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La culture est-elle LA NÉGATION DE LA NATURE ?

Publié le 25/01/2020

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culture

Nous pourrions penser, avec Merleau-Ponty, que «tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme » (Phénoménologie de la perception) car toutes les conduites humaines se rattachent à l'être biologique et, en même temps, « détournent de leurs sens les conduites vitales » par « un génie de l'équivoque qui pourrait servir à définir l'homme ». Il prend l'exemple de la paternité qui est à la fois un fait biologique et une institution sociale. De même, pourquoi mangeons-nous ? Pour calmer notre faim et en même temps pour nous livrer au rituel social du repas, partager un moment avec nos proches.

La culture serait à concevoir comme une invention de manières d'être et de faire, rendue possible par ce que la nature nous lègue (notamment nos capacités cérébrales) mais qui surgit comme un ensemble de significations inédites imposées aux choses et à nous-mêmes. «L'espèce humaine est une espèce inventive et quand une invention est évidente et absolument nécessaire, on peut la dire naturelle»

culture

« des besoins élémentaires, de fixer des règles pour leur satisfaction.

La présence des interdits alimentaires dans la religion en est une expres­ sion possible.

Par l'interdit, il s'agit de construire un ordre autonome Ill par rapport aux besoins organiques qui se présentent plus ou moins D:: spontanément.

::> • Cette mise à distance est au fondement de l'artifice.

Nietzsche ~ ::> u et .J nomme l'art une« anti-nature ».

li prend l'exemple du théâtre où les acteurs parlent en longue tirade au moment même de l'agonie, comme s'il s'agissait de sublimer en paroles le devenir du corps.

La culture ne serait-elle pas, à l'image d'une scène, un artifice qui nous cache les coulisses, c'est-à-dire ici le corps mortel voué à une pro­ chaine décomposition? C'est ainsi que Georges Bataille voit dans le processus culturel une dénégation de l'animalité, un processus ambigu de négation apparente et d'aveu implicite de cette part de nous-même qui nous échappe.

Alors que, dans nos prétendues «humaines» pratiques, nous réduisons l'animal à une chose, la sexualité, souvent qualifiée d'animale, n'est-elle pas «ce par quoi nous ne pouvons être réduits à des choses» à l'image de ce que l'animal a «d'intime et d'incommensurable»? (L'Érotisme, 1957).

Ill.

Une invention •Nous pourrions penser, avec Merleau-Ponty, que «tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme» (Phénoménologie de la perception) car toutes les conduites humaines se rattachent à l'être biologique et, en même temps, «détournent de leurs sens les conduites vitales» par« un génie de l'équivoque qui pourrait servir à définir l'homme».

Il prend l'exemple de la paternité qui est à /a fois un fait biologique et une institution sociale.

De même, pourquoi mangeons-nous? Pour calmer notre faim et en même temps pour nous livrer au rituel social du repas, partager un moment avec nos proches.

• La culture serait à concevoir comme une invention de manières d'être et de faire, rendue possible par ce que la nature nous lègue (notamment nos capacités cérébrales) mais qui surgit comme un ensemble de significations inédites imposées aux choses et à nous­ mêmes.

«L'espèce humaine est une espèce inventive et quand une invention est évidente et absolument nécessaire, on peut la dire naturelle» (Hume : Traité de la nature humaine, Ill, Il, 1).

> Flash bac P- 61. »

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