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La danse - L'ART EN MOUVEMENT

Publié le 19/08/2013

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danse
LES AVATARS DU BALLET DE COUR
• La comédie-ballet est une comédie entrecoupée d'intermèdes dansés. Elle est illustrée par la collaboration entre Molière, le compositeur italien Lean-Baptiste Lully (1632-1687) - qui écrit la musique de nombreux autres ballets - et du maître de ballet Charles de Beauchamp (1636-1705). L'une des plus célèbres est le Bourgeois gentilhomme (1670), qui marque aussi la fin du genre.
• La tragédie-ballet, dont les règles sont établies par Lully et Beauchamp, lui succède et s'impose bientôt dans toute l'Europe. Les sujets et la mise en scène des tragédies-ballets ne diffèrent pas de ceux des spectacles antérieurs. En revanche, la musique et la danse, qui s'enrichissent techniquement occupent une place prépondérante.
• L'opéra-ballet, ou « ballet héroïque «, en vogue à partir de la fin du xviie siècle jusqu'à la Révolution, mêle le ballet de cour finissant à la tragédie lyrique naissante. Il est composé d'entrées présentant des actions complètes et différentes les unes des autres, reliées par une idée générale qui reflète le titre.


danse

« fART EN MOUVEMENT • La danse désigne l'action d'exécuter une composition de mouvements selon un rythme, en accord ou non avec une musique ou des sons. • Par la danse, les hommes de tous les temps et de tous les lieux ont tenté d'établir un lien entre ce qui émane d'eux et l'espace qui les environne, jusqu'aux puissances cosmiques.

La danse a été pensée comme un mode de communication entre les hommes et les dieux, puis entre les hommes eux-mêmes. Comme tout mode de communication, elle est codée. • Rituelle et souvent religieuse dans les civilisations antiques, la danse est devenue principalement artistique et récréative dans les sociétés modernes.

Mais dès l'origine, elle a illustré à la fois, bien que de manière différente, les cérémonies sacrées et les fêtes profanes. anciennes, elle constitue un mode privilégié, en tant que pratique de la représentation, de la démarche culturelle primitive qui vise à sonder le monde pour en donner une explication. • Mais la danse est à l'origine, intimement liée à la religion.

Ainsi, pour le philosophe grec Platon (428-348 av.

J.-C), la danse n'est qu'un instrument du culte. • L'Ancien Testament relate que DANSE ET RITE le roi des Hébreux, David, dansa • Certains peuples premiers devant l'arche sainte au son pratiquent la danse animalière des sistres et des tambourins. par laquelle le danseur, imitant • Dans les cités doriennes, un animal, cherche à s'en approprier l'hyporchème est une danse la force. accompagnée d'un chant choral qui marque le culte d'Apollon. • À Rome, les danses • Les danses guerrières exaltent l'instinct d'agressivité.

Danse d'origine dorienne exécutée par les Crétois et les Spartiates, la PY"hique, qui se pratique UN MOUVEMENT PRIMAL au son de la flûte, enchaîne • Dans la plupart des sociétés des mouvements rapides du corps primitives, la danse permet à qui illustrent des attaques ou l'exécutant d'accéder à un état de des évitements de coups.

De même, conscience surnaturel qui lui permet la danse du Soleil pratiquée par d'entrer en relation avec les forces les Indiens des Grandes Plaines est supérieures - divines ou cosmiques.

une exaltation de la force du guerrier, • Cette communion est atteinte qui s'accompagne d'automutilation. par le biais d'un rythme sonore • La danse astronomique est ou musical - souvent à base pratiquée par les Égyptiens, de percussions - qui favorise les Babyloniens et les Perses. le • transport » du danseur. On retrouve cette lointaine origine Celui-ci tente de caler le tempo dans les danses de la pluie indiennes de ses gestes sur le rythme universel ou dans les danses des moissons dans lequel il souhaite se fondre propres à l'Europe centrale. harmonieusement.

C'est ainsi que certains danseurs entrent en transe. • La • rythmique des danses de la Grèce ------- -----+ antique, à partir de l'observation de la marche - levé et posé du pied est basée sur la notion de pulsation. Celle-ci renvoie à l'idée de répétition cyclique que l'on retrouve dans les battements du cœur ou la respiration humaine, mais aussi dans le mouvement des planètes. C'est ainsi que l'on utilise le terme de « danse » pour désigner le mouvement des nuages dans le ciel, des vagues de la mer, des étoiles dans le ciel nocturne. LES DANSES RITUELLES ET RELIGIEUSES • La danse est originellement associée à la mise en scène, sous forme de rites, de pratiques magiques et par extension, religieuses.

Dans les civilisations de Beaujoyeux (? -1587) et du compositeur Jacques Salmon, mêle musique, chant et texte narratif dans des décors élaborés qui requièrent l'usage d'une machinerie. • Il se distingue par une innovation radicale - l'unité d'action - des mascarades jusque-là pratiquées, qui intégraient des pantomimes et des acrobaties et qui s'achevaient par l'invitation faite aux spectatrices à se mêler à la danse finale. • Le ballet de cour se déroule en trois parties : l'ouverture qui expose le sujet, les différentes • entrées », ou parties de l'action, diony• et le grand ballet final qui constitue siaques ou aussi la dernière entrée. bachiques • Les danseurs - parmi lesquels -en le prince lui-même - sont l'honneur de des amateurs, à la fois acteurs Dionysos ou et spectateurs.

L'élément narratif de Bacchus - est confié à des récitants dissimulés dégénèrent en manifestations par le décor, qui doublent l'acteur orgiaques. en scène. • L'Inde réserve une place centrale • La machinerie et les effets à la danse dès les premières scéniques que le ballet prévoit manifestations de sa civilisation. tiennent une place importante Son influence à travers toute l'Asie dans le spectacle.

Les jeux d'eau, se traduira de lumière ou de fumée, les notamment apparitions/disparitions d'éléments par le biais de décoratifs ou leur transformation la danse hindoue, rythment le déroulement du ballet, à caractère sacré, signalant les situations qui relèvent dont on retrouve du merveilleux. certains gestes • Le ballet est un instrument de prestige pour les grands de main jusqu'en Chine, à Bali ou au Cambodge. du royaume, à commencer par le roi - notamment Louis XIV (1638-1715) - qui comprend le sens LE BALLET CLASSIQUE politique que peut revêtir sa propre • Au Moyen Âge se côtoient mise en scène. les deux caractères de la danse : • En 1669, Louis XIV fonde encore religieuse lors de certaines l'Académie royale de musique cérémonies comme les processions qui transforme le ballet, jusqu'alors divertissement de courtisans, en un dansées qui se pratiquent en Espagne ; déjà profane sur les tréteaux des foires où se produisent LES CINQ POSITIONS les saltimbanques et les jongleurs Les cinq positions fondamentales - sans parler des danses festives de la danse classique, définies par lointainement héritées des danses les maîtres de ballet du XVII' siècle orgiaques, auxquelles le peuple et toujours en vigueur, sont s'adonne au grand dam de l'Église. les suivantes : • Ainsi la danse profane prend-elle Première : talons joints, jambes rapidement le caractère théâtral d'une représentation donnée tendues, pieds à 180 •, talons devant un public.

Elle se raffine collés, bras arrondis en avant ; avec la société du temps : de Deux.ième : même attitude, la réjouissance populaire on passe mais pieds écartés d'un pied au divertissement noble, de la foire et demi sur la même ligne, à la cour, des tréteaux à la scène. et bras ouverts latéralement; Troisiè- : pieds à 180 °, en contact sur la moitié de leur L'ESSOR DU BALLET • C'est à l'occasion du mariage du longueur, un bras écarté vers le duc de Joyeuse, favori de Henri 111, haut l'autre arrondi vers le haut ; avec M~ de Vaudémont sœur Quatrième : même attitude, de la reine Louise de Lorraine, mais pieds l'un devant l'autre, le 15 octobre 1581, qu'est créé distants de trois demi-pieds l'un de l'autre, un bras arrondi vers le premier véritable ballet de cour. • Issu des danses pratiquées dans l'avant l'autre arrondi vers le haut ; les cours italiennes du Quattrocento, Cinquième : pieds à 180 •, collés l'un à l'autre, pointes et Circé ou le Ballet comique de la reine, œuvre du danseur talons opposés se touchant bras en couronne au-dessus de la tête. et violoniste italien Balthazar DANSE ET RELIGION • La danse macabre occupe une place récurrente dans la représentation que se fait l'homme de la mort.

Apparu au xiv' siècle, le thème pictural de la ronde fatale dans laquelle des squelettes entraînent vers la mort divers personnages connaît des formes chorégraphiques qui ont été réactualisées à la période contemporaine.

Lo Danse macabre (1917) de Mary Wigman ou la Table verte {19J2) de Kurt Jooss en sont des exemples célèbres. -~-------ol i------- -----1 spectacle exécuté par des danseurs professionnels.

Le Triomphe de l'amour (1681) de Lully est le premier ballet exécuté par des danseuses professionnelles. Une école de danse suivra en 1713. LES AVATARS DU BALLET DE COUR • la comédie-ballet est une comédie entrecoupée d'intermèdes dansés.

Elle est illustrée par la collaboration entre Molière, le compositeur italien Jean-Baptiste Lully (1632-1687) - qui écrit la musique de nombreux autres ballets - et du maître de ballet Charles de Beauchamp (1636-1705). L'une des plus célèbres est le Bourgeois gentilhomme (1670), qui marque aussi la fin du genre. • la tragédie-ballet, dont les règles sont établies par Lully et Beauchamp, lui succède et s'impose bientôt dans toute l'Europe. Les sujets et la mise en scène des tragédies-ballets ne diffèrent pas de ceux des spectacles antérieurs. En revanche, la musique et la danse, qui s'enrichissent techniquement occupent une place prépondérante. • L'opéra• ballet, ou • ballet héroïque•, en vogue à partir de la fin du XVII ' siècle jusqu'à la Révolution, mêle le ballet de cour finissant à la tragédie lyrique naissante.

Il est composé d'entrées présentant des actions complètes et différentes les unes des autres, reliées par une idée générale qui reflète le titre.

Le plus célèbre, les Indes galantes (1735), est dû à Jean-Philippe Rameau.

La danse l'emporte désormais sur le chant réduit au minimum.

Elle n'est plus un simple ornement mais occupe une fonction narrative. LA RtFORME DU BALLET • Faute de renouvellement le ballet de cour s'enlise et disparaît. • Jean-Georges Noverre (1727-1810) va en révolutionner le genre. L'auteur des Lettres sur la danse et sur les ballets (1770) introduit le • ballet d'action » dans lequel la pantomime, intégrée à la danse, joue un rôle primordial.

Ses ballets aux décors simplifiés et aux costumes allégés - plus de masques ni de perruques ni de robes à panier - représentent des actions dramatiques chargées d'expression. • li est nommé maître de ballet de !'Opéra-Comique en 1754, mais l'Opéra de Paris rejette ses idées. Il ne prend la direction de celui-ci qu'en 1776, à la fin d'une carrière qu'il réalise en grande partie à l'étranger. Al'Opéra, il monte les Petits Riens (1778) sur une musique de Mozart • Réduisant les déploiements de virtuosité auxquels se complaisaient les danseurs, Noverre crée le spectacle de danse se suffisant à lui-même, tel qu'il est encore conçu aujourd'hui. LE BAUR ROMANTIQUE • Après la poésie, le roman et la peinture, le théâtre consacre à son tour le triomphe du romantisme.

Byron, Goethe et Shakespeare vont, de 1825 à 1831, être la source quasi unique de l'inspiration des artistes de ballet. • Cette inspiration coïncide avec une innovation technique.

En 1826, à Vienne, la danseuse Maria Taglioni (1804-1884) monte sur des pointes qui allongent les lignes et transforment la démarche.

La ballerine est née. Mot d'origine italienne, il désigne tout d'abord une soliste pour s'appliquer par la suite à toute danseuse de ballet • Montée sur ses pointes, habillée d'une robe demi-longue de tarlatane blanche, légère et bouffante, et d'un corsage étroit, une couronne de roses blanches dans les cheveux, _ _..__.._la ballerine, prenant des airs de libellule, devient un être léger et aérien, à l'immatérielle beauté et à l'imperfectible maitrise, qu 'encensent les poètes ainsi que les peintres. • Carlotta Grisi, Maria Tagliani et Fanny Elssler sont les grandes ballerines du « ballet blanc ». • Dans son Manuel complet de la danse (1830), qui demeure une référence encore aujourd'hui, le danseur Carlo Blasis (1795-1878) théorise.... »

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