La dignité de l'homme est-elle une fiction ?

  « L?impératif moral indique par son décret catégorique (le « devoir » inconditionné) cette contrainte, qui ne concerne pas les êtres raisonnables en général (car il peut y en avoir de saints), mais seulement les hommes comme êtres de la nature raisonnables, qui manquent assez de sainteté pour avoir envie de violer la loi morale. » KANT, Doctrine de la vertu, introduction I.   Le devoir moral comme contrainte implique l?existence de forces potentiellement contraires, les penchants naturels qui incitent l?homme à transgresser la loi morale. L?indignité est possible en tant que la transgression de la moralité en l?homme est possible.   2.2 L?humanité doit être comprise à partir de la notion de progrès.   « L?homme dut, par ses propres moyens, sortir de la brutalité primitive où le plaçaient ses dispositions naturelles et en s?élevant au-dessus d?elles, faire néanmoins attention de ne pas les contrarier ; c?est un art qui ne peut s?apprendre que tardivement, et après bien des tentatives infructueuses : pendant ce laps de temps, l?humanité gémit sous le poids des maux que, par inexpérience, elle se cause à elle-même. » KANT, Conjectures sur les débuts de l?histoire humaine.   L?humanité n?est pas innée mais s?acquiert au fil du temps par le développement des facultés humaines.   Transition : La dignité entendue comme humanité n?est pas immédiate mais suppose un progrès de l?homme.