui n'est pas représenté dans le monde phénoménal. Kant critiquera ainsi la raison des Dogmatiques, car ces derniers disent connaître ce que l'esprit humain est incapable de toucher par le sens. La croyance en Dieu ne peut se baser sur une raison mensongère. III. Croyance religieuse et raison sont deux illusions.     a. Croyance et raison sont deux manières pour l'homme, soit de s'échapper du monde réel, soit de mettre en avant ses intérêts. Ainsi la « décadence » est pour Nietzsche exprimée dans la morale (chrétienne ou utilitariste) et dans la religion.
La croyance religieuse est communément appelée la « foi «. C’est l’engagement d’un individu au service d’un idéal auquel il croit. De fait, il apparaît souvent que le sujet soit déçu des résultats que lui procure cette faculté qu’est la raison. La raison peut beaucoup de choses, mais elle n’est pas forcément apte à éclairer les mystères de la Révélation, ou tout l’enseignement des religions. Recourir à la croyance en un Dieu peut désigner un besoin fondamental que la raison ne peut assouvir. Par ailleurs, certains affirmeront que la raison est en l’homme une part de l’intelligence divine, et qu’ainsi il est possible par elle de remonter au principe unique. La raison serait alors une foi construite et comprise, une intelligence du divin en l’homme. Mais il y a toujours de l’incommunicable, de l’inexplicable (révélation, intuition, extase etc.) qui pousse la raison à s’abaisser face à ce qui est infiniment grand. Comment alors comprendre la croyance religieuse de manière intelligible en faisant abstraction de la raison, puissance critique en l’homme par excellence, tribunal des idées ?

« mensongère.

III.

Croyance religieuse et raison sont deux illusions.

a.

Croyance et raison sont deux manières pour l'homme, soit de s'échapper du monde réel, soit de mettre en avant ses intérêts.

Ainsi la « décadence » est pour Nietzsche exprimée dans la morale (chrétienne ou utilitariste) et dans la religion.

Les philosophes utilisent la raison pour trouver à tous prixun sens à la vie.

Nietzsche montre que compte tenu de la diversité deschoses réelles, il est « maladif » de vouloir poser une réalité ou une vérité unique.

La religion aussi est une invention d'un « arrière monde » par l'homme.

Elle permet simplement d'affaiblir l'homme, de lui offrir uneconsolation (Paradis) totalement incertaine, mais aussi d'accroître le pouvoirde certains (comme les prêtres) qui assujettissent la masse, le peuple docileprêt à tout sacrifier pour ses croyances.

La science n'est elle-même qu'unefoi déguisée, et concourt aussi au ramollissement des hommes (cf.

Le gai savoir , la Généalogie de la morale ).

b.

Le soupçon continue avec la psychanalyse, et notamment avec Freud , puisque la croyance est considérée comme produit d'une activitéinconsciente.

L'homme a besoin de se rassurer face aux hostilités quil'accompagnent tout au long de sa vie.

Ainsi il se forme un besoin de créerune entité représentative qui lui permettra de mieux appréhender la réalitéterrestre.

Aussi Jung , disciple de Freud, montrera que Dieu est la représentation du père, de l'autorité, permettant à chacun d'avoir des limitesmorales, et ainsi de ne pas agir en fonction des seules pulsions.

Conclusion On a vu que la raison pouvait soutenir la foi, permettant ainsi la possibilité pour chacun d'adhérer à unecroyance non phénoménale.

Mais il apparaît en même temps que la raison est limitée et que son savoir d'un au-delàreste infondé et trop prétentieux.

Ainsi chacun a la possibilité soit de vivre par la foi, et de nier la raison et sonpouvoir critique, soit de nier toute croyance religieuse afin de ne s'adonner qu'à des connaissances rationnelles, ouscientifiques.

Foi et savoir ont toujours entraînés des rapports complexes.

Et c'est avec « les penseurs du soupçon » (Marx, Nietzsche, Freud) qu'on s'est rendu compte que la foi et la raison pouvaient être de purs produits de l'homme lui permettant d'assouvir des besoins primaires.

Pulsions ou instincts, l'homme a toujours eu en lui cebesoin de créer des objets de foi, ou des systèmes rationnels.. »

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