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La culture nous permet-elle d'être libre ?

Publié le 27/02/2008

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Platon montre bien que le tyran qui peut satisfaire tous ses désirs n?est pas libre et l?est même moins que le sage au fond de sa cellule. Cette « psychologie » (à savoir l?analyse de l?âme du tyran, de l?essence du tyran) se trouve au livre IX de La République. Nos désirs sont contradictoires ou encore irréalisables et celui qui ne vivrait que selon ses désirs serait finalement enchaîné à lui-même et ne pourrait réaliser aucun projet. Cette aliénation peut s?illustrer à la lumière de Freud. Cette dépendance vis-à-vis du désir se trouve renforcé par certains désirs refoulés qui guident nos actions de façon cachée et inconsciente. Le barbare, l?inculte est alors esclave de ses désirs, tel un animal incapable de maîtriser ses instincts.   Transition : si donc il apparaît deux libertés, l?une négligeable et aléatoire, l?autre certaine et proprement humaine (et limitée par ce qui constitue la culture), on peut pousser l?idée plus loin en montrant que la culture est condition de la liberté.   3) L?homme en tant que corps et esprit est soumis à des contraintes extérieures (attraction universelle, éléments de la nature, phénomènes naturels, etc.). Dès lors, c?est par le savoir et la connaissance scientifique que l?homme peut progressivement échapper aux contraintes matérielles.
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« La culture nous rend -elle plus libres ? Pour le paradoxe d’introduction : D’un côté, en tant qu’ensemble de connaissances et de techniques, la culture élève l’homme au - dessus de la condition animale. L’homme modifie la nature, se modifie lui -même et crée les conditions d’une réflexion sur son existence qui se perpétue de génération en génération grâce à la mémoire et la tradition.

Il acquiert donc puissance et maîtrise. Mais d’un autre côté la culture en général n’existe pas à proprement parler.

Elle se développe toujours au travers d’une culture en particulier, c'est -à-dire un mode de vie, une langue, des normes et valeurs .

Or dans une culture, il n’y a pas que des connaissances qui élèvent notre vie.

Il y a aussi des préjugés, des interdits et des vi olences faites aux individus.

L’homme veut alors parfois se libérer de sa culture et des limites qu’elle représente. Pb central : l’homme peut -il acquérir les connaissances transmises par sa culture sans subir le poids et les contraintes des normes et des limites qui la définissent ? Ou : Peut -on élargir les limites de sa culture sans en perdre l’identité propre ? 1) La culture nous libère du déterminisme naturel (par comparaison avec la condition animale) - Rappeler l’origine animale de l’espèce humaine, fru it de l’évolution naturelle des espèces.

Certes l’homme = un organisme vivant, pris, pour une part, dans le déterminisme naturel = son corps obéit aux lois de la physique et de la biologie. - Pourtant grâce à la connaissance qu’il acquiert (aspect intellect uel de la culture) et aux procédés techniques (aspect matériel de la culture) qu’il invente l’homme modifie son environnement, exploite les ressources naturelles et modifie sa propre existence, de sorte qu’il acquiert du pouvoir sur sa vie .

Ex : progrès d e la médecine.

Liberté = maîtrise, puissance, capacité de transformation, élargissement de nos moyens d’action. - Plus précisément, par la culture l’homme est capable de se proposer de nouvelles fins = de nouveaux buts .

Il ne cherche pas qu’à survivre.

Il recherche la justice et le bonheur de diverses manières.

Liberté = élargissement de nos fins.

C’est aussi pour cette raison que l’on dit qu’être cultivé donne plus de chances de réussir dans la vie : connaître le monde dans lequel on vit, savoir l’analyser , se repérer permet de faire des choix de vie, de se proposer des projets qui nous conviennent.

(à différencier d’une culture « vernis » qui sert seulement à progresser dans les mondanités : n’est -on pas à ce moment là totalement dépendant du milieu dans l equel on évolue, sans être capable de progresser dans aucun autre ?) Transition : Connaissances et techniques, transmises par l’éducation et la mémoire, rendent indéniablement la vie humaine plus inventive et diversifiée que la vie animale. La liberté hum aine se manifeste dans cette inventivité.

Cependant nous n’avons examiné ici la culture que dans sa comparaison avec le monde naturel de la condition animale.

Or la culture se développe dans une culture en particulier, qui a ses propres limites. 2) Toute cu lture oriente et détermine l’individu dans son mode de vie et de pensée. - Au déterminisme naturel la culture substitue le déterminisme culturel et social : les hommes sont structurés par des règles, des valeurs, des normes et des interdits qui les détermin ent à penser et agir d’une certaine manière.

Certes, ces déterminations répondent à un besoin dans la vie de l’homme : besoin d’être relié à autrui, d’avoir des repères, des réponses rassurantes sur les grandes questions existentielles.

Elles sont cependan t transmises de manière diffuse et reçues souvent de manière inconsciente, depuis la plus petite enfance .

Aussi l’individu manque -t-il nécessairement de recul sur sa propre culture. - C’est ce qui crée l’ethnocentrisme qui peut apparaître comme une limite à notre liberté dans la mesure où cette attitude limite notre compréhension du monde et d’autrui .

Certes notre culture nous apporte connaissances et savoir -faire mais seulement utiles pour vivre dans une culture déterminée.

La vraie liberté ne réside -t-elle pas dans la disponibilité à autrui, dans l’ouverture d’esprit ?. »

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