Devoir de Philosophie

La discussion permet-elle d atteindre la vérité ?

Publié le 17/09/2015

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Un problème n’est pas une simple question. Demander si le bonheur existe ou s’il faut être pour ou contre tel sujet fournit sans doute la matière de débats interminables et animés mais ne pose aucun problème. Il va sans dire que la télévision se repaît de ce type de formules qui permet à chacun de faire valoir avec ardeur ses opinions au nom de la liberté d’expression. Bergson a montré la difficulté à poser un problème en soulignant que ceux-ci n’advenaient jamais d’eux-mêmes. Il faut un effort de création intellectuelle identique à celui requis par une invention artistique. Un problème s’invente à partir d’une certitude encore confuse. Le philosophe commence par sentir l’impossibilité de continuer à penser dans les voies admises. Il fait l’expérience d’une puissance de négation qui le pousse dans une direction inconnue et qui ne préexistait pas à son exploration. Un problème authentique est donc toujours une innovation et les Athéniens ne se trompèrent pas en voyant dans Socrate un dangereux perturbateur. Là où la majorité se contente des pensées traditionnelles, le philosophe crée les termes d’un problème. Le questionnement socratique conduit à rechercher une définition rigoureuse des valeurs morales et politiques quand le langage courant se contente de manier les mots qui sont censées les définir. Bergson, pour sa part, redéfinit la durée en rejetant sa caractérisation sur le modèle de l’espace. Représenter l’écoulement par une ligne est certes commode mais produit de graves contresens. Nous imaginons la durée divisible quand elle est continue et nous nous demandons si elle est composée d’instants alors que l’immobilité d’un trait ne saurait être adéquate à la mobilité d’un

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